Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Dijon - RCS, côté tribunes

Note
0.0 / 5 (0 note)
Date
Catégorie
Côté tribunes
Lectures
Lu 2.014 fois
Auteur(s)
Par id
Commentaires
0 comm.
dijon-rcs-klaus.jpg
© klaus

Tout le monde voyait déjà débarquer des milliers de supporters pour jouer la montée. Mais un RCS-metz est passé par là donc la grande invasion n'a pas eu lieu. Néanmoins, 250 Alsaciens se sont déplacés à Dijon "par amour du goût" comme ils dise

Quasiment toutes les associations de fans des bleus et blancs sont représentées en Bourgogne sous une chaleur torride (UB90 : trois bus et des voitures, un bus pour le Club Central des Supporters et des voitures pour le KCB, les Hansi Elsass et tous les supporters indépendants). Ce déplacement s'annonçait d'ores et déjà comme un jour de célébration. Hélas à l'arrivée sur Dijon la sécurité n'est pas de la même humeur et annonce aux occupants des bus : « on fouillera tout le monde et jusqu'aux chaussures ! ». Ambiance de fête on avait dit, non ? Fouille sévère donc et deux supporters sont attrapés avec des fumigènes sur eux et sont aussitôt mis au sol. Pour empêcher leur arrestation, quelques bousculades ont lieu à l'entrée, la sécurité et les CRS se mettent alors à utiliser tout leur arsenal (poivre, gaz lacrymogène, tirs de flashball) sans retenue si bien que tous les supporters présents sont touchés et ce qui n'était qu'une escarmouche au départ prend des proportions plus importantes. Les échanges de projectiles entre forces de l'ordre et supporters durent une bonne demi-heure. A l'évidence, d'un côté comme de l'autre personne ne s'attendait à une telle réaction. Heureusement, le calme revient petit à petit, aucun blessé n'est à déplorer et tous les supporters peuvent se retrouver en parcage visiteurs avec durant le match la vision d'une trentaine de casques à pointe sur la pelouse avec chiens et armements moyenageux.

Quid du stade de Dijon ? Pour ceux qui n'y sont jamais allés (normalement quasi tout le monde) le stade Gaston Gérard possède deux grandes tribunes latérales et des virages assez bas derrière les buts qui rappellent beaucoup certains stades allemands de 2ème ou 3ème division avec une piste d'athlétisme et des grillages comme jadis à la Meinau. Côté supporters, on peut noter deux endroits où certains se sont réunis : un groupe en latérale qui organisa un bon petit tifo pot de fumée en seconde mi-temps et un deuxième groupe de quelques individus non loin des visiteurs dont un des membres alluma un fumigène et se fit immédiatement arrêté. Bref, on ne peut pas dire que l'ambiance y soit vraiment mémorable, le public restant vraiment aphone durant toute la rencontre.

Emoustillé par l'avant-match, le parcage visiteur lui est chaud bouillant et l'ambiance décolle très vite au milieu des fumigènes. Les « on est en Ligue 1 » refont très vite surface et malgré les buts encaissés, les supporters visiteurs ne baissent pas d'un ton, tout le monde ayant conscience que ce match-là ne pouvait se jouer à fond. Les Alsaciens relativisent donc (ce qui est rarement dans leur nature quand même) et on sent un esprit de fête et d'union collective ; le but de Cohade, bien que célébré comme il se doit, n'est finalement qu'anecdotique. En deuxième mi-temps un tifo mosaïque à base de cartons est organisé par les UB90 puis les chants reprennent : l'ambiance et les sourires sont toujours au beau fixe.

La fin du match approche, les CRS aussi (leur nombre a doublé cinq minutes avant le terme de la rencontre, 47 selon ceux qui les comptaient pour chasser l'ennui du match). La fin est sifflée, les supporters grimpent sur le grillage en attendant les joueurs. Papin est le premier à arriver à se frayer un chemin entre les policiers, Vergerolle, Abdessaki, Cohade passent aussi le cordon, Puydebois, Cassard, Ekobo et Bellaïd jettent leurs maillots, et même Vencel se plie et se plaît au jeu en lançant son sweat shirt.

L'humeur générale n'est pas vraiment à l'euphorie mais au soulagement car la Ligue 2 est définitivement derrière nous, les équipes aux noms exotiques aussi et les matches gagnés à la dernière minute également. Le 3ème feu d'artifice auquel les supporters strasbourgeois assistent cette saison fait plaisir, on sent les gens fatigués mais heureux. La sortie du parcage se fera d'ailleurs sans aucune tension.

Comme dit, la moutarde ça fait pleurer les yeux au début, on se dit qu'on peut sans passer puis après le repas on avoue que c'était tout de même bien bon. Ce Dijon-RCS c'est un peu pareil : on a eu le nez pris et les larmes aux yeux avant le match, le match en lui-même n'était pas franchement indispensable mais quand on l'a vécu on se dit que finalement c'était quand même bien d'y être allé.

id

Commentaires (0)

Flux RSS
  • Aucun message pour l'instant.

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives