Nicolas Fauvergue, joueur de la saison 2009/2010

Le top

1. Nicolas Fauvergue

Le Béthunois est, selon les stubistes, la plus grande satisfaction de cette saison. Auteur de 13 buts, l'attaquant en provenance de Lille a parfaitement fait respecter son étiquette de joueur de Ligue 1, et surtout fait taire les nombreux sceptiques qui s'étaient manifestés au moment de son arrivée. Initialement considéré comme un joueur à rendement faible, il a retrouvé à Strasbourg la confiance qui lui faisait sans doute défaut depuis quelques années. Nicolas Fauvergue est donc logiquement couronné du titre honorifique de joueur de la saison racingstub.com, succédant ainsi à Emil Gargorov (2008/2009), Stéphane Cassard (2007/2008 ; 2006/2007 ; 2004/2005) et Amara Diané (2005/2006).

Il inscrit son premier but à Laval lors de la 2ème journée (défaite 3-2), avant de marquer régulièrement des buts importants, notamment lors d'un Strasbourg - Bastia (2-1), où le Racing se fait balader par la lanterne rouge avant que le Fauv' ne surgisse et inscrive un doublé dans les cinq dernières minutes de la rencontre.
Volontaire, responsable et efficace, on parle ainsi d'une « Fauvergue dépendance », qui se soldera très vite par des matches très pauvres lorsque le joueur ne prend pas place sur la pelouse, diminué par des blessures.

Concernant l'extra-sportif, il fait des sorties remarquées dans la presse et fustige le caractère tumultueux et délétère qui règne en coulisse tout en se montrant soucieux des supporters, comme après la défaite à Istres. Il inscrit son dernier but à la Meinau le 30 avril face à Nîmes, dans un match qui le Racing avait bien en main mais qu'il a laissé filer, comme un résumé de la saison en 90 minutes.

Fauvergue fera ses adieux au public lors du dernier match face au Havre, acclamé par l'ensemble du stade et restera comme l'un des rares joueurs a marquer positivement cette saison de son emprise. On lui souhaite bon vent et bonne chance pour la suite de sa carrière en Ligue 1 !

2. Stéphane Cassard

La place de dauphin du baromètre revient presque de droit à Stéphane Cassard. Chouchou du public depuis 2004, Saint Stéphane a encore multiplié les prouesses sur sa ligne lors de cette saison malgré son âge avancé. Coupable à quelques reprises de maladresses, il n'en est pas moins auteur d'une nouvelle saison forte, sauvant à plusieurs reprises les meubles, abandonné par une défense passoire en début de saison puis par l'ensemble d'une équipe trop attentiste par la suite. Pour sa sixième saison au club, il a donc encore une fois dépanné l'équipe, mais n'a pu empêcher sa chute en National. En larmes après la défaite à Châteauroux, il pourrait rester la saison prochaine à condition qu'une prolongation de contrat lui soit proposée. En effet, il serait terriblement regrettable qu'un tel joueur, représentant en quelque sorte l'âme de l'équipe depuis de longues saisons, avec Guillaume Lacour, quitte le RCS en fin de contrat et s'en aille chercher un dernier défi à 37 ans.

3. Magaye Gueye

Révélation de la saison, lancé directement dans le grand bain par Gilbert Gress, il est la troisième satisfaction des stubistes pour cette saison. Auteur de débuts en fanfare - six buts en six matchs toutes compétitions confondues durant le mois d'août - il maintient le Racing à flot lors de matches plus catastrophiques les uns que les autres à l'aube de cette saison apocalyptique. Il inscrit le seul but de la rencontre face à Vannes le 16 octobre 2009, permettant au RCS de remporter sa première victoire de la saison. Moins en vue ou blessé lors des matches suivants, Nicolas Fauvergue prend le relai pour maintenir le Racing à flot et lui permettre de finalement s'extirper de la zone rouge.

Aligné tantôt à gauche, tantôt en pointe, Magaye Gueye en profite donc pour se faire les dents. Courant 2010, il se blesse assez gravement et n'apparaîtra plus sur la pelouse avant la fin du mois de mars. Il retrouvera une place de titulaire courant avril. Émoussé, il fera de son mieux pour que l'équipe ne sombre pas. Auteur du but égalisateur à Châteauroux avant que le Racing ne coule définitivement, il symbolise à lui tout seul tous les espoirs d'une région de football qui s'envolent.

Auteur d'une saison prometteuse avec 9 buts au compteur, Magaye Gueye ne sera certainement plus strasbourgeois la saison prochaine, difficultés budgétaires obligent. Un beau gâchis.

Le flop

13. Jean-Alain Fanchone

Présent dans le top de la saison 2008-2009 et auteur d'une saison très prometteuse, JAF n'a pas su confirmer tous les espoirs placés en lui. Pire encore, il semble clairement avoir pris le melon, et n'a pas semblé plus préoccupé que cela de la lente descente aux enfers du club.

Il débute sa saison par un match médiocre face à Châteauroux, enrhumé par Kevin Constant. Il enchaîne avec une prestation calamiteuse à Laval et contribue largement aux déroutes défensives du RCS en début de saison, pas aidé par un Milovan Sikimic alors hors de forme, Steven Pelé maladroit et Stéphane Pichot vieillissant. Très vite, il prend place sur le banc avant d'être écarté du groupe par Pascal Janin. Son retour coïncide avec une victoire face à Istres (2-0), où le latéral semble avoir repris quelques couleurs. Ce retour en grâce ne dure que quatre matches. En effet, le joueur s'attire les foudres des dirigeants et supporters en annonçant son départ à Lille sur un réseau social bien connu. A deux doigts de signer dans le Nord, le transfert finit par capoter, et JAF se voit contraint de rester en Alsace. Il revient dans le groupe contre Sedan le 5 février (3-3) et reprend sa place de titulaire, qu'il ne quittera plus jusqu'au terme de la saison, faute de mieux.

Où est donc passé le JAF fringant de 2008/2009 ? Celui pour lequel le Racing pouvait se permettre d'écarter des offres de plus de deux millions d'euros ?
Auteur de quelques étincelles en fin de saisons et du but égalisateur dans les arrêts de jeu face au Havre, il n'en est pas moins l'un des artisans de cette descente en Ligue 2, malgré un fort potentiel qu'il n'a pas su/pu/voulu exploiter durant cette exercice. Là encore, quel gâchis !

14. Simon Zenke

Sa place d'avant-dernier du baromètre est peut-être sévère, mais elle représente toute la frustration vis à vis d'un joueur volontaire mais incapable de peser sur le jeu ou de se montrer réaliste devant le but. Pour l'avant-centre, cette situation est donc inacceptable et sanctionnée de la part des stubistes. Ne confirmant jamais vraiment les rares dispositions qu'il montrait lors de la saison dernière, accusant un surpoids avant de se remettre au travail, le Nigérian n'a pas su convaincre les dirigeants de lui accorder une prolongation de contrat. A sa décharge, l'on peut sans doute reprocher à Pascal Janin de ne pas l'avoir souvent aligné en pointe aux côté d'un véritable pivot comme Nicolas Fauvergue, ce qui a contribué à l'enchaînement de performances médiocres de la part du joueur, qui a souvent multiplié les appels de balle dans le vide et les chutes burlesques sur la pelouse. Symbole d'une attaque inefficace avec ses compères David Ledy et Basile De Carvalho, il quittera le club sans laisser trop de regrets aux supporters.

15. Steven Pelé

Affectueusement surnommé « Stéphane » Pelé par Gilbert Gress, l'ex Guingampais n'a pas su conserver une place de titulaire qui lui était promise après les départs de Grégory Paisley, Harlington Shereni et Pierre Ducrocq. Responsable au premier chef de la faillite défensive de l'été 2009, il conserve néanmoins une place de titulaire jusqu'à l'hiver, avant que Pascal Janin ne laisse enfin sa chance à Arnaud Maire, bien plus sécurisant.

Il prend place régulièrement sur le banc ensuite, devenant la tête de turc des stubistes. Il n'y a pas grand chose d'autre à écrire sur sa saison, proche du néant. Sa mentalité et ses performances ont simplement contribué à l'enlisement du Racing au cours de cette saison. Flop de la saison 2009/2010, il succède à Pierre Ducrocq (2008/2009), Alvaro Santos (2007/2008), Yves Deroff (2006/2007 et 2005/2006) et Christian Bassila (2004/2005).