Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Comme des princes !

Note
5.0 / 5 (10 notes)
Date
Catégorie
Après-match
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Auteur(s)
Par kitl
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5 comm.
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Le mois de janvier idyllique du Racing s'est poursuivi ce soir au stade Louis II, l'une des dernières forteresses inexpugnables. Succès mythique 5 à 1 à l'issue d'une nouvelle prestation collective haut de gamme. Vite, la suite !

Après Lyon, Toulouse, Grenoble, Monaco. Quatrième étape du road trip voulu pour entamer 2019. Pour la quatrième fois de rang, le RCS est reparti avec la fève et la couronne qui va avec.

Après avoir fait tourner en Isère, Thierry Laurey est revenu à un onze plus conventionnel, l'épatant Youssouf Fofana - désormais numéro 22 - prenant la place de Dimitri Liénard, dans un rôle de sentinelle comme en Coupe de France.
Equipe


Monaco aligne également cinq défenseurs, parmi lesquels le vétéran de Bundesliga Naldo. Deux autres renforts, Cesc Fabregas et Fodé Ballo-Touré, doivent également apporter un surplus qualitatif à l'ASM.

D'entrée, le match prend une tournure favorable. Sur un bon pressing de Thomasson, la balle parvient à Ajorque, lancé vers le but par un tacle maladroit de Ballo-Touré. Le Réunionnais s'écroule à l'entrée de la surface, crocheté par Naldo. Expulsion logique de l'ancien défenseur du Werder, qui laisse ses partenaires à 10 pour 85 minutes.

Encouragé par ce coup du sort et la franche mièvrerie monégasque, le Racing pousse sur l'accélérateur comme avant Sainte-Dévote. Kenny Lala déboule côté droite et adresse une galette (des rois) convertie avec brio de la tête par Ajorque, le tube de l'hiver (0-1).
Rebelote quelques secondes plus tard, suite à un mauvais renvoi adverse, Adrien Thomasson expédie un coup de casque depuis l'entrée des 16 mètres (0-2).

Les partenaires d'un Falcao combatif réagissent dans la foulée : étourderie défensive presque convertie par Heinrichs, qui frappe le poteau, puis tête piquée du capitaine de peu à côté. Le Racing ayant un chouïa commencé à gérer se fait immédiatement punir, sur un ballon traînant devant la surface, envoyé par Tielemans sur Falcao, dont le tir écrasé du gauche bat Sels (1-2).

Remis en selle, les avant-derniers du championnat tentent de forcer la décision mais les maux qui ont conduit cette équipe à ce classement sont toujours d'actualité. C'est finalement guère inquiet que le Racing traverse la pelouse sautillante de Louis II nanti d'un avantage d'un but. Mitrovic a même eu la balle du 3-1, toujours de la tête

Cette sérénité relative, toujours surprenante pour Strasbourg loin de ses bases - quoique ce mois de janvier nous inciterait à changer de regard - est quelque peu mise à mal par les assauts désordonnés des Monégasques.

Quelques situations litigieuses éveillent l'attention du maigre public, mais l'arbitre central demeurera seul maître du match. L'exploit se dessine plus distinctement sur une nouvelle action de grande classe : Ludovic Ajorque temporise dans la surface et voit Ibou Sissoko en retrait. Ce dernier adresse un plat du pied sécurité de premier ordre en pleine lucarne de Benaglio (1-3) !

Ce n'est pas fini puisqu'une nouvelle contre-attaque permet à ce Racing au réalisme inédit d’assommer définitivement les locaux. Elle est menée par l'intenable Ajorque, qui file vers le but sans que deux, puis trois et quatre Monégasques s'agissent. A l'issue d'un rush de soixante mètres, l'ancien Clermontois fusille le pauvre garde suisse de son pied gauche (1-4).

Complètement groggy, l'AS Monaco confirme qu'elle est profondément atteinte en étant incapable de profiter de l'expulsion de Stefan Mitrovic. C'est au contraire le Racing qui occupe parfaitement le terrain, les changements de Thierry Laurey ayant eu un impact rassurant, là où son prestigieux homologue n'a su trouver sur le banc une solution pour pimenter son onze.

Caci côté droit, Lala en électron libre, le duo Sissoko-Fofana en essuies-glaces dans l'entrejeu. C'est bien ce Racing libéré qui gère la fin du match à sa main, en dépit de la blessure problématique de Jonas Martin, touché à la cheville par le poète Glik.

Alors que Monaco a déposé les armes depuis longtemps, Nuno Da Costa envoie Fofana en profondeur, qui ne se fait pas prier pour donner encore plus de relief à ce succès (1-5).

Inédit dans le stade Louis II de 1985, sensationnel dans son ampleur, ce triomphe parachève un mois de janvier que les fidèles des déplacements n'avaient jamais imaginé, même dans leurs rêves les plus fous. Quoique...

Après une petite sucrerie parisienne, le double rendez-vous bordelais peut transporter le RCS dans une autre dimension. La Meinau, sevrée depuis un mois, devra maintenant tenir le rythme. Voilà le Racing cinquième, dans une configuration que l'on n'avait plus connu depuis 1997...

kitl

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