Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Le Stade Rennais

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Par conan
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Si Rennes est incontestablement une ville très sympathique avec notamment sa célébrissime rue de la soif ou le chouchen coule à flot, qu'en est il de son club de foot, le Stade Rennais ?

Le Stade Rennais a été fondé en 1901 par des étudiants, ce qui en fait un club centenaire et inspire donc le respect. Pourtant, au niveau du palmarès, pas grand chose à se mettre sous la dent à part deux Coupes de France gagnées en 1965 et 1971. La participation des Rouges et Noirs en Coupe des Coupes se résuma à un petit tour et une élimination très honorable face aux redoutables Glasgow Rangers, futurs vainqueurs de la compétition. La chronique de l'époque retiendra que le jeune et très talentueux étudiant en chimie Raymond Kéruzoré, l'idole locale de l'époque, en fit voir de toutes les couleurs aux rugueux défenseurs écossais. Je me souviens quand j'étais petit que j'aimais bien avoir la vignette de Raymond Kéruzoré, entraîneur de clubs bretons dans les années 80, dans mes albums Panini. Il ressemblait à un chauve aux cheveux longs... Si si je vous assure, si vous trouvez une photo de Raymond Kéruzoré, vous verrez que ça existe, les chauves aux cheveux longs !

Depuis 1971 et cette glorieuse mais éphémère épopée, plus grand chose à se mettre sous la dent pour le plus ardent des membres du Rohazon Celtic Kop. Pas même une petite finale de coupe, ni la plus infime participation a une compétition européenne. Rien, nichts, nada... Ce n'est pas grand chose, tout de même. On signalera tout de même une belle place d'honneur obtenue en 1999 ce qui permit au Stade Rennais de participer à la Coupe Intertoto et d'affronter la Juventus de Turin de Zidane et Del Piero. On imagine d'ailleurs le duel épique que se livrèrent au Stadio Del Alpi Zizou et le jeune et immense milieu de terrain rennais, un grand espoir du football hexagonal qui se nommait Christian Bassila... Bref tout ça pour dire que nous, à Strasbourg, on peut largement frimer à coté, avec notre titre de champion, notre Coupe de France, nos deux Coupes de la ligue, nos matchs de Coupe d'Europe épiques à Amsterdam, Glasgow, Liverpool et Milan qui se sont déroulés lors de la même période. Rennes, ça fait 34 ans qu'ils n'ont rien gagné, nous, ça fait 3 semaines...

De là à dire que le Stade Rennais est un club de merde, il y a un pas que nous nous refusons catégoriquement de franchir. D'une part parce que ça ne se fait pas et que ce n'est pas gentil du tout de dire ça... Mais surtout, parce que la réalité est plus cruelle encore et qu'il y a des choses avec lesquelles il ne faut pas rigoler. Lorsque vous voyez jouer cette équipe, gardez au coin de la tête une chose : Le Stade Rennais est le club favori de Charles Bietry... Et ça, comme casserole, à part avoir Patrick Proisy comme Président et Claude Le Roy comme manager général, je ne vois pas ce qui peut être pire...

En tous les cas, on ne peut que saluer la dignité des dirigeants rennais qui, faisant fi de cette tragédie, ont fait preuve de pas mal d'ambitions. Malheureusement pour eux, on ne peut pas dire que ça ait vraiment marché... Peut être que c'est le nouveau statut de star qui est monté à la tête de certains. Comme on voit par exemple comment Elhadji Diouf, le lama cracheur le plus célèbre de Grande Bretagne, y avait dévergondé notre placide gros nounours à nous Christian Bassila, mêlé a une sombre affaire de rixe dans une discothèque, on peut se poser pas mal de questions sur la vie nocturne de la jet set locale... Mais surtout, le Stade Rennais fut sans aucun doute le plus gros gouffre financier de ces dernières saisons au niveau des transferts manqués. Et oui, même dans ce domaine là, Patrick Proisy n'a pas été foutu d'être le meilleur ! En effet, que valent les Belloso, Haas, Garay, N'Do, Pedersen, Roda, Remy, Franck ou Amzine face à Lucas, ce fameux attaquant brésilien acheté pour plus de 200 millions de francs de l'époque et qui faisait en 2000 partie en compagnie de gens tels que Zidane, Figo ou Rivaldo du top ten des dix transferts les plus coûteux de l'histoire du foot européen ? Et que faire face au fou rire collectif le plus mythique de l'histoire du Celta Vigo, déclenché lorsqu'en plein entraînement, lorsque les membres de l'effectif galicien ont appris que leur coéquipier Turdo était acheté 80 millions de Francs par le club breton ? En tous cas, à Strasbourg, on ne peut être que reconnaissant envers les généreux mécènes du Stade Rennais : au moins, on n'était pas les seuls à se faire chambrer à cette époque. Bref, 300 millions claqués pour voir finalement les deux stars sud américaines supplantées sur le front de l'attaque par un pur talent, à l'époque véritable idole du peuple breton, le merveilleux et incomparable Cyril Chapuis.

La différence notable avec le Racing période apocalyptico-IMG est que les dirigeants du groupe Pinault se sont au moins intéressés de près à la destinée de leur club qui n'était pas un navire laissé à l'abandon par le capitaine parti à Flushing Meadows en plein naufrage. Assumant leurs erreurs et frôlant à plusieurs reprises la D2, ils ont tout fait pour sauver leur club, faisant même appel au terrible et sanguinaire coatch Vahid au cours de la saison 2002-2003. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ont eu le mérite de donner aux supporter du Stade Rennais (même aux mannequins en cartons qui ont fait la légende du Stade de la route de Lorient lorsqu'il était en travaux...) encore matière à espérer en l'avenir en recrutant quelques supers joueurs tels que le magnifique Petr Cech (je sais, il est à Chelsea maintenant, mais je l'aime tellement, ce gardien qu'il me fait douter de ma sexualité...) les superbes Suédois biens connus des joueurs de Championship Manager qui feraient pâlir les Farnerud Brother tellement ils sont bons (les internationaux Andreas Isakson et Kim Källström) et le redoutable buteur suisse, Alexander Frei, meilleur buteur du championnat (encore qu'il ne fait guère de doute que si Mickaël Pagis n'avait pas été blessé quelques semaines, il serait assurément devant lui...). Alexander Frei, encore un cracheur, qui fut, lors de l'Euro 2004, dénoncé par les journalistes de son propre pays pour l'empêcher de jouer le match décisif contre la France. Ils sont rigolos tout de même, ces Suisses, ce n'est pas en France qu'on ferait campagne pour empêcher le meilleur joueur de l'équipe nationale de jouer des rencontres décisives de Coupe du Monde pour des histoires de crachats...

Bref, tout cela pour dire que Rennes a une belle équipe qui peut viser l'Europe, à tel point que Olivier Monterrubio, que l'on croyais perdu à jamais pour le football s'y épanouit pleinement et s'éclate aux sommets du classement des meilleurs passeurs ! Un mot sur l'entraîneur, le Roumain Lazlo Bölöni, qui fut jadis chirurgien dentiste dans l'armée roumaine et surtout, peu de gens le savent, une véritable légende vivante dans son pays. Comptant plus de 100 sélections pour l'équipe nationale, il fut le capitaine du Steaua Bucarest champion d'Europe en 1986 et fierté de tout un peuple opprimé par l'ignoble Ceausescu. Cet homme est un grand monsieur du football mondial et un très bon entraîneur, contrairement à certaines allégations de certains stubistes...

Donc, en guise de conclusion, on peut dire que ce sera très dur pour le Racing d'aller chercher un résultat là bas. Car Rennes est la meilleure équipe à domicile du championnat. Mais bon, avec l'euphorie de notre coté et la pression du leur, on ne sait jamais... De toutes façons, quoiqu'il arrive, nous serons éternellement reconnaissant au Stade Rennais pour les merveilleuses galettes saucisses vendues aux abords du stade de la route de Lorient et pour le fabuleux match de barrage du 13 mai 1992... Pendant longtemps, nous reverrons encore au moment de s'endormir le but venu ailleurs de Stephen Keshi...

conan

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