Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

La faillite bordelaise

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Par superdou
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Miraculeusement encore en L1 cette saison malgré de gros déboires financiers lors de la saison précédente, les Girondins ne vont pas beaucoup mieux, ni sur le plan financier, ni sur le plan sportif.

Le rachat salvateur

Durant l’intersaison, du côté de Bordeaux, la question n’était pas de savoir qui allait partir ou venir au Mercato, comme dans les autres clubs de Ligue 1, mais de savoir si le club allait jouer en Ligue 1, en Ligue 2, voire, à l’image du Racing il y a quelques années, repartir au niveau amateur.
En effet, au mois d’avril dernier, l’actionnaire majoritaire du club a décidé de fermer le robinet et de vendre le club, quitte à tout perdre les sommes investies jusqu’alors.
Alors que le redressement judiciaire avait déjà été demandé, une offre de rachat de dernière minute de Gérard Lopez, l’ancien Président de Lille, qu’il a laissé quasiment en faillite à son départ, a permis d’arrêter la procédure et de conserver le club en Ligue 1.

L’ère du trading

Sauvé des eaux, voire du bord d’eaux, après ce très mauvais millésime, le club au scapulaire a commencé à préparer sa saison avec un nouvel entraîneur, l’ancien sélectionneur de la Suisse, Vladimir Petkovic.
Puis Gérard Lopez a commencé la politique qu’il aime faire, à savoir du trading. Pas moins de 11 recrues ont débarqué :
Fransergio, Jean Onana, Gidéon Mensah, Ricardo Mangas, Timothée Pembélé, Alberth Elis, Javairô Dilrosun, Stian Gregersen, M’Baye Niang, Thomas Carrique, Josh Maja et Abdel Medioub.
A contrario, 11 départs ont aussi été recensés :
Yacine Adli, Raoul Bellanova, Loïc Anthony Bessilé, Vukasin Jovanovic, Nicolas De Préville, Rubén Pardo, Toma Basic, Ismael Sow, Alexandre Lauray, Youssouf Sabaly et Jean-Michaël Serri.
Au final, avec 30 joueurs sous contrat, dont des internationaux ou ex-internationaux comme Costil, Koscielny ou Briand, l’équipe sur le papier, a tout pour pouvoir atteindre des objectifs tel que la première partie de tableau en fin de saison.

Un déficit structurel chronique

Néanmoins, tout n’est pas si rosé dans cette nouvelle cuvée. Les finances sont plutôt dans le rouge. Car tout n’est pas tout blanc dans les vestiges laissés par les précédents propriétaires. Des salaires démesurés pour des joueurs au rendement moyen, voire faible, des dettes qui s’ajoutent sans cesses aux dettes, cela donne un déficit structurel de 64M€ rien que sur cette saison.
Pour pallier à ce déficit record, il faudrait vendre, mais qui voudrait acheter des joueurs moyens à prix d’or, surtout lorsqu’ils ont en parallèle des salaires plus que conséquents, et en pleine période de crise financière pour la plupart des clubs européens ?
Alors on commence à réduire des budgets de part et d’autre, on licencie du personnel administratif ou d’encadrement, on réduit drastiquement le budget de la partie féminine du club, … bref, on économise des bouts de chandelles, ce qui n’améliorera bien entendu en rien la situation au vu du déficit annoncé.

Un fiasco sportif

D’un autre côté, la situation sportive n’est guère meilleure. Le nouvel entraîneur n’a jamais réussi a trouver un équilibre avec cet effectif.
Avec la plus mauvaise défense de Ligue 1 (50 buts encaissés en 21 matchs), Bordeaux est désormais 19ème et relégable avant d’affronter le 4ème de Ligue 1, c’est-à-dire notre Racing.
Au match aller, le Racing s’était régalé en punissant un Bordeaux alors au milieu du classement 5-2.
Au match retour, la crise est là. L’entraîneur Petkovic sait qu’il sera licencié en cas de mauvais résultats. Plusieurs joueurs ont été écartés par la direction et ont été invité à partir au plus vite, parmi eux le capitaine de l’équipe, Koscielny.
Le licenciement de Petkovic pourrait coûter 10M€ à Bordeaux, mais ils ne sont plus à ça près.
Comme le gardien international de Bordeaux, Costil, était en méforme, il a été décidé de rajouter encore un peu de dette en changeant l’entraîneur des gardiens, et en faisant venir Grégory Coupet de Dijon. Manque de chance, Costil s’est blessé au lendemain de l’arrivée de Coupet, et sera absent de nombreuses semaines.

Un avenir flou

Avec tout cela, le prochain passage devant la DNCG risque d’être difficile pour Gérard Lopez et les Bordelais. Enfin, s’il a lieu, car d’ors et déjà, les dirigeants bordelais ont annoncé qu’en cas de relégation, ils laisseraient tomber et le club pourrait aller au dépôt de bilan, car le club n’a aucun moyen de pouvoir survivre en Ligue 2.

superdou

Commentaires (3)

Flux RSS 3 messages · Premier message par coyote67 · Dernier message par il-vecchio

  • Leur COM quand a un dépot de Bilan a venir s'ils descendent en L2 , une maniere de mettre la pression sur les dirigeants de la LFP et aussi aux arbitres.
    Ils n'auront que ce qu'ils méritent si cela se passe mal.
    J'ai pas souvenirs de Bordelais qui étaient triste de nous voir déposer le bilan....Pour beaucoup moins que les Dizaines, voir plus, de millions d'Euros de créances
  • Sans compter les banderoles insultantes et véhiculant des clichés éculés contre l'Alsace...
    On ne va donc pas pleurer leur mort prochaine.
  • Citation:
    Le licenciement de Petkovic pourrait coûter 10M€ à Bordeaux, mais ils ne sont plus à ça près.
    On s'en fout! Notre prez' c'est Marc Keller pas Marco Teresa.

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