La bataille de Verdun se déroula du 21 février au 19 décembre 1916. Près de 95 ans après son issue, ce n'est pas cette histoire que nous allons vous raconter. Cette histoire, c'est celle du Racing, notre Racing. Car forcément les rebonds du ballon, et les jeux de mots qui ont fleuri sur le topic d'avant match invitent au rapprochement. toutes proportions gardées, bien sûr.

Rappel du contexte

A l'été 2011, le Racing Club de Strasbourg, au bout du bout financièrement grâce à l'incompétence de son président - appelons le monsieur J. - se retrouve en dépôt de bilan et liquidation judiciaire. Le maréchal Sitterlé, passionné de football et Alsacien convaincu, se dévoue pour reprendre les troupe strasbourgeoises décimées. C'est avec l'aide de ses réservistes, du général Keller, de soldats héroïques comme David Ledy on encore d'une artillerie lourde appelée "supporters" qu'il compte reconquérir ce qui a été pris à sa formation : sa place dans le monde professionnel. C'est là que sa marche en avant commence.

Après quelques combats en championnat et des victoires en coupe de France, sa brigade est aux portes d'une forteresse. Cette forteresse, d'autres soldats alsaciens ont probablement été à ses portes 95 ans plus tôt : Verdun. Le choc peut débuter.

Adversaires

Racing Club de Strasbourg

Une armée ambitieuse, dirigée par le Maréchal Sitterlé, sous les ordre du Général Keller et du capitaine Golliard se présente aux portes du chef-lieu d'arrondissement meusien. Malgré quelques pertes - que des blessés, Dieu merci - et un appel probable aux troupes réservistes, le Racing peut compter sur l'appui de ses fidèles artilleurs (ou supporters, c'est selon) pour pilonner le terrain. De chants, s'entend bien.

Verdun-Belleville

Verdun ! un nom qu'on a tous déjà entendu au moins une fois, au moins dans un programme scolaire. En apprenant que ce sera le prochain adversaire, on se dit ça y est : enfin un nom connu ! Enfin non, y a bien eu Kronenbourg, mais l'alcool étant interdit dans les enceintes sportives on passera. Verdun donc, ville réputée pour sa bataille de 1916, qui à première vue nous rappellera des rencontres face à l'OL ou au PSG, ou allez pourquoi pas Evian-Thonon-Gaillard quelques années plus tard. En fait, en s'y penchant de plus près, Verdun-Belleville n'est qu'un club de DHR. Forcément, ça calme. Mais après tout, Strasbourg est un club de CFA2. Pour le reste, on n'en sait pas plus si ce n'est que, comme Strasbourg, VB a battu des équipes de rang inférieur lors des précédents tours. Ah si, d'après big brother Google, en mai 2011 ils ont battu une autre équipe réputée pour ses gros combats, le FC Val d'Argonne 8 à 2.

Préparatifs à la bataille

Le combat aura lieu le 19 novembre 2011 à 19h, à proximité du fort de Belleville.
Dans les deux camps, les préparatifs sont fiévreux. Du côté de Verdun, les envahisseurs avenus de l'Est ça les connait. Pire que ça, la direction prédit déjà que ce sera une belle fête. Aucune indication quant aux joueurs et au nombre de supporters présents, l'espion Google montre ses limites. Si certains d'entre vous ont plus de renseignements, transmettez les directement au Général Keller. Eux par contre n'ont à priori aucun soucis pour nous espionner. N'est-ce pas karim67100 ?

Côté alsacien, les troupes sont motivées par leurs précédentes sorties en championnat face au voisin schilikois - faut pas déconner, écrasons la rebellion des autonomistes annexés de la CUS - et à l'ex-leader Auxerrois 3. Toutefois, quelques grosses blessures vont forcer le Général à faire appel à du sang frais et donc à faire monter en première ligne quelques réservistes. Verdun étant éloigné de Strasbourg, les appuis d'artillerie auront probablement un peu de mal à rallier le champ de bataille. Un bus a été affrété par les UB90, ça leur évitera de prendre les taxis de la Marne, car c'est pas tout à fait au même endroit.

Déroulement probable de la bataille

Deux possibilités : soit notre capacité de choc permet à nos forces de s'emparer du but adverse à plusieurs reprises dès la première demi-heure, soit on risque de transformer la bataille en guerre de tranchées. Cette seconde hypothèse semble avoir démontré par le passé qu'elle profite aux Verdunois. Le peu de connaissances de l'adversaire nous invite donc à la plus grande prudence. L'appui de l'artillerie sera un élément déterminant de la victoire, puisque les batteries prendront position en tribunes "Douaumont", "Vaux", et la très dégradée tribune "Souville". Il n'est pas exclu que nous partagions ces tribunes avec des appuis lorrains même s'ils occuperont plutôt la tribune "Tavannes". S'ils comptent chambrer les Alsaciens, nul doute qu'ils en sortiront de bonnes. Les support(er)s strasbourgeois devront donc pilonner le terrain avant, pendant et après les offensives, afin de miner le moral de leurs adversaires.

Issue probable du conflit

Puisqu'il s'agit d'un match de Coupe, il n'y a que deux possibilités. Soit on gagne, soit ils gagnent. Lors de la confrontation de 1916, les locaux avaient remporté ce match dans le temps additionnel après un combat statique sur le terrain, mais une sacrée lutte dans l'engagement des ressources. On peut le dire, les strasbourgeois seront donc en terrain miné, mais heureusement la philosophie des combats a bien changé.

Toutefois, d'un côté l'esprit de revanche du Maréchal Sitterlé et de ses troupes, et de l'autre l'envie pour Verdun-Belleville de vaincre un club quand même historique, promettent un spectacle intéressant. Prions pour que l'avantage tourne aux visiteurs, et que les supporters présents puissent faire exploser leur joie.


En cas de victoire, l'armée du Rhin entonnera son hymne, "la Strasbourgeoise" en rentrant héroïquement sur ses terres alsaciennes, adulée par des milliers de fans qui rêvent de refaire l'Histoire.

Pas celle du premier conflit mondial bien sûr, mais juste celle d'un club mythique en pleine reconstruction.