Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Bilan 2008-2009 (1/3)

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Par strohteam
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En ce début de saison 2008-2009, le Racing navigue à vue mais émet de bon signaux. Retour sur la première partie de saison des Strasbourgeois, de juin à novembre.

Money


Malgré une fin de saison 2007/2008 cauchemardesque, l'inter-saison est des plus calmes au Racing Club de Strasbourg (RCS) en ce début d'été 2008. Pas de portes qui claquent en coulisses, pas de limogeage de l'entraîneur, pas de grandes sorties dans la presse, le club n'avait plus connu ça depuis l'été 2004. Cette quiétude relative contraste évidemment avec l'ampleur du désastre sportif qui vient de se dérouler, avec une série de défaites qui restera dans les annales tant qu'un autre club n'aura pas la bonne idée de faire pire. L'urgence en ce mois de juin est essentiellement comptable : il faut trouver 6 millions d'euros pour boucler le budget 2007/2008 avant de passer devant la redoutée Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). Comme souvent au Racing, la somme est réunie en monnayant le talent des plus sûrs espoirs. Habib Bellaïd, Kévin Gameiro et Morgan Schneiderlin s'en vont sous d'autre cieux avant même d'avoir pu donner leur plénitude sous le maillot de leur club formateur. Dans le même temps, le club solde les comptes des rocambolesques épisodes Gmamdia et Hosni après avoir éjecté les coupables désignés de la descente, Yacine Abdessadki et Pascal Johansen.

Hormis l'amputation de trois bons joueurs, deux indésirables et des deux comiques troupiers attitrés depuis 2005, la saison 2008/2009 démarre donc sous le signe de la stabilité et de la reconduction des hommes en place, au niveau des joueurs comme du staff(*). Coté transferts, deux arrivées sont conclues avant même la reprise de l'entraînement puisque Marcos Dos Santos et Chahir Belghazouani, joueurs peu connus des supporters, rejoignent le RCS, en prêt (**). Au rayon des retours qu'on attendait plus, le club choisit in fine de conserver Emil Gargorov et Rudy Carlier qui étaient initialement considérés comme surnuméraires après leurs déboires respectifs. La campagne de matches amicaux se révèle plutôt convaincante, avec notamment des victoires contre les voisins de Fribourg (4-1) et Karlsruhe (1-0).

The Great Gig in the Sky


Conforté à son poste, Jean-Marc Furlan se veut prudent avant d'amorcer la saison de L2. L'entraîneur semble écarter la perspective d'une remontée immédiate et évoque une construction à moyen terme sur 3-4 ans. Le terrain cependant livre une autre vérité puisque les Strasbourgeois enchaînent cinq victoires de suite pour débuter et s'installent solidement en tête du championnat. Une belle période qui réchauffe le coeur de supporters traumatisés mais fidèles – 7000 abonnements sont écoulés – sans pour autant convaincre pleinement. La réalité comptable masque en effet des carences encore profondes sur le plan du jeu et la belle série s'explique autant par une réussite par moments insolente que par le talent des joueurs du RCS. Contre Montpellier (1-0) et Bastia (1-0), le Racing score in extremis après une rencontre équilibrée. A Dijon (3-1), il peut bénir la maladresse des attaquants bourguignons au sortir d'une première mi-temps hors sujet. A Brest (1-0), il faut tout le talent de Stéphane Cassard pour arracher trois points. Contre Châteauroux (2-1), le même Cassard arrêté un penalty avant que le Racing marque sur une action litigieuse, le corner épicé à la Ducrocq rejoignant son homologue rémois dans le panthéon des coups de pied de coin fameux. Quinze points heureux donc, et un renforcement de l'équipe semble s'imposer. La surface financière libérée par le transfert d'Eric Mouloungui à Nice permet de faire venir Harlington Shereni, Steven Pelé et, dans les dernières heures du mercato, Kandia Traoré. Dans le même temps, les indésirables Eugène Ekobo et Romain Gasmi se trouvent chacun un point de chute peu éloigné de la mer.

Après ce beau mois d'août il ne peut plus être question que de remontée immédiate. Ca tombe bien car ce Racing là semble parti pour durer. Une véritable équipe type prend forme assez rapidement mêlant anciens (Cassard, Lacour, Gargorov), recrues de l'ère Furlan (Fanchone, Paisley, Ducrocq) nouveaux arrivants (Shereni, Pelé, Belghazouani, Marcos) et la révélation Jean-Alain Fanchone. Les Strasbourgeois réalisent un mois de septembre moins payant sur le plan comptable mais très satisfaisant du point de vue de l'envie et du collectif. A Sedan, le Racing remonte deux buts aux Sangliers (2-2). Contre Vannes, il parvient a forcer le dénouement en fin de match (2-1). Scénario inverse à Clermont où le RCS croît tenir la victoire grâce à un bijou de Marcos mais subit l'égalisation de Poté dans les arrêts de jeu (2-2). Dans le même temps, Renaud Cohade revient de blessure et Kandia Traoré s'adapte à ses nouvelles couleurs. Cette équipe semble avoir du coffre. Elle en aura bien besoin car les rendez-vous face aux équipes de haut de tableau se profilent.

On the Run


Lens, Boulogne et Metz tiennent une excellent cadence derrière un RCS qui ne peut guère musarder en chemin. Les Strasbourgeois résistent dans un premier temps à la pression en atomisant Nîmes 5-0 en match décalé alors que les trois poursuivants l'avaient emporté le vendredi précédent. Cela faisait bien longtemps qu'on avait plus vu un tel carton à la Meinau. La première défaite de la saison vient cependant quatre jours plus tard à Angers où, pour la première fois, le Racing passe à côté de son match et se retrouve complètement débordé par Paul Alo'o Efoulou et les siens (0-3). Les Bleus laissent aux Sang et Or le fauteuil de leader. C'est le premier vrai coup de mou du Racing qui enchaîne deux nuls insipides contre Troyes (0-0) et à Ajaccio (1-1), ce qui ne manque pas de susciter l'inquiétude. La maladresse de Kandia Traoré irrite, Renaud Cohade tarde à retrouver son meilleur niveau et James Fanchone, autrefois rayonnant, devient James Fantôme, l'intermittent du spectacle.

Dans le même temps, le club choisit de se séparer du meilleur joueur de L2 du mois de septembre, Chahir Belghazouani, qui était aussi son seul joueur offensif de rupture. Interpellé par la police à la sortie de l'entraînement suite à une sombre affaire n'ayant rien donné, le joueur apparaît surtout le même jour dans un vidéo-clip grotesque vantant la capacité d'un certain 1pulsif67 à « mettre ses couilles sur la table » (***). Une vidéo qui fait bien rire les amateurs de hip-hop mais a le don de provoquer l'ire d'une ministre de l'Intérieur qui cherchait justement un sujet sur lequel s'indigner cette semaine là. Au final, le tort causé par Chahir Belghazouani à la société semble bien mince mais le Racing, soucieux de laver plus blanc que blanc, choisit de licencier l'ancien Grenoblois pour atteinte à l'image du club. Décision discutée en long en large et en travers sur racingstub.com et sur laquelle on ne reviendra pas plus en détails. Notons cependant que Belghazouani a réussi l'exploit de se faire licencier deux fois dans une même saison puisque son nouveau club, Neuchâtel, a aussi mis fin prématurément à leur collaboration. Voila qui accrédite l'idée selon laquelle, à défaut d'être « Dangereux, armé, redoutable », l'ami Chahir serait tout de même un peu con.

C'est dans ce contexte que débarque à la Meinau le leader, l'autre Racing, pour le premier gros match de la saison qui réunit plus de 20 000 spectateurs. En dépit de l'expulsion précoce de Maoulida, les Strasbourgeois peinent à emballer le match et doivent finalement se contenter du nul, Sartre ayant répondu à Harlington Shereni (1-1). Le choc accouche au final d'un match terne et les deux ogres présumés de cette L2 se montrent sous un jour peu favorable. Les deux Racing sont encore convalescents et incapables d'écraser le championnat, les autres sauront en profiter.



(*) Les seules modifications ayant été de ne plus recourir aux services de Cécile Traverse (préparatrice mentale) et de changer le statut du statisticien Emmanuel Pascal, qui passe de salarié du club à vacataire payé par Furlan.

(**) Au rayon arrivées, signalons également celles de David Klein et Victor Correia, qui n'ont pas disputé de match officiel avec l'équipe première.

(***) L'auteur de ces lignes ne cesse de s'interroger sur l'origine de cette singulière expression qui fait florès dans les cercles sportifs et artistiques depuis quelques années. Il serait également curieux de voir de ses yeux à quoi ressemble physiquement la pose de testicules sur table sans pour autant se résoudre à tenter lui-même l'expérience. Si vous avez des réponses à toutes ces interrogations métaphysiques, envoyez-moi un MP.

strohteam

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