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- Côté tribunes
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- Par guigues
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Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort - Nous nous vîmes quatre mille en arrivant au Stade de l’Aube. Les supporteurs strasbourgeois pensaient fêter le maintien à Troyes, ce ne fut pas le cas.
Déferlante bleue et blanche
Il a fallu moins d’une heure pour vendre l’intégralité des billets dans la tribune réservée aux supporteurs visiteurs. Les fans du Racing n’ayant pu être servis décident donc prendre leurs places à cotés. Rapidement, le message est relayé sur les réseaux sociaux : tous en tribune Seine ! Et dimanche après-midi, on croise des plaques alsaciennes et des maillots du Racing à chaque coin de rue ou aire d’autoroute. En arrivant au stade, la tribune est effectivement colonisée par les supporteurs du RCS. Les premiers chants fusent naturellement jusqu’à ce que les associations prennent possession de l’espace visiteur et que les capos se mettent en place. Tout est paré pour une belle après-midi de football.A l’annonce des joueurs, les Alsaciens sont acclamés et les Troyens quelques peu chahutés, clairement le Racing va évoluer à domicile. D’autant plus que le kop troyen a vu sa tribune fermée en guise de sanction après les jets de projectiles lors du dernier match. Le mot d’ordre des ultras, relayé par le club, « tous en blanc » est globalement bien suivi et au coup d’envoi les drapeaux et écharpes offrent un magnifique mur bleu et blanc aux 2 équipes.
À tous mes loupés, mes ratés, mes vrais soleils
Nos joueurs prennent le match à bras le corps et poussés par les supporteurs, ils ouvrent logiquement la marque grâce à Habib Diarra. Le public exulte, l’occasion de remarquer si ce n’était pas déjà le cas que le stade de l’Aube est acquis à la cause strasbourgeoise. Quel plaisir de voir se lever des supporteurs du Racing aux quatre coins du stade, pour une fois on peut ressortir l’axiome « Marseille de l’Est ».A la mi-temps, tout va bien, sauf peut-être la file d’attente à la buvette qui semble interminable et qui me fait renoncer à un rafraichissement. Il faut dire que notre tribune nous offre un bain de soleil intégral et que les lunettes et autres couvre-chefs sont les gadgets indispensables de l’après-midi. A défaut donc de buvette, on tue le temps en envoyant une pensée amicale à nos voisins messins encore en lutte pour la montée. La seconde mi-temps reprend et Troyes perd son gardien quand ce dernier joue avec ses mains en dehors de la surface. On se dit que l’on s’achemine vers une victoire facile et une belle fête. Le capo historique propose même à la tribune de chanter un petit air qui nous ramène en arrière dans les divisions inférieures : « nous sommes les Strasbourgeois, toujours présents pour toi, même un CFA ». Petit frisson quand les 4000 personnes le reprennent en cœur : ce club est définitivement magique.
Ce qui devait arriver, arriva. Sur une mauvaise séquence défensive nous réalisons le combo : rouge et but sur coup-franc direct. Djiku rentre aux vestiaires, ovationné pour ce qui était peut-être son dernier match sous nos couleurs. Coup du sort mérité car le Racing n’a pas su se mettre à l’abri, il met un coup sur la tête des suiveurs et les chants ont du mal à repartir. On se dit vraiment que la fête est gâchée même si tout le monde reste encore confiant pour le maintien, les autres résultats nous ayant été favorables et la défaite d’Auxerre face à Paris ne faisant aucun doute.
Tout cela est évidemment bien loin d’être évident ! Le Racing frôle la catastrophe sur une dernière action troyenne, Auxerre s’est plus que défendu face à Paris, rien n’est fini tant que ce n’est pas fini !
On retient tout de même le magnifique « aux armes » qui doit encore résonner dans la préfecture de l’Aube ainsi que les bonnes vibrations émises par les milliers de fans sautant en cœur. Les joueurs viennent saluer les migrateurs qui les applaudissent en retour mais la sobriété reste de mise. Yoann Salmier, remplacé en fin de match vient lui aussi peu après saluer ses anciens supporteurs, il est à son tour chaleureusement applaudi.