Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Lille : Patoche 1 / Paulo 0

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Après-match
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Par knack90
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© Stéphane

Victorieux face à Lille ce mercredi, le Racing de Patrick Vieira s’est présenté sous un visage aussi inédit qu’enthousiasmant face à son adversaire et ses supporters. À mille lieux des hésitations tactiques et de l’indigence des premiers matchs de la saison, cette équipe semble être montée en puissance, petit à petit, match après match, depuis le déplacement à Paris. Tentative d’analyse tactique de cette rencontre.

Mercredi 20 décembre, 17ème journée de Ligue 1, Strasbourg reçoit Lille à la Meinau. Deux équipes aux ambitions différentes, mais toutes les deux sur des dynamiques sportives plutôt positives. D’un côté, les Strasbourgeois, 10ème, victorieux sur le gong face au Havre, puis chez des Lorientais mal en point. De l’autre, des Lillois, 4ème, qui viennent de tenir tête à l’armada du PSG et restent sur quinze matchs sans défaite.

L’entraîneur nordiste, Paulo Fonseca, dispose d’un effectif presque au complet (exception faite du défenseur portugais Tiago Djalo) et aligne quasiment son équipe type, en 4-2-3-1, où l’attaquant Jonathan David est préféré à Yusuf Yazici et le latéral suédois Gabriel Gudmundsson remplace Tiago Santos, légèrement malade.

Equipe


En face, Patrick Vieira doit composer avec de nombreuses absences: Lebo Mothiba, Ismaël Doukouré, Gerzino Nyamsi et Thomas Delaine venant tenir compagnie à Karol Fila à l’infirmerie. Toutes ces absences profitent aux habituels réservistes Steven Baseya, Jérémy Sebas et Samir El Mourabet qui intègrent le groupe. Pendant ce temps-là, une annonce est déposée sur Le Bon Coin par Marc Keller pour céder Jean-Eudes Aholou et Sanjin Prcic au plus offrant : mise à prix 10€ pour le lot (frais de port compris).

Côté onze de départ, du classique. L’équipe alignée au coup d’envoi étant la même qu’à Lorient, modulo le remplacement de Thomas Delaine, blessé, par Marvin Senaya. On notera que Frédéric Guilbert conserve son positionnement à droite et que Senaya reste à gauche, même si dans le Morbihan ce choix avait sans doute été dicté par l’organisation offensive asymétrique du Racing. En effet, pour ce match, les Bleus évoluaient quasiment à trois centraux (Sylla, Perrin et Guilbert) en phase de possession. Thomas Delaine, puis Marvin Senaya, se projetant eux dans le couloir gauche, ouvert par Habib Diarra qui rentrait dans l’axe.

En phase offensive, au coup d’envoi, on retrouve donc le 4-2-3-1 des derniers matchs:

Equipe


En phase défensive, pas d’innovation non plus au coup d’envoi. Le 4-4-2 « à plat » médian/bas est reconduit, même si Gameiro peut ponctuellement s’intégrer dans la ligne des milieux.

Equipe


Le début de match est particulièrement difficile pour les Alsaciens. Le plan de jeu lillois, rôdé, est déroulé de manière convaincante et abouti très rapidement (3ème minute) à une grosse occasion pour le Kosovar Edon Zhegrova qui, heureusement, perd son duel avec Matz Sels. Durant les 25/30 premières minutes de la partie, la Racing semble incapable de résoudre l’équation du jeu proposée par les Nordistes. Cela se matérialisera, outre le but contre son camp d’Abakar Sylla (20ème), par 6 autres tirs lillois dans les 31 premières minutes, contre une seule tentative de Junior Mwanga (anecdotique avec 0,01 xG).

Alors, comment fait le LOSC pour imposer son jeu face au bloc défensif strasbourgeois ? Il exploite une caractéristique habituelle des équipes de transition comme le Racing : la forte densité de joueurs côté porteur de balle.

Comment ? D’abord, en maîtrisant la possession du ballon. Leny Yoro, Alexsandro, Nabil Bentaleb et Benjamin André forment à eux quatre, une plate-forme de première relance fiable, capable de remonter les ballons « haut » sur le terrain, cela avec peu de déchets. Ensuite, une fois placé « haut », les joueurs lillois, vont « attirer » le bloc alsacien sur une aile, généralement en multipliant les passes courtes dans un triangle latéral-relayeur-ailier, renforcé si nécessaire par le dézonage d’Angel Gomes ou le décrochage de Jonathan David. L’objectif étant de désaxer le double-pivot médian adverse (ici Sissoko-Mwanga) et de forcer les Strasbourgeois à l’opposé à « serrer » le reste du bloc.
Une fois le bloc défensif du Racing décentré et densifié sur un côté, les Lillois changent le jeu en deux passes maximum (soit via un relai du 10 ou du 9 qui décroche, soit par une transversale) pour rechercher l’homme « libre » dans le couloir opposé, libéré des adversaires qui ont été « forcés » à se recentrer.

Exemple concret, vu à de nombreuses reprises dans ce début de match :
- remontée du ballon par le « carré » de premiers relanceurs
- orientation du jeu vers la gauche (Ismaily par exemple)
- multiplication des passes courtes (aussi nombreuses que nécessaires) entre Ismaily, André, Cabella, voir Alexsandro, David ou Gomes si nécessaire. Le bloc strasbourgeois « se densifie » sur son côté droit pour deux raisons : assurer les couvertures et essayer de provoquer une perte de balle lilloise qui permettrait une action de transition rapide. À l’opposé, Senaya se recentre pour préserver la densité du bloc « équipe » dans la largeur. Le couloir droit est donc laissé libre.
- Lille renverse le jeu, soit par une transversale directe, soit via un relai axial supplémentaire (Gomes ou David généralement), plus difficile compte-tenu de la densité mais qui aura le mérite de fixer les défenseurs centraux alsaciens.
- Zhegrova, esseulé, récupère le ballon et peut exploiter la profondeur ou jouer les un contre un face à un Marvin Senaya qui sort sur lui, continuellement à contretemps.

On notera que dans le l’autre sens (de droite à gauche), l’idée est la même, mais la réalisation est légèrement différente, puisque dans ce cas là, Remy Cabella se réaxe pour servir de relai supplémentaire dans l’interligne et c’est Ismaily, le latéral qui attaque les espaces libres.

Évidemment, décrit comme cela, cela semble simple. Mais pour réussir ce genre de circuit de jeu sans perdre la balle et offrir des contres-attaques à l’adversaire, le niveau technique (contrôles, passes) dans l’ensemble des zones du terrain et la coordination dans les mouvements avec et sans ballon (dézonage, décrochage, prises d’espaces) doivent être de très haut niveau.
Pendant 30 minutes, le LOSC aura su le faire.

À partir de là, Patrick Vieira et son staff, conscient que la dynamique du match est en train de leur échapper, vont proposer une adaptation tactique déterminante, qui va radicalement changer la face du match. Là encore, comment ?
D’abord, en permutant les positionnements de Kévin Gameiro et Habib Diarra et en passant en 4-3-3 « point basse » où Ibrahima Sissoko est positionné en sentinelle (dans la zone d’Angel Gomes), au soutien des deux relayeurs : Habib Diarra et Junior Mwanga.
Par ailleurs, consigne est donnée aux deux défenseurs centraux (Luca Perrin et Abakar Sylla) de suivre systématiquement les décrochages de Jonathan David. Perrin quand l’attaquant canadien décroche sur sa gauche, et Sylla quand il décroche sur sa droite.
Charges aux deux défenseurs latéraux (Frédéric Guilbert et Marvin Senaya) de se positionner dans les demi-couloirs pour contrôler les éventuelles prises de profondeur de Cabella ou Zhegrova et couvrir l’espace laissé par le central qui sort de la ligne défensive.
Enfin, le bloc remonte plus haut, permettant aux deux relayeurs alsaciens de perturber les sorties de balle nordistes en cadrant de près le duo André/Bentaleb.

Ainsi, le bloc défensif strasbourgeois se retrouve régulièrement positionné dans un 3-4-2-1 plutôt ambitieux (ici dans le cas où c’est Perrin qui suit David):

Equipe

Note : si vous voulez un visuel très clair de ce positionnement, je vous invite à consulter l’image 1 du post Twitter/X daté du 21.12 de guillaume_vague (compte très intéressant au demeurant)

Les objectifs du coach strasbourgeois sont multiples :
- ralentir les sorties de balles nordistes en mettant André et Bentaleb sous la pression de nos deux relayeurs
- empêcher les relais axiaux des Lillois en mettant Sissoko, en quasi individuel sur Angel Gomes, et Perrin et Sylla, en alternance sur Jonathan David.
- permettre au bloc strasbourgeois de ne pas se décentrer et de mieux occuper la largeur
La finalité de ces trois actions étant d’isoler les joueurs offensifs de couloir du LOSC.

Évidemment, il s’agit d’une prise de risque puisque, mis à part le défenseur central qui ne suit pas le décrochage de l’avant-centre nordiste, tous les joueurs défensifs strasbourgeois se retrouvent en un contre un, sans réelle couverture, face à un joueur adverse :
- Perrin (ou Sylla) face à David
- Sissoko face à Gomes
- Senaya face à Zhegrova
- Guilbert face à Cabella
- Mwanga et Diarra face à André et Bentaleb
- Bakwa face à Ismaily
- Gameiro face à Gudmundsson

Pour simplifier, on dira que là où le Racing a perdu en densité, il a gagné en occupation du terrain, aussi bien dans la largeur que dans la profondeur.
Conscient de l’infériorité collective tactique et technique de son équipe, Patrick Vieira a fait un choix fort, celui de faire confiance à ses joueurs, individuellement, pour prendre l’ascendant sur leurs vis-à-vis respectifs.
Le duel collectif à laisser place à une série de duels individuels.

Force est de constater que cette décision a été la bonne :
- David et Gomes disparaissent complètement des circuits de passe, éteints par Perrin (ou Sylla) et Sissoko.
- les orientations de jeu par le duo André et Bentaleb sont beaucoup moins fluides et propres
- les Dogues, à court de solutions faciles, portent nettement plus la balle. Ralentissant le jeu, de fait.
La possession du LOSC devient stérile.
- Ismaily et Zhegrova, au fur et à mesure des minutes, sont de plus en plus isolés et ont de moins en moins d’espaces et de temps à la réception des ballons, Guilbert (ou Bakwa) et Senaya étant continuellement à distance d’intervention.

Illustration, à la 41ème minutes, avec l’égalisation strasbourgeoise :
Dans un premier temps, un parfait cadrage de l’axe lillois. Leny Yoro en possession du ballon n’a aucun coéquipier libre devant lui : David, qui a décroché, est pris par Perrin, Sissoko est dans la zone de Gomes et les deux relayeurs alsaciens sont au contact de Benjamin André et Nabil Bentaleb. Il finit, dans la précipitation par perdre un ballon plein axe, au bénéfice d’Habib Diarra qui se projette immédiatement vers l’avant et décale sur Dilane Bakwa. Ce dernier est repris dans un premier temps par la défense du LOSC qui dégage au loin. Perrin, resté haut sur le terrain, gagne son duel aérien et renvoi le jeu vers la surface de réparation lilloise. 2ème ballon, puis 3ème ballon disputé par les deux équipes et remporté par le puissant Ibrahima Sissoko, qui non content du gain de la balle, progresse avant de servir subtilement Emmanuel Emegha au cœur de la surface adverse, forçant Yoro à marquer dans son propre but.

Cadrage des relanceurs et relais adverses. Gain des duels et des deuxièmes (ou troisièmes) ballons, projection vers l’avant. Tout y est.
1-1 à la mi-temps et le momentum qui a clairement basculé.

La deuxième mi-temps ne sera que la confirmation de cette bascule, Strasbourg abandonnant complètement le ballon mais exploitant chaque action de transition (7 tirs en seconde mi-temps contre 1 en première) quand Lille conserve de plus en plus la balle (68 % de possession sur le match) mais de manière complètement stérile (8 tirs en première mi-temps contre 1 (non cadré) en seconde).

D’ailleurs, on pourra s’étonner du manque de réactivité du coach lillois. Son équipe aura sans doute manqué d’envie et d’agressivité pour retourner la situation, comme il s’en est plaint allègrement dans les médias, mais on pourra quand même noter que de son côté il n’aura jamais dévié de son plan de jeu initial, comme si la remise en question de son approche tactique n’était pas envisageable. Pour contrecarrer les ajustements strasbourgeois, l’utilisation de la profondeur et du jeu long auraient pu être des options pertinentes (comme l’a d’ailleurs bien fait remarquer le consultant de Prime), tout comme l’intégration d’un milieu relayeur supplémentaire ou l’utilisation de la « match-up » Gudmundsson/Gameiro sur les phases offensives.

Finalement il n’en a rien été, comme si le LOSC fonçait inexorablement vers la défaite et c’est sur une action certifiée 100 % « Patoche Project » que le Racing fera scellera le sort du match à la 76ème minute :
- création des espaces libres par aspirations du bloc adverse, notamment en repartant depuis Matz Sels.
- exploitation de ces espaces, sur le côté droit, par le duo Guilbert/Angelo Gabriel
- ce dernier, après avoir fixé la défense du LOSC, d’une passe cachée techniquement assez incroyable, trouve dans l’axe, Junior Mwanga qui s’est projeté vers l’avant dans le dos de Bentaleb et Alexsandro.
- frappe puissante qui laisse Chevalier sans réaction. 2-1

Plus rien ne sera marqué.
Le Racing s’offrant pourtant encore quelques occasions sur des actions de transitions bien menées (Bakwa, but refusé pour HJ à la 87ème par exemple).
On notera que les remplaçants (Angelo Gabriel, Jessy Deminguet et Jérémy Sebas) se seront immédiatement mis au diapason de leurs coéquipiers dans l’investissement, l’agressivité et la débauche physique.
Mention spéciale pour l’ailier brésilien qui, outre sa superbe passe décisive, semble enfin avoir compris la nécessité de faire les efforts défensifs et d’engagement physique, obligatoires à haut niveau. Nul doute, que s’il est capable de ce type d’efforts sur 60 ou 70 minutes, il pourra à nouveau postuler à une place de titulaire.

Pour rappel, l’équipe qui termine la rencontre :

Equipe


Au coup de sifflet final, une troisième victoire d’affilée pour les Bleus qui s’installent confortablement en milieu de tableau et semble être sur la bonne voie pour reconquérir une partie de son public.
Patrick Vieira s’offre, quant à lui, une très belle victoire tactique (rappelant celle de Thierry Laurey face à Monaco en mars 2021) et sans doute un peu de crédits auprès des supporters alsaciens.

Comme depuis plusieurs articles, quelques observations, subjectives (donc discutables), en vrac :
- Frédéric Guilbert à droite c’est le bien. À gauche, c’est le mal.
- Dilane Bakwa et Junior Mwanga c’est de mieux en mieux. Si pour le deuxième, je n’avais pas beaucoup de doutes, pour le premier j’étais sceptique. Les deux commencent à vraiment être dans le rythme et l’intensité de la L1. Bonne pioches, même à ce prix là ?
- Idem pour Emmanuel Emegha, il commence à être de plus en plus pertinent dans ses déplacements, reste à travailler l’aspect technique qui influera nécessairement sur sa finition. S’il pouvait avoir la trajectoire d’un Ludovic Ajorque chez nous sur ce point précis, il pourrait devenir un très bon joueur compte-tenu de ses qualités naturelles #Adebayor2.0
- Toujours un peu frustré par Abakar Sylla. Par flash, il laisse entrevoir des vraies qualités physiques et de relance, mais pour l’instant il manque encore d’intelligence et de lecture de jeu. Néanmoins, pour qu’il puisse progresser, il lui faudra du temps de jeu et du rythme. Par ailleurs, je ne vois pas ce qu’il pourrait envier à Gerzino Nyamsi.
- Lucas Perrin. Le nouveau chouchou de la Meinau, digne successeur de Dimitri Liénard et de Claude Puel (à son époque joueur) dans le costume du joueur lambda qui se fait une place dans l’équipe aux forceps et avec sa « grinta ». En général, une de mes « cibles » favorites, tant ce genre de storytelling m’exaspère. Mais là, je trouve qu’il apporte beaucoup à l’équipe. Du calme, de l’envie, un peu de vice… tout ce qu’on espérait de Nyamsi, on l’a de Lucas Perrin. À l’instant T, difficile de l’imaginer hors des titulaires.
On en reparlera plus tard, quand Patrick Vieira souhaitera un peu plus de maîtrise du ballon. Là, ses limites techniques seront sans doute rédhibitoires.
- Kévin Gameiro. Grand perdant de la réorganisation de l’équipe en 4-3-3. Peu de ballon touché (15) et des qualités difficilement exploitables dans un jeu strasbourgeois très majoritairement sans ballon et à base de grandes courses vers l’avant. Un match à oublier pour lui.
- Ibrahima Sissoko. Considéré par beaucoup de supporters comme l’homme du match, j’ai trouvé son apport intéressant, mais mis à part son coup d’éclat de la 41ème minutes, il a eu une activité assez limitée et beaucoup trop de pertes de balles. J’ai largement préféré la prestation de Junior Mwanga qui, pour le coup, a été bien meilleur dans l’exploitation de nos rares munitions.

Et maintenant ?
Maintenant, place au mercato d’hiver.
Compte-tenu des résultats récents et de la montée en puissance de l’équipe, dans une saison normale, le club et le coach décideraient sans doute de ne toucher à rien.
Sauf que le Racing n’est pas dans une saison normale et que BlueCo va s’en doute continuer la transition d’effectif entamée l’été dernier, en ciblant les postes en souffrance, soit quantitativement, soit qualitativement. Un arrière gauche et un ailier, cela me semble cohérent compte-tenu des envies de jeu de Parick Vieira.
Par ailleurs, je souhaite vivement à Jean-Eudes Aholou, Sanjin Prcic, Eduard Sobol et Maxime Bastian de trouver un nouveau point de chute. Il est bien établi qu’ils ne font pas partie du projet global, comme sportif, autant qu’ils puissent rebondir ailleurs le plus rapidement possible.

En tout cas, beaucoup de progrès individuels et collectifs constatés depuis mon premier article pour le match face à Nantes. On peut reprocher à Patrick Vieira une philosophie de jeu minimaliste ou sa docilité au projet « 100 % jeunes » de BlueCo, mais il sera difficile de lui retirer son travail de construction de l’équipe actuelle, comparable à celui de Thierry Laurey à son arrivée.
Est-ce que ce ne serait pas ça, au fond, le « Patoche project » ?

knack90

Commentaires (6)

Flux RSS 6 messages · Premier message par chrislaut · Dernier message par rcs68forever

  • Toujours extrêmement instructif, c'est le moins qu'on puisse dire; merci @knack90 !
    Juste une question : vois-tu tout cela en direct durant le match, ou c'est par une analyse a-posteriori, car c'est du grand art :)
  • Salut @chrislaut

    En général, la plupart de mes observations se font lors du visionage télé. Donc en direct pour les matchs à l'extérieur et en replay pour les matchs à domicile (qui me demande plus de travail du coup). Toujours difficile de se concentrer sur l'aspect tactique depuis le stade quand on vit le match avec les yeux d'un supporters.
    Ensuite, je "croise" mes impressions visuelles avec la data "basique" de sofascore, les résumés de match et, si necessaire, le replay par séquence, pour voir si elles se vérifient (ou pas). Ce genre d'application est suffisante pour des "analyses" très basiques comme les miennes.

    Tourefois, on est très loin du travail que sont capables de faire des amateurs avertis (certains data analyst ou scout sur les reseaux sociaux), et je ne parle même pas des structures pro.
    Je n'ai ni les compétences, ni les outils pour ça.
  • Merci pour ta réponse ... tu es bien modeste :'>
    Joyeux Noël !
  • Merci pour cet article et le travail accompli pour le rédiger. C’était très intéressant ;)
  • Assez d'accord avec le contenu.
    La seule chose que j'ajouterais c'est que le sort du match ne se joue à pas grand chose : le 1er but du Racing aurait pu tout aussi bien être jugé hors jeu, et un peu plus tard, avec un autre arbitre, Sylla aurait pu être exclu. L'arbitre continue à suivre sa voie de laisser les acteurs s'exprimer sans brider excessivement le contact physique, à la différence de certains de ses collègues.

    Ce match est à rattacher au pragmatisme de Vieira qui s'était montré sur les premiers matchs de la saison : peu importe les moyens, tant que la victoire est au bout. Car finalement il n'y a pas eu tellement d'occasions pour le Racing, les xG étant beaucoup plus faibles que lors des dernières rencontres. La différence vient de l'efficacité.
  • Merci pour cet article très intéressant. Durant le match, au stade, difficile d’analyser avec l'ambiance, la ferveur mais aussi la vue selon où l’on se situe.

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