- Note
- 0.0 / 5 (0 note)
- Date
- Catégorie
- Personnel
- Lectures
- Lu 6.042 fois
- Auteur(s)
- Par id
- Commentaires
- 15 comm.
« Le Petit Prince » d'Antoine de Saint-Exupéry fait partie de ces livres qui marquent une enfance. Le Racing fait partie de ces mythes qui marquent une vie et forgent l'espérance. Je me suis dit que marier les deux pourrait être une belle rencontre.
Merci, cette année encore, à paul pour son travail sur les illustrations et la couverture.
C'est l'histoire un pilote colmarien qui, à la suite d'une dégringolade vertigineuse l'obligeant à se poser en catastrophe dans le désert du monde amateur, tente, seul, de réparer son club de football. Le lendemain d'un rachat difficile, il se fait réveiller par une petite voix qui lui demande « S'il vous plait...dessine-moi la passion ». C'est la rencontre avec le Petit Prince.
Très surpris par cette mystérieuse apparition, le pilote retire sa casquette et obéit...mais aucune de ses représentations de la passion ne convient au Petit Prince. Énervé, le pilote finit par dessiner le stade de la Meinau : « Ça, c'est le stade. La passion que tu veux est dedans ». Le Petit Prince s'en montre cette fois-ci satisfait mais remarque que la passion s'est quelque peu « endormie ».
Jour après jour, le Petit Prince raconte son histoire au pilote. Il vivait sur une autre planète appelée « 1906 », à peine plus grande que le budget de OL féminin, où il menait une vie des plus mélancoliques. Ses activités consistaient essentiellement à ramoner les volcans pour entretenir la flamme et à couper tant bien que mal les baobabs pour qu'ils n'envahissent pas sa planète. On peut d'ailleurs voir dans le livre une aquarelle pleine page montrant une planète rendue inutilisable par trois gros baobabs appelés Bernard Gardon, Claude Le Roy et Jean-Marc Furlan, qu'on a trop attendu pour couper.
Après ces activités, le Petit Prince raconte qu'il aimait contempler souvent un coucher de soleil sur tous ses trophées : sa planète est si petite qu'il lui suffit de déplacer sa chaise de quelques mètres pour cela ; il peut voir jusqu'à 6 trophées à la suite. Comme quoi, il ne suffit pas toujours d'aller loin pour trouver le bonheur.
Ayant assisté à la naissance sur sa planète d'un logo beau mais orgueilleux, le Petit prince découvrit également que la passion pouvait avoir des épines. Il décida alors de quitter sa planète et d'aller explorer les étoiles d'autres divisions. Il a ainsi rencontré une galerie de personnages : Roman Loban, le monarque d'un empire factice (qui ne voit en lui qu'un sujet), Jafar Hilali le vaniteux (qui le voit comme un admirateur), Jean-Claude Plessis le buveur qui boit pour oublier ... qu'il boit, Philippe Ginestet le businessman propriétaire d'étoiles filantes, Stéphane Godin l'allumeur de réverbère qui l'éclaira sur certains zones obscures de l'histoire de sa planète, et enfin Eugène Saccomano, écrivant d'énormes livres qui, au chagrin du Petit Prince, ne recensent pas les choses importantes du football, mais uniquement les pérennes.
Puis le Petit Prince arriva sur Terre, et c'est encore l'absurdité du foot business et du pouvoir qu'il va découvrir : sa rencontre avec le serpent de la DNCG qui ne parle que par énigmes, puis avec Gilbert une fleur « à trois pétales » (Strasbourg, Xamax et Barcelone) et « l'écho vide des montagnes » qui retentit encore et toujours dans les bureaux de la Mairie de Strasbourg.
Enfin, il arrive dans un jardin plein de logos connus en Nationale où il croise Bastia, Cannes, Guingamp et se rend alors compte que son logo, à l'instar de sa situation désespérée, n'était pas unique et il devient bien malheureux. C'est alors qu'il rencontre un renard, supporter du Racing. Ce dernier lui explique ce que signifie « être supporter ». C'est grâce à l'enseignement du renard que le Petit Prince découvre la profondeur de l'amitié.
« On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux. »
« Tu deviens responsable pour toujours du club que tu as supporté. »
« C'est le temps que tu as perdu pour ta passion qui fait ta passion si importante. »
Plus tard, le Petit Prince rencontra successivement un aiguilleur au tribunal de la chambre de commerce et un marchand qui achetait tout à 1 euro avant de rencontrer le pilote colmarien à qui il avait raconté toute son histoire.
« Ce qui embellit le désert, dit le Petit Prince, c'est qu'il cache un puits, quelque part. »
Peu après, le Petit Prince explique au pilote qu'il doit rentrer sur sa planète pour s'occuper de son logo dont il se sent désormais « responsable ». Il ne peut en revanche emporter son corps et ses dettes trop lourdes. Alors, un serpent de la FFF accepte de le libérer en le mordant presque mortellement. Le pilote, glacé par « le sentiment de l'irréparable » se sent alors totalement impuissant...
« Je sentais bien qu'il se passait quelque chose d'extraordinaire. Je le serrais dans mes bras comme un petit enfant, et cependant il me semblait qu'il coulait verticalement dans un abîme sans que je pusse rien pour le retenir... »
...et il accompagne le Petit Prince blessé jusqu'au lieu exact de leur rencontre. Le Petit Prince, chancelant, lui parle de défi à relever et le pilote colmarien lui fait la promesse de ne pas abandonner.
Le Petit Prince « Toi, tu auras des étoiles comme personne n'en a... »
Le pilote « Je ne te quitterai pas. »
Le Petit Prince « J'aurai l'air d'avoir mal... j'aurai un peu l'air de mourir ».
Le pilote « Je ne te quitterai pas. »
Le Petit Prince « J'aurai l'air d'être mort et ce ne sera pas vrai... »
Puis le Petit Prince s'écroule. « Il tomba doucement comme un but tout en douceur de David Ledy. Ça ne fit même pas de bruit, à cause du gazon. »
Le Petit Prince est-il mort ? Personne ne le sait mais en regardant le ciel ceux qui l'aiment entendront encore son rire dans les étoiles. Le Racing est-il condamné ? Personne ne le sait, mais en regardant bien au-delà de la situation actuelle ceux qui l'aiment entendront encore des chants en son honneur et des cris de joie.
S'inspirer de l'oeuvre exceptionnelle de Saint-Exupéry pour parler du Racing pourra paraître exagéré aux yeux de ceux ont cessé de rêver et ont oublié leur âme d'enfant. Mais pour les autres, ils savent qu'ils auront toujours une petite voix qui leur soufflera dans le creux de l'oreille qu' « aucune grande personne ne comprendra jamais que ça a tellement d'importance ! » ; et ça, c'est Monsieur Saint-Ex' qui l'a écrit.
C'est l'histoire un pilote colmarien qui, à la suite d'une dégringolade vertigineuse l'obligeant à se poser en catastrophe dans le désert du monde amateur, tente, seul, de réparer son club de football. Le lendemain d'un rachat difficile, il se fait réveiller par une petite voix qui lui demande « S'il vous plait...dessine-moi la passion ». C'est la rencontre avec le Petit Prince.
« J'aurais aimé commencer cette histoire à la façon des contes de fées. »
Très surpris par cette mystérieuse apparition, le pilote retire sa casquette et obéit...mais aucune de ses représentations de la passion ne convient au Petit Prince. Énervé, le pilote finit par dessiner le stade de la Meinau : « Ça, c'est le stade. La passion que tu veux est dedans ». Le Petit Prince s'en montre cette fois-ci satisfait mais remarque que la passion s'est quelque peu « endormie ».
Jour après jour, le Petit Prince raconte son histoire au pilote. Il vivait sur une autre planète appelée « 1906 », à peine plus grande que le budget de OL féminin, où il menait une vie des plus mélancoliques. Ses activités consistaient essentiellement à ramoner les volcans pour entretenir la flamme et à couper tant bien que mal les baobabs pour qu'ils n'envahissent pas sa planète. On peut d'ailleurs voir dans le livre une aquarelle pleine page montrant une planète rendue inutilisable par trois gros baobabs appelés Bernard Gardon, Claude Le Roy et Jean-Marc Furlan, qu'on a trop attendu pour couper.
« Apprivoiser, c'est tisser des liens »»
Après ces activités, le Petit Prince raconte qu'il aimait contempler souvent un coucher de soleil sur tous ses trophées : sa planète est si petite qu'il lui suffit de déplacer sa chaise de quelques mètres pour cela ; il peut voir jusqu'à 6 trophées à la suite. Comme quoi, il ne suffit pas toujours d'aller loin pour trouver le bonheur.
Ayant assisté à la naissance sur sa planète d'un logo beau mais orgueilleux, le Petit prince découvrit également que la passion pouvait avoir des épines. Il décida alors de quitter sa planète et d'aller explorer les étoiles d'autres divisions. Il a ainsi rencontré une galerie de personnages : Roman Loban, le monarque d'un empire factice (qui ne voit en lui qu'un sujet), Jafar Hilali le vaniteux (qui le voit comme un admirateur), Jean-Claude Plessis le buveur qui boit pour oublier ... qu'il boit, Philippe Ginestet le businessman propriétaire d'étoiles filantes, Stéphane Godin l'allumeur de réverbère qui l'éclaira sur certains zones obscures de l'histoire de sa planète, et enfin Eugène Saccomano, écrivant d'énormes livres qui, au chagrin du Petit Prince, ne recensent pas les choses importantes du football, mais uniquement les pérennes.
Puis le Petit Prince arriva sur Terre, et c'est encore l'absurdité du foot business et du pouvoir qu'il va découvrir : sa rencontre avec le serpent de la DNCG qui ne parle que par énigmes, puis avec Gilbert une fleur « à trois pétales » (Strasbourg, Xamax et Barcelone) et « l'écho vide des montagnes » qui retentit encore et toujours dans les bureaux de la Mairie de Strasbourg.
Enfin, il arrive dans un jardin plein de logos connus en Nationale où il croise Bastia, Cannes, Guingamp et se rend alors compte que son logo, à l'instar de sa situation désespérée, n'était pas unique et il devient bien malheureux. C'est alors qu'il rencontre un renard, supporter du Racing. Ce dernier lui explique ce que signifie « être supporter ». C'est grâce à l'enseignement du renard que le Petit Prince découvre la profondeur de l'amitié.
« On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux. »
« Tu deviens responsable pour toujours du club que tu as supporté. »
« C'est le temps que tu as perdu pour ta passion qui fait ta passion si importante. »
Plus tard, le Petit Prince rencontra successivement un aiguilleur au tribunal de la chambre de commerce et un marchand qui achetait tout à 1 euro avant de rencontrer le pilote colmarien à qui il avait raconté toute son histoire.
« Tu seras alors pour moi, unique au monde et je serai pour toi, unique au monde... »
En plein désert, les ressources commencent à manquer mais, guidé par la fragilité et la candeur du Petit Prince, le pilote dernier finit par découvrir un puits.« Ce qui embellit le désert, dit le Petit Prince, c'est qu'il cache un puits, quelque part. »
Peu après, le Petit Prince explique au pilote qu'il doit rentrer sur sa planète pour s'occuper de son logo dont il se sent désormais « responsable ». Il ne peut en revanche emporter son corps et ses dettes trop lourdes. Alors, un serpent de la FFF accepte de le libérer en le mordant presque mortellement. Le pilote, glacé par « le sentiment de l'irréparable » se sent alors totalement impuissant...
« Je sentais bien qu'il se passait quelque chose d'extraordinaire. Je le serrais dans mes bras comme un petit enfant, et cependant il me semblait qu'il coulait verticalement dans un abîme sans que je pusse rien pour le retenir... »
...et il accompagne le Petit Prince blessé jusqu'au lieu exact de leur rencontre. Le Petit Prince, chancelant, lui parle de défi à relever et le pilote colmarien lui fait la promesse de ne pas abandonner.
Le Petit Prince « Toi, tu auras des étoiles comme personne n'en a... »
Le pilote « Je ne te quitterai pas. »
Le Petit Prince « J'aurai l'air d'avoir mal... j'aurai un peu l'air de mourir ».
Le pilote « Je ne te quitterai pas. »
Le Petit Prince « J'aurai l'air d'être mort et ce ne sera pas vrai... »
Puis le Petit Prince s'écroule. « Il tomba doucement comme un but tout en douceur de David Ledy. Ça ne fit même pas de bruit, à cause du gazon. »
« Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c'est fatigant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications. »
Le Petit Prince est-il mort ? Personne ne le sait mais en regardant le ciel ceux qui l'aiment entendront encore son rire dans les étoiles. Le Racing est-il condamné ? Personne ne le sait, mais en regardant bien au-delà de la situation actuelle ceux qui l'aiment entendront encore des chants en son honneur et des cris de joie.
S'inspirer de l'oeuvre exceptionnelle de Saint-Exupéry pour parler du Racing pourra paraître exagéré aux yeux de ceux ont cessé de rêver et ont oublié leur âme d'enfant. Mais pour les autres, ils savent qu'ils auront toujours une petite voix qui leur soufflera dans le creux de l'oreille qu' « aucune grande personne ne comprendra jamais que ça a tellement d'importance ! » ; et ça, c'est Monsieur Saint-Ex' qui l'a écrit.
