Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Leçon d'Alsacien à la Meinau

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Après-match
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Par jphilou
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Abdessadki : un gros match et un très joli but © Karim Chergui

Le Racing a prolongé sa belle série à domicile et n'a pas laissé le moindre espoir à une équipe de Paris bien moribonde qu'il n'avait plus battu sur ses terres depuis neuf ans. Trois buts, du jeu et du spectacle, la Meinau en sourit encore.

Le jour s'est levé, et il a neigé, un comble en hiver, laissant bien évidement planer un doute quant à la tenue de la rencontre. C'est sans doute cela qui a freiné quelques 10 000 spectateurs à assister à ce match alors que la Meinau était annoncée pleine pendant toute la semaine. Entre des Strasbourgeois en quête de confirmation après leur qualification en finale de Coupe de la Ligue, et la démonstration face à Caen, et des Parisiens désireux de démontrer que leur victoire contre Bordeaux, n' était pas un malencontreux hasard, ce match s'annonçait comme ouvert.

En pleine confiance, les Alsaciens prennent d'entrée le jeu à leur compte, et ne laissent que les miettes aux Parisiens à l'image de Devaux qui revient bien sur Bénachour, et malgré une frappe cadrée de Pauleta bien arrêtée par Cassard à la 5e minute (ce sera d' ailleurs la seule du match). Paris réussit à obtenir un corner peu après, mais il est dégagé comme à l'entraînement par Boka. En attendant c'est bien Strasbourg qui monopolise et fait vivre le ballon à l'image Johanssen et Abdessadki qui régulent parfaitement l'entre jeu avec Bassila pour ôter les dernières illusions à Benachour par exemple. Pagis manque de peu l'ouverture suite à un bon centre de la gauche touché au passage par la main de Yepes à la 18e . Paris recule de plus en plus.


Ce qui devait arriver arriva

Finalement deux minutes plus tard sur une belle transversale de Boka, Niang parti à la limite du hors jeu, réalise un contrôle orienté parfait et bat Letizi d'un tir croisé, et gomme ainsi les imperfections dans le dernier geste vues jusqu'ici. Les hommes de Fournier s'étant arrêtés pour réclamer un hors jeu de position de Pagis ne trouveront pas d'oreille attentive auprès de M. Coué. 1-0, 20ème minute.

Quelques minutes plus tard, suite à une bonne passe en profondeur de Benachour pour Reinaldo, Haggui fait une faute aussi indiscutable que bête sur ce dernier, et ne laisse d'autre alternative à l'arbitre que de siffler un penalty, penalty que Pauleta mettra à profit pour abattre en plein vol l'infortuné pigeon qui survolait à ce moment les tribunes de la Meinau. Au jeu des tirs au but, Cassard semble le meilleur. Après celui arrêté face à Bordeaux, il remet ça en poussant le goléador parisien à la faute.

Cette première période suit le rythme installé dès le coup d'envoi : les Strasbourgeois pressent et dominent intelligemment des Parisiens de plus en plus désemparés. Mendy obtient quand même un bon coup franc qui est repoussé par Niang sorti du mur.


Le Racing sur orbite

Ce même Mendy commet lui aussi à l'image de Haggui 13 minutes plus tôt l'irréparable à l'entrée de la surface de vérité sur Johansen, et récolte par la même d'une belle biscotte beurrée. Contrairement à son dauphin pour le classement du meilleur buteur, Pagis ne tremble pas et met le cuir hors de portée à mi hauteur dans le filet gauche de Letizi. 2-0, 37ème minute. La Meinau peut s'enflammer. Peu avant la mi-temps, Abdessadki a l'occasion de porter le score à 3-0 suite à une belle action menée par Niang et Pagis, mais Letizi sort bien et contre le Franco-Marocain. Sous les yeux des Franciliens dépassés par les évènements comme en témoigne ce dégagement au 6 m directement en touche (43ème), le Racing déroule.


Au retour des vestiaires, Ljuboja fait son retour sur la pelouse alsacienne en lieu et place de Ateba, ainsi que Le Pen qui remplace Pagis resté au vestiaire suite à une légère entorse de la cheville. C'est d'ailleurs Ljuboja qui a la meilleure occasion parisienne des la 48ème mais sa reprise à bout portant suite au bon travail de Benachour et Reinaldo sur le coté finit sur le poteau de Cassard. Mais le feu de paille parisien sera vite éteint par un pressing et un positionnement strasbourgeois sans faille. Strasbourg continue ainsi de pousser à l'image de Boka excentré qui voit sa frappe mourir dans le petit filet ou encore de Farnerud dont le coup franc flirte avec le poteau.


L'apothéose

Suite à une très belle passe de Niang pour Farnerud décalé sur la gauche, Abdessadki bien servi par le génie venu du froid, aggrave le score d'une frappe limpide d'une bonne vingtaine de mètres plein axe, Letizi n'a d'autre choix que de voir la ballon passer sur sa droite. 3-0, 63ème minute.

La suite du match est à l' image du reste : des Strasbourgeois faisant tourner le ballon face à des Parisiens à l'agonie, à tel point qu'à la 80ème minute les quelques supporters parisiens quittent la Meinau, dépités, mal leur en pris, car deux minutes plus tard Paris sauve l'honneur suite à centre de la droite touché par Johansen, peut être effleuré du coude par Pauleta, peut être aussi effleuré par le pied de Lacour qui ne parvient finalement qu'à dégager quelques centimètres après la ligne. 3-1, 85ème minute.

Malgré un ultime grand pont et une frappe de Cana, la messe est dite. Strasbourg continue ainsi sur sa lancée en enchaînant les victoires en proposant un jeu léché résolument tourné vers l'offensive. Paris, de son côté, continue de se décomposer. Il ne reste désormais plus qu'au Racing d'enchaîner par un résultat à l'extérieur, comme d'habitude après un match à la Meinau...

jphilou

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