mathilde



Au mitan de ma vie...

29/04/2012 22:12
723 lectures
C'est à la lecture de la préface qu'a fait Houellebecq de : "Un roman français" de Beigbeder, qu'enfin je me suis sentie moins seule...

Extrait :

"A l'adolescence tout change, les souvenirs, et deux choses surtout, qui surnagent : les filles qu'il a aimées, et les livres qu'il a lus. Est-ce que c'est cela, uniquement, la vie, et ce qui en demeure ? Il semble bien que oui."

Eh oui, quoi d'autre...

Mélodies Nelson...

02/04/2012 21:42
490 lectures
Il aurait eu 84 ans aujourd'hui... eh oui déjà...

On croit tout connaître de cet esthète touche à tout et tour à tour peintre, pianiste, pyromane, chanteur, acteur, écrivain, cinéaste magnifique.

Ce qu'on sait moins, c'est qu'il a écrit ses plus belles chansons en se souvenant de Brahms, Chopin, Grieg ou Dvorak.

Chopin, dont il s'est servi pour au moins trois chansons :

« Lemon incest » (1984, chanté par Charlotte et Serge), c'est l'« Etude n°3 op.10 »
« Dépression au dessus du jardin » (chanté par Catherine Deneuve), c'est l'« Etude en fa mineur n°10 »
« Jane B » (1969, chanté par Jane Birkin), c'est le « Prélude pour piano n°4 en mi mineur »


1968 : Une symphonie pour rompre avec Brigitte Bardot

Ecoute-t-il alors la « Symphonie n°9 dite du Nouveau Monde » de Dvorak ? En tout cas c'est le thème du premier mouvement que l'on entend dans « Initials BB » (1968), la chanson qu'il écrit lors de sa rupture avec Brigitte Bardot (le thème survient au bout de deux minutes)


C'est en écoutant Boris Vian, un soir, qu'il se dit qu'il peut faire quelque chose dans cet Art mineur qu'est la chanson.
Et cet art mineur, il a su l'accommoder comme personne avec l'art majeur, puisant thèmes et mélodies dans la musique classique.
« Lost song » (1987, chanté par Birkin) emprunte à la « Chanson de Solveig » d'Edvard Grieg ;
« Charlotte forever » (1986, chanté par Charlotte et Serge), c'est l'« Andantino pour piano n°5 » de Khatchaturian ;
« Requiem pour un con » (Serge, 1968) pique le finale de la « Symphonie du Nouveau Monde » de Dvorak ;
« Baby alone in Babylone », nouvelle chanson de rupture, cette fois avec Jane Birkin, c'est le 3ème mouvement de la « Troisième symphonie » de Brahms...


Un sens du rythme incroyable, un sens du mot prodigieux, un sens du collage et du pastiche ébouriffant : le texte d'« Initials BB », c'est « Le Corbeau » (1845), un poème d'Edgar Poe revu et corrigé par Serge Gainsbourg. Le tout sur la « Symphonie du Nouveau Monde » de Dvorak.


Et tout cela sonne comme du Gainsbourg. Car en réalité, c'est du Gainsbourg... Et sur son Steinway figuraient côte à côte des portraits de Chopin et de Sid Vicious... Le paradoxe du romantique rebelle, résumé en 4 mots : "Requiem pour un con."


Born in the USA

11/02/2012 00:41
769 lectures
I was...

""Quiet Little Place"

In this quiet little place
I can't remember having known a different pace
In this quiet little place
I can surrender to the beauty of its face

And now everything I see
Whether it's an airplane or a tree
It makes me wonder
About the things I must have missed
And the chains around my wrists
They are no longer

In this quiet little place
I can't imagine what it's like to be back home
Where they care about what time it is
And spend their days answering the phone

And now everything I feel

Whether it's fiction or it's real
It's so much clearer
Like the color of this light
It seems more dangerous and bright
But I don't fear her

And slowly it fades, I'm back in the race
I have to fight it, I know
I don't want to go away

In this quiet little place
You run your fingers through my hair and whisper "Hey"
And no matter how I try
I can't seem to think of anything better to say"

http://i1252.photobucket.com/albums/hh575/coccinelle6666/DC.jpg

(1998)

http://i1252.photobucket.com/albums/hh575/coccinelle6666/DC1.jpg

my favorite spot

http://i1252.photobucket.com/albums/hh575/coccinelle6666/DC2.jpg
home...

null

http://i1252.photobucket.com/albums/hh575/coccinelle6666/DC3.jpg

The Cherry Blossom in May...

http://i1252.photobucket.com/albums/hh575/coccinelle6666/rencontr...
et LA rencontre improbable :O


avant de partir j'écoutais cette chanson en boucle, un avant-goût de destin...


La groupie du bassiste

28/01/2012 23:26
701 lectures
Elle passait ses nuits sans dormir
À gâcher son bel avenir
La groupie du bassiste
Dieu que cette fille avait l'air triste
Amoureuse d'un égoïste
La groupie du bassiste
Elle foutait toute sa vie en l'air
Et toute sa vie c'est pas grand chose
Qu'est-ce qu'elle aurait bien pu faire
À part rêver seule dans son lit
Le soir entre ses draps roses

Elle passait sa vie à l'attendre
Pour un mot pour un geste tendre
La groupie du bassiste
Devant l'hôtel dans les coulisses
Elle rêvait de la vie d'artiste
La groupie du bassiste
Elle le suivrait jusqu'en enfer
Et même l'enfer c'est pas grand chose
À côté d'être seule sur terre
Et elle y pensait dans son lit
Le soir entre ses draps roses
Elle l'a aimé, elle l'a adoré
Plus que tout elle l'a aimé
C'est fou comme elle l'a aimé

Il avait des droits sur son sourire
Elle avait des droits sur ses désirs
La groupie du bassiste
Elle savait rester là sans rien dire
Pendant que lui jouait ses délires
La groupie du bassiste
Quand le concert est terminé
Elle met ses mains sur le manche
En rêvant qu'il va l'emmener
Passer le reste de sa vie
Tout simplement à l'écouter

Elle ne savait pas comprendre sa musique
Elle savait oublier qu'elle existe
La groupie du bassiste
Mais Dieu que cette fille prenait des risques
Amoureuse d'un égoïste
La groupie du bassiste

Elle foutait toute sa vie en l'air
Et toute sa vie c'est pas grand chose
Qu'est-ce qu'elle aurait bien pu faire
À part rêver seule dans son lit
Le soir entre ses draps roses

Elle l'a aimé, elle l'a adoré
Plus que tout elle l'a aimé

C'est fou comme elle l'a aimé...

Toute ressemblance avec des personnages ayant existé n'a rien de fortuit...


du tréfonds de ma décadence...

06/12/2011 00:24
417 lectures
c'est marrant quand même toutes ces filles qui se coupent les cheveux dès qu'elles ont un truc (givré) à dire...

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Toute ressemblance avec des personnages existants serait tout à fait fortuite et involontaire

Elle est confidential...

07/11/2006 16:58
672 lectures
C'est dans un de ces bouges mal famés de la banlieue de Los Angeles que tout a débuté... Putain de claque...

Assise sur les marches du Lincoln Memorial, Mathilde contemplait cette ville qu'elle affectionnait tant. Elle avait été catapultée dans la capitale américaine pour y faire un stage au Washington Post. Toute jeune diplômée de l'Ecole de journalisme, cette opportunité de faire ses premières armes dans ce grand quotidien pullitzerisé lui paraissait presque irréel. Consciente qu'elle n'allait y être qu'une pigiste sous-traitée, elle n'en demeurait pas moins fascinée par ce qui se dégageait de cet endroit. Savoir qu'elle foulait le même sol que Woodward et Bernstein, ces 2 fouille-merde qui avait foutu le feu à l'Amérique en 1972 en révélant l'affaire du Watergate, avait suffi à provoquer en elle une excitation sans borne.

Le soir tombait sur la capitale. Mathilde n'avait aucun projet précis, juste une envie d'errer entre les monuments de marbre qui peuplaient la ville. Elle descendit les marches, frissonna sous la bise qui venait de se lever. Elle fit quelques pas dans l'herbe, lorsqu'elle entendit une voix l'appeler dans la nuit. Elle se retourna, et reconnut James, son boss, dissimulé derrière un arbre. Surprise, elle s'avança vers lui, intriguée par sa présence. Il lui attrapa brusquement le bras, et l'attira avec lui derrière l'arbre. Il ne lui fallut qu'une minute pour lui expliquer cet étrange manège. James était sur un gros coup, une histoire à faire péter les ventes. Et il avait besoin d'elle. Il se savait épié par la CIA, et ne pouvait poursuivre ses investigations à découvert. Mathilde devait se rendre dès le lendemain à Los angeles, y rencontrer un contact. Ce dernier lui remettrait une enveloppe, qu'elle rapporterait à James au plus vite. Il ne lui cacha pas que l'entreprise était dangereuse, et qu'elle risquait d'y laisser des plumes. Trop excitée pour mesurer ce qui se passait, Mathilde lui sourit, et le rassura. Elle n'avait pas peur...

Son avion décolla très tôt dans la matinée. Elle avait peu dormi, encore sous le choc de ce qu'elle s'apprêtait à affronter. Elle avait peu de détails sur ce qui l'attendait à L.A. Une voiture viendrait la prendre à l'aéroport, et la conduirait à l'endroit convenu avec le contact. La transaction ne durerait qu'un instant, aucune parole ne serait échangée.
A l'arrivée à l'aéroport, elle sentit l'adrénaline parcourir ses veines. La voiture était là, une grosse Lincoln noire, conduite par un asiatique. Aucun mot ne fut prononcé pendant le trajet, ce qui laissa tout le loisir à Mathilde de contempler la laideur californienne. Le béton avait envahi chaque parcelle de terrain, le soleil ne suffisait pas à embellir ce qui défilait devant ses yeux.
La voiture bifurqua dans Mulholland Highway, et s'enfonça dans les collines, offrant à Mathilde une vue imprenable sur la cité des anges et la vallée de San Fernando. Le véhicule stoppa soudainement, et les choses s'enchaînèrent à une vitesse infernale. Avant qu'elle eut le temps de réaliser ce qui se passait, un homme avait ouvert la portière, et balancé une enveloppe sur la banquette arrière. La voiture démarra en trombe, si violemment qu'elle se retrouva propulsée contre son siège, ahurie...

Elle mit quelques instants avant de reprendre ses esprits, se retourna, s'empara de l'enveloppe avant de la glisser dans son sac...

Elle décida de passer outre les recommandations de son boss, et somma le chauffeur de la déposer dans le premier rade qui se trouverait sur leur route. Toute ces émotions lui avaient donné soif. Il faisait nuit à présent, et son vol de retour n'était que le lendemain. Elle sortit de la Lincoln, renvoya l'asiatique. Elle se débrouillerait seule désormais.

Elle entra dans ce qui ressemblait à un club de jazz. Il y avait très peu de tables, la pénombre peinait à dissimuler la crasse qui régnait en maître dans ce claque. Elle s'assit au bar, sortit son étui à cigarettes et commanda un verre de Chardonnay. Un orchestre jouait du Coltrane. Elle se retourna sur son tabouret, pour regarder les musiciens, de vieux blacks grisonnants et bedonnants. Le pianiste était beaucoup plus jeune, plus doué aussi, et Mathilde le trouva immédiatement beau. Très beau même. De ces beautés dont on dit qu'elles vous fascinent. Elle ne parvenait pas à détacher son regard de son visage, une étrange chaleur commençait d'envahir son corps. Au moment d'entamer "All or nothing at all", il leva les yeux vers elle. Ce qui se produisit alors n'existe que dans les rêves : la combustion instantanée de deux âmes... Elle faillit en tomber de sa chaise, le trouble qui l'habitait soudain paralysant chacun de ses gestes. Prise de tremblements, elle attrapa ses cigarettes, et tenta de calmer sa fièvre dans le brouillard des volutes. Un sentiment de panique s'était emparé d'elle, un vertige sans nom. Lorsque l'orchestre cessa de jouer, elle eut l'impression que le sol se dérobait sous son tabouret. Elle savait. Elle savait, à cet instant même, que dans une seconde il serait à ses côtés, dans ce taudis puant, qu'au moment où leurs yeux se rencontreraient à nouveau, elle serait fichue...

Dans l'avion, Mathilde fixait les nuages. Cette immensité cotonneuse lui rappelait la douceur qu'elle venait de connaître. Ils avaient fait l'amour jusqu'au matin, et elle avait pensé que jamais tant de tendresse n'avait à ce point rempli son coeur...

De retour à Washington, elle appela James, pour lui remettre la fameuse enveloppe. Elle ne voulait pas connaître son contenu, toute cette histoire ne l'intéressait plus. Il n'y avait que lui. Le souvenir de cette peau contre la sienne, et dont ses mains s'étaient enivrées. Ce regard, dans lequel elle avait plongé, où elle s'était perdue... Ses yeux...Ceux d'un chat...

http://www.geocities.com/Hollywood/Picture/2648/18.jpg

Car..men...

08/06/2006 20:54
677 lectures
Elle entendit une portière claquer. Elle n'eut pas le temps de se retourner qu'elle sentit l'étoffe imprégnée de chloroforme lui faire perdre connaissance...

C'était la première fois que Mathilde se rendait à l'opéra. On y jouait " Carmen" ce soir-là. Lorsqu'elle avait rencontré Esteban, l'été précédent à Madrid, ils s'étaient aimés sur cet air tragique. Aussi tragique que l'histoire qui s'ensuivit.

Mathilde avait littéralement fondu devant la grandiloquence de cet homme si particulier. Il en fut de leur aventure comme il en est des amours de vacances : brève mais intense. Elle ne parvenait pourtant pas à se défaire du souvenir de leur première nuit. Cet instant magique où ils avaient dansé, à l'ombre de la lune. Le moment où il l'avait embrassée, au-dessus du goban...
Esteban était joueur de Go, et disputait alors un tournoi dans la capitale. Mathilde, qui devait couvrir l'évènement pour un canard français, découvrait ce monde étrange, mélange de lourds silences et de claquements secs. Lorsqu'elle vit Esteban pour la première fois, son regard fut immédiatement attiré par l'agilité de ses mains : longues et fines, majestueuses danseuses au-dessus du damier. Captivée par l'étonnant manège qui se jouait devant elle, elle se faufilait entre les tables, le pas léger, féline au milieu des loups. Les effluves de son parfum firent tourner quelques têtes. Esteban ne lui avait prêté aucune attention, trop occupé à disputer une partie difficile. Mathilde se dirigea vers le coin de la pièce, s'appuya contre le chambranle d'une porte, et se mit à l'observer. Il était plus jeune que les autres joueurs, son oeil noir était vif, ses gestes précis. Le match s'annonçait âpre. Elle sortit un étui à cigarettes de son sac, en prit une qu'elle alluma d'un craquement d'allumette. C'est alors qu'il tourna la tête et la vit. Leurs yeux se croisèrent dans les volutes de fumée, duel visuel présageant un tout autre combat. Il baissa le regard le premier et retourna à sa partie. Mais le trouble qu'elle venait de provoquer en lui suffit à le destabiliser. Ses erreurs se succédèrent, il perdait de plus en plus de terrain, jusqu'à se retrouver piégé. Seki. Situation bloquée. La fatigue l'emporta et il se résolut à abandonner...

Sa cigarette consumée, Mathilde avait décidé de rejoindre son hôtel, pour y finaliser l'écriture de son article. La nuit tombait, elle errait dans les méandres des ruelles madrilènes lorsqu'elle sentit une main agripper la sienne. Elle se retourna et se retrouva face à lui. Un sourire malicieux illuminait son visage, et avant qu'elle ait pu prononcer une seule parole, il mit un doigt sur sa bouche et l'entraîna à travers la foule. Ils bifurquèrent soudain dans une ruelle sombre, où il la plaqua doucement contre la façade d'une maison. Mathilde s'abandonna dans ses bras... Tandis que la main d'Esteban remontait lentement le long de sa jambe, se glissant sous sa robe légère, un frisson la parcourut... Au loin on entendait la complainte de Carmen, gitane au destin fatale... Il était dit qu'elle n'oublierait jamais cette nuit...

Lorsqu'elle recouvrit ses esprits, elle comprit qu'elle se trouvait à l'arrière d'un véhicule bringuebalant sur une route chaotique. Ses yeux étaient bandés, ses poignets entravés. Elle avait froid. Etrangement elle ne ressentait aucune crainte. Brusquement le véhicula stoppa, quelqu'un la fit sortir, sans bruit, sans violence. Elle trébucha sur quelque chose, son talon se brisa. Elle suivit son geôlier, sans résistance. Mathilde se rendit compte qu'elle était nue au moment où son dos se retrouva plaqué contre l'écorce d'un arbre. L'étranger la ficela méthodiquement, sans mot dire. Elle se tenait là, immobile, dévêtue, le vent froid et sec fouettant sa peau. D'un geste assuré, l'homme passa une main sur son ventre. Mathilde frémissait : était-ce du désir ou de la peur ? L'homme approcha son visage du sien, lui retira son baîllon, ses lèvres frôlant celles de Mathilde. C'est alors qu'elle reconnut son parfum, celui qui l'avait enivrée ce soir-là, dans cette ruelle...

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