Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Les saisons du Racing après une remontée

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Par conan
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Bilan des différents retours du Racing parmi l'élite.

Tantôt brillantes, tantôt agitées, les saisons de remontée sont souvent de celles qui marquent les esprits et l'histoire du club. C'est ce que montre cette rapide synthèse des différents retours du Racing en première division.

1934-1935 (2e)
Le Racing est l'un des pionniers du professionnalisme en France. Après une première saison réussie en D2, le club fait des débuts fracassants parmi l'élite en étant proche d'arracher le titre de champion de France, ni plus ni moins. Mené par Ossi Rohr, Oscar Heisserer et Fritz Keller, le Racing, pour son premier match en D1, écrase 5-2 le légendaire FC Sète, l'une des équipes phares de l'époque. Leader à la 6e journée, le Racing livre une lutte pour le titre de champion de France face au FC Sochaux qui gagne en fin de championnat le match décisif à la Meinau, malgré une domination écrasante du Racing en deuxième mi-temps et deux tirs sur la transversale. Le rêve est passé, mais le Racing a réussi ses débuts en première division en terminant à une brillante 2e place.

1953-1954 (6e)
Une saison semblable à la configuration actuelle. Vainqueur de la Coupe de France en 1951, le Racing a vécu en 51/52 une saison catastrophique qui le mena tout droit en D2 avec seulement 3 victoires au cours de cette saison. Comme aujourd'hui, le Racing est à l'époque remonté immédiatement en D1. Les jeunes René Hauss, Raymond Kaelbel et François Remetter forment alors une équipe solide qui signe une très belle saison achevée à la 6e place. Deux originalités au cours de cette saison, la venue du Paraguayen Milner Ayala, le premier joueur noir à porter le maillot du Racing, et la création sous l'impulsion de Germain Muller du « Allez Racing », la première association de supporters de l'histoire du club.

1958-1959 (11e)
Une saison solide où les jeunes du Racing, guidés par l'entraîneur Pepi Humpal et le vétéran Edmund Haan, se maintiennent tranquillement en première division après avoir même pointés à la première place du championnat lors de la 8e journée. La saison est marquée par l'inauguration au stade de la Meinau de l'éclairage. C'est à partir de cette saison là que des matchs en nocturne ont pu se dérouler à la Meinau. Cette inauguration donne lieu à une rencontre amicale face au FC Kaiserslautern du champion du monde Allemand Fritz Walter.

1961-1962 (15e)
Cette saison est très difficile, le Racing pointant à la dernière place avec 11 malheureux points à l'issue des matchs aller. Sous l'impulsion de Robert Jonquet nommé entraîneur à mi saison le Racing comble petit à petit son retard. Le héros de la saison est un buteur d'origine polonaise, Casimir Koza, qui enchaîne les buts décisifs et réalise l'exploit de deux hattricks d'affilée en l'espace de huit jours face au RC Paris et à Lyon. Une victoire décisive face au leader nîmois en fin de saison permet au Racing d'achever l'opération sauvetage et de sauver sa peau en première division.

1972-1973 (16e)
L'une des saisons les plus chaotiques de l'histoire du club, pourtant commencée en fanfare avec des matchs de folie dans une Meinau pleine à craquer, notamment un 0-0 face à l'AS Saint Etienne de la grande époque. Le Racing présente une ligne offensive impressionnante avec l'ailier Reinhard Libuda, vedette de l'équipe de RFA, Heinz van Haaren, tous deux joueurs de Schalke 04, deuxième de la Bundesliga et Marco Molitor. Impliqué dans une affaire de corruption et radié à vie par la Fédération Allemande, Libuda est mis à l'écart du Racing malgré des débuts étincelants. C'est également au cours de cette saison que s'est déroulée la fameuse grève, la veille du match OM-RCS, qui provoqua la démission d'Alfred Wenger. Malgré des débuts étincelants, le Racing termine cette saison en eau de boudin, à une triste 16e place bien loin de ses possibilités.

1977-1978 (3e)
Cette saison là, c'est celle où le Racing plante 70 buts en championnat de D1, dont 21 pour Albert Gemmrich. Le Racing joue avec des maillots bleus Roy serré au corps avec écrit CMDP dessus, et Gilbert Gress est à cette époque un jeune entraîneur. Sur la lancée d'une brillante saison en D2 et notamment un célèbre 9-0 face à Chaumont, le Racing fait une entrée fracassante en D1 en étrillant 6-2 Laval à la Meinau lors de la première journée. Toute cette fantastique saison est dans la lignée de ce festival initial. Le Racing terrorise la D1 et termine au final 3e du championnat, à trois malheureux points du champion de France Monaco. Détail assez incroyable, les champions de France monégasques sont également des promus de D2 ! Les seventies étaient vraiment des années psychédéliques ! La suite, on la connaît tous : le titre de champion de France en 1979, tout ça...

1988-1989 (18e)
C'est l'époque Daniel Hechter, avec les maillots Mammouth bleu ciel type années 30. Le Racing est champion de D2, de grandes ambitions sont affichées et la star Brésilienne de Sao Paulo, Edivaldo Pita, est recrutée. C'est un échec, celui qui symbolisera cette époque. Malgré le talent de Fabrice Mége et les buts de Peter Reichert, le Racing ne parvient pas à se sortir de la zone rouge. La saison prend une dimension dramatique lorsque le jeune défenseur Vincent Sattler, qui était un immense espoir du football français, se tue dans un accident de la route. Le Racing se bat mais termine 18e, suite notamment à une victoire surprise de Caen sur le terrain de Bordeaux. Strasbourg capitule finalement face à Brest en barrage et, après deux ans de D2, le Racing signe pour trois nouvelles saisons au purgatoire. Il s'agit de la seule fois où le Racing, redescend directement en D2 la saison qui suit une remontée en D1.

1992-1993 (8e)
Après 3 ans de sevrage et un match de barrage mythique face au Stade Rennais, l'euphorie se poursuit à la Meinau. Dirigé par le héros local Gilbert Gress, les Frank Leboeuf, Marc Keller et autres José Cobos font le spectacle en proposant un jeu porté entièrement sur l'offensive. Le point d'orgue de la saison est sans aucun doute le 2-2 arraché à la Meinau face au grand OM devant 39033 spectateurs, record de la Meinau pour un match du Racing. Strasbourg termine l'exercice à une très méritoire 8e place. Jamais le club n'a obtenu un meilleur résultat en championnat depuis...

2002-2003 (13e)
Cette saison marque le crépuscule de l'époque IMG Mac Cormack au Racing. Avec à la baguette Ivan Hasek et Marc Keller, encore dans le costume de manager sauveur du Racing, et sur le terrain Danijel Ljuboja, Corentin Martins et Valérien Ismaël, le Racing effectue une excellente première partie de saison et pointe même virtuellement a la deuxième place du championnat lors de la 19e journée lorsque Ulrich Le Pen ouvre le score à Gerland face à l'OL. Par la suite, l'équipe tombe malheureusement dans le rang et termine à la 13e place, synonyme d'un maintien relativement confortable. Ivan Hasek, dont le contrat n'est pas renouvelée en raison d'une diplomatique envie de retrouver sa famille, a accompli sa mission : faire monter le Racing et le maintenir en L1.


Conclusion :
Les retours en D1 sont souvent brillants pour le Racing. Sur 9 retours, 4 ont débouché sur une place dans les 10 premiers du championnat et même 2 sur le podium ! Statistiquement, le Racing a donc à peu près une chance sur deux de terminer dans les 10 premiers. Nombre sont ceux qui sont prêts à signer des deux mains pour un résultat aussi brillant. 1958/1959 et 2002/2003 ont débouché sur des maintiens relativement confortables et seules trois saisons ont abouti à des luttes farouches pour la survie en D1 : 61/62, 72/73 et 88/89, cette dernière saison étant au final la seule fatale pour le Racing.

Si on se fie aux chiffres et au passé, il n'y a donc pas grand-chose à craindre pour le Racing cette saison, qui pourrait même bien réaliser un beau championnat !

conan

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  • domes Suis mdrrrr
  • domes Rennes n’aura plus rien à jouer et perdra contre Metz
  • chrisneudorf Et 2-3
  • chrisneudorf Bizarre ! C'est pas toi qui écrivait qu'ils étaient en train de lâcher
  • tenseur 2-2
  • piaste Ça siffle Emegha et pas Délaine. Bizarre. Le 1er a été intéressant, le 2nd a oublié son cerveau au vestiaire
  • quarantedouze Ça doit être une astuce du sponsor Winamax pour les parieurs du club
  • quarantedouze Le club n'a jamais été aussi régulier dans son aptitude à laisser les anciens du club marquer contre nous
  • gogic Mais oui on va se sauver mais c'est quand même laborieux loin du maintien tranquille
  • pando67 2-1 rennes
  • paulobreitner On va encore en récolter 4, mouloungoal l'a annoncé depuis longtemps
  • pando67 non, on va récolter au moins 3-4 points encore
  • tenseur Oui je pense aussi qu'on va finir à 36 pts
  • spike.spiegel Si ça continue comme ça, Brest n'aura bientôt plus de problème de stade pour l'Europe ^^
  • pando67 ca me va bien
  • steven Ma prédiction: nante barragiste à 32 points, 15: Le Havre 32 points, 14: Metz 35 points, 13: RCS 36 points, 12: Montpellier 38 points
  • fouxy Tant mieux que Rennes gagne en course pour l’Europe
  • paulobreitner Mais cet après-midi, c'était quand même horrible
  • paulobreitner Quelle bonne nouvelle!
  • bassila Il y a Metz Le Havre ET Nantes. Si une équipe nous dépasse c’est déjà miraculeux

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