Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Alexander Mostovoï

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Flux RSS 208 messages · 34.601 lectures · Premier message par roulian · Dernier message par roms68

  • Mosto et Leboeuf pour moi !!
  • dudu a écrit, le 28/07/2016 15:32 :
    Simon était excellent mais surtout car il était très complémentaire de Sattler et ce sont les deux qui étaient performant.
    Je pense aussi que Leboeuf était encore meilleur que Simon tout comme je partage également l'avis de matteo sur le coté esthète pas toujours efficace de Mostovoi et surtout très irrégulier selon les matchs alors que Djorkaeff était plus constant et vraiment le leader du Racing durant son passage chez nous.


    C'était plutôt Léo Specht le titulaire avec Simon, Sattler était encore remplaçant la plupart du temps cette saison là. Et Léo était plutôt sur la fin, manquait un peu de vitesse, de peps, ce que Simon compensait parfaitement.
  • A priori ma mémoire n'est plus aussi précise effectivement et je croyais que Vincent Sattler avait joué plus de matchs cette saison la.
    Après Simon a fait une seule saison au Racing et en D2 alors que Leboeuf en a fait un paquet en D2 et D1 en étant toujours très performant dans ses prestations et efficace en plus pour un arrière.
    Pour ma part, je place Leboeuf devant Simon même si ce dernier était sans conteste un des meilleurs vu au Racing a ce poste.
  • kitl a écrit, le 28/07/2016 10:11 :
    Difficile pour Djorkaeff, le club étant en D2 ; mais il y a un Dijon - Racing (2-3) de 1989 sur le Stub.
    (La remarque vaut également pour Reichert, les vidéos semblent rares avant 1992)


    Merci pour le lien kitl. Je ne connaissais pas ce résumé video. C'est pas évident de savoir ce qui est dispo sur le Stub, les video n'étant pas classées.

    Pour Mostovoi c'était probablement pas le n°10 le plus efficace sur toute une saison. Effectivement il avait un problème de constance et souvent de motivation. Il lui aurait fallu un entraineur de haut niveau qui lui donne des coups de pieds au cul. C'était plus une diva qu'un tsar. Mais quelle classe quand même...pour moi largement le joueur intrinsèquement le plus doué ayant joué au Racing.
    Dire que même entouré de tueurs et de joueurs de haut niveau, on a jamais réussi à dépasser la 8e place...
    Mostovoi, Vencel, Keller, Zitelli, Baticle, Leboeuf, Pouliquen, Ismael, Dacourt, Sauzée, Raschke, Garde. C'est pas demain la veille qu'on pourra de nouveau faire une feuille de match de cette qualité.
  • spiterman67 a écrit, le 29/07/2016 09:24 :

    Merci pour le lien kitl. Je ne connaissais pas ce résumé video. C'est pas évident de savoir ce qui est dispo sur le Stub, les video n'étant pas classées.

    Petit HS.

    1. Cliquer sur "Photos et vidéos"
    2. Descendre tout en bas, mais vraiment tout en bas, plus bas que le Racing en 2011.
    3. Cliquer sur "joueurs et dirigeants".
    4. Cliquer sur la lettre "M" dans le haut.
    5. Tu tombes sur tous les joueurs en M.
    6. Tu as une vignette pour chaquer joueur, son nom et le nombre de photos et vidéos consacrées à ce joueur.

    Pour Mostovoï, aucune vidéo mais trois photos.

    Pour les matchs, pareil sauf qu'il faut cliquer sur "matchs" au point trois et ensuite choisir la saison. Tu as alors la liste des matchs pour lesquels la Stub dispose de photos et vidéos et le nombre de ces photos et vidéos.
  • Cool, Merci Il-vecchio pour ces précisions. ..
  • Un article en espagnol sur Alexander Mostovoi "Mostovoi cumple 48 años" ; je ne comprends pas l'espagnol mais j'ai l'impression que l'article situe le Racing club de Strasbourg en... Basse-Normandie.
  • je crois pas, je dirais plutôt que dans son parcours, ils disent qu'il est passé en basse Normandie et à Strasbourg ... c'est plutôt nos amis caennais qui devraient être titiller qu'ils ne soient pas signalés de manière plus explicites.
  • echouafni a écrit, le 22/08/2016 09:47 :
    je ne comprends pas l'espagnol mais j'ai l'impression que l'article situe le Racing club de Strasbourg en... Basse-Normandie.


    Il a dû être écrit par le type qui m'a demandé il y a quelques années: "Vous avez la mer à Strasbourg?" (authentique!!!)

    Sinon, à quand un nouveau Mostovoï au Racing? On a le droit de rêver...
  • 1 nouvelle(s) photo(s) et/ou vidéo(s) sur racingstub.com :
    /uploads/cache/small/http---img.youtube.com/vi/7dLAPf4us0g/0.jpg
  • Merci pour ce post qui m'a incité à revoir cette vidéo sur Mostovoi et aussi par la même un certain nombre de matchs historiques du Racing et je dois dire que même dans mes souvenirs je ne me rendais plus compte à quel point il nous a été donné de voir des actions fabuleuses avec des joueurs extraordinaires...les Mostovoi Sauzée Martins Zitelli Baticle Leboeuf Luboja Niang etc...Quels gestes techniques, quels buts extraordinaires...mais qu'est-il donc arrivé au football ?
    On a l'impression d'avoir plutôt fait marche arrière au lieu d'avoir évolué de facon positive...Je ne parle pas spécialement du Racing mais du foot en général...qui est devenu d'un total ennui.(c'est mon impression)
    D'ailleurs au milieu de tous ces joueurs se trouvait un certain Marc Keller dont je ne me souvenais plus qu'il avait eu l'immense honneur de jouer avec les Mostovoi Sauzée Martins etc...S'en souvient-il lui-même pour oser nous (vous) proposer un spectacle aussi moyen avec des joueurs aussi moyens et j'ai l'impression d'être gentil en disant cela :)(par contre le salaire lui est loin d'être moyen...le monde à l'envers)
    Par ailleurs je suis aussi tombé sur une interview de Gress de 2011 (Comment le Racing Club en est arrivé là?) oû on y apprend qu'à l'époque Furlan avait appelé Gress pour lui dire que le Racing était en danger de mort à cause de luttes intestines entre actionnaires etc...assez instructif et prémonitoire...
  • Sauf que le fufu y avait bien contribué et était donc mal placé pour en parler.. Sinon difficile de comparer les époques avec une économie très différente, même si notre mémoire a parfois tendance à penser que c'était forcément mieux avant.. De grands noms mais des classements (trop) décevants au final.
  • osim58 a écrit, le 26/11/2016 02:13 :
    Quels gestes techniques, quels buts extraordinaires...mais qu'est-il donc arrivé au football ?
    On a l'impression d'avoir plutôt fait marche arrière au lieu d'avoir évolué de facon positive...Je ne parle pas spécialement du Racing mais du foot en général...qui est devenu d'un total ennui.(c'est mon impression)


    C'est aussi un peu la mienne !
    Certes il y a encore de beaux matchs mais le foot est devenu en général assez stéréotypé et de moins en moins intuitif, avec une rigueur tactique très limitative pour le jeu, tout comme le Rugby également ou on voit de moins en moins d'envolées des lignes arrières mais des percussions systématiques devant et a outrance...
  • Les enjeux financiers ne sont plus les mêmes, le résultat passe avant la manière à présent. Après comme dit la mémoire est parfois sélective, oubliant par exemple que ce Racing de la (grande) époque faisait beaucoup moins rêver loin de la Meinau. Au final même si l'échelon est différent et le spectacle moins au rdv aujourd'hui, le classement n'a pas changé entre un Racing plein d'ambition (et possédant d'autres moyens) dans l'élite à l'époque et promu actuellement en L2.. Un bilan bien plus décevant par le passé à mes yeux dans un contexte très différent.
  • Comme dit, ce n'est pas spécialement le Racing qui est en cause mais l'évolution du foot en général (et du rugby entre autre) et qui ne fait plus beaucoup rêver.
    C'est vrai que les enjeux financiers ne sont plus les mêmes mais la finalité n'a pas changée a mon sens.
    En plus, il y a tellement de foot a la télé que tu es en saturation et que tu zappes si tu n'est pas satisfait du spectacle.
    Néanmoins on reste scotché devant son écran quand le spectacle est au rendez-vous, donc il va bien falloir revenir a cette notion, du moins dans le foot télévisé en général, sinon c'est un ras le bol général qui va s'instaurer.
    Pour le Racing, pour ma part, c'est juste le coté inconditionnel qui me fait supporter certains matchs et surtout l'envie irrationnelle de le voir revenir en L1....
  • Concernant le rugby (désolé pour le petit HS) je pense que c'est surtout l'équipe de France de ces dernières années qui te donne cette impression. Lorsque le score est (petit) de nos jours, du style 9-6, on hésite pas à parler de match à "l'ancienne", comme quoi.. Autre exemple avec le Calcio, beaucoup plus pauvre en spectacle à une certaine époque, preuve que la principale force de la nostalgie est de ne conserver que le meilleur dans nos mémoires.. Je pense qu'il y a du bon et du moins bon dans chaque décennie, même si l'aspect financier prend un peu trop de place à présent.
  • Pour en revenir au Rugby, tu ne me fera pas croire qu'a l'époque, il n'y avait pas plus plus d'actions des lignes arrières !
    Des scores de 9-6, et donc a l'ancienne d’après toi, tu peux m'en citer beaucoup depuis le TOP 14 actuel ?
  • Je parlais du rugby en général, pas forcément du Top 14 qui à défaut d'avoir permis à notre équipe nationale de progresser.. est attractif (à l'extrême) pour les joueurs étrangers, avant tout pour une question financière, ce qui fausse un peu la donne. Ce n'est pas moi qui parle de matchs à "l'ancienne " mais les spécialistes de l'ovalie, même je suis persuadé qu'en cherchant bien on trouvera un paquet de rencontres ennuyantes datant d'une autre époque, sauf qu'un France-NZ (99) par exemple aura forcément beaucoup plus marqué les mémoires. Le jeu a évolué et il serait faux de dire le contraire mais je suis persuadé qu'avec des bleus champions du monde et un Stade Toulousain.. champion de France, il aurait à nouveau plein de qualité à tes yeux. C'est tout sauf une critique, comme dit la mémoire étant simplement sélective. Et si ça se trouve Mosto.. aime le rugby.
  • Les enjeux financiers ne sont effectivement plus les mêmes mais c'est justement là que c'est totalement paradoxal car avec un beau spectacle notre stade serait quasi plein ce qui représente quand même plus de gains...
    Je pense que le gros problême actuel est que la formation mise tout sur le physique et la puissance au détriment de la technique pourtant essentielle (ce n'est pas pour rien qu'on voit une majorité de blacks) d'ailleurs l'autre jour je m'étonnais de lire que le rêve de Bolt était de jouer à MU...finalement pourquoi pas puisqu'il a vitesse et puissance...
    Pour revenir au sujet je trouve criant le manque de technique des joueurs d'aujourd'hui qui ne savent ni centrer, ni faire des tirs dignes de ce nom etc...et cela même au plus haut niveau...Oû sont passés les manieurs de ballons, les rois de la feinte, les dribleurs géniaux, les cannoniers aux pétards d'enfer ???
    Aujourd'hui les pétards sont totalement mouillés !!!
  • Tu parles du Racing ou en général ?... Ok le physique est important, et heureusement, ce sont des sportifs de haut niveau...
    Mais tes propos sont un peu nostalgiques, et déformés par le temps... Il y a toujours eu des brêles, des joueurs qui misaient plus sur leur physique que sur leur technique. Les allemands des années 80 étaient plus bourrins que techniques (par ex Briegel, Hrubesch, etc...), contrairement à aujourd'hui. Et de nos jours encore il y a de nombreux joueurs techniques, qui savent dribbler, faire des feintes: le Barca de façon générale, en France on a des Fekir, Payet, Griezman, Dembele, Coman, en Allemagne les Reus, Ozil, Goetze, Gundogan sont de supers joueurs de football, pas des bourrins, les brésiliens avec Neymar, et d'autres, les argentins n'ont pas que Messi, les colombiens, les croates, les espagnols, etc....
    Après, il est clair qu'il y a une dimension physique plus importante qu'avant, mais c'est le cas dans tous les sports, les méthodes d'entrainement se sont améliorées, tous les clubs ont maintenant des préparateurs physiques, voire des diététiciens, alors qu'il y a encore 20 ans c'était du bricolage dans ce domaine
  • Le football, c’était mieux avant ?

    Aucun amateur de football, quelle que soit sa date de naissance, n’échappera à la nostalgie et au constat, un jour ou l’autre, que les émotions qui avaient allumé sa passion se sont inéluctablement estompées, que cette passion s’est mâtinée de sentiments moins vifs… et qu’entre-temps, le football a changé, lui imposant d’ajuster ses goûts pour conserver l’enthousiasme ou de s’en détacher en versant dans une bouderie plus ou moins affirmée. Verser dans le « C’était mieux avant » est tentant mais de peu d’utilité. En revanche, s’interroger sur ce que l’on a aimé et que l’on pense disparu – c’est-à-dire se demander « ce qui était mieux avant » – permet au moins d’éclairer ces évolutions sans verser dans le jugement de valeur ni occulter ce qui était objectivement « moins bien avant ».


    Les artistes et les brutes
    Ainsi, les années 70 et 80 se présentent souvent comme une sorte d’âge d’or recelant une infinité de références positives: le « football total » des Néerlandais, le romantisme (mal récompensé) des Brésiliens, l’équipe de France du carré magique, le jeu à la nantaise, etc. Pourtant, c’est aussi la période où les tactiques défensives, axées sur le physique ou la malice s’imposent avec le plus d’efficacité, la période où le vice et les brutalités culminent. Les « artistes » comme Cruyff, Platini ou Maradona devaient survivre à des tacles sponsorisés par la recherche en orthopédie, et la justice sportive était souvent vaincue par la malice et les tricheries.
    Il aura fallu un Mondiale 1990 catastrophique sur le plan de l’antijeu et des violences pour enclencher un train de réformes salutaires [1]. Aujourd’hui, ces problèmes n’ont pas disparu (ils prennent également d’autres formes, parfois plus pernicieuses), mais de ce point de vue-là, la situation s’est, en comparaison, très sensiblement améliorée.

    platini-avant.1303944730.jpg


    Changement de rythme
    Inversement, le football d’antan est dénigré sous l’angle de sa lenteur et de sa faible intensité: « Ça manque de rythme », entend-on. En réalité, le rythme était autre: moins enlevé, certes, mais pas dépourvu de groove. La liberté de mouvement dont dispose alors le porteur du ballon est effectivement frappante: il a le temps et l’espace pour évoluer, et l’on s’étonne que les adversaires restent si passifs, au point de paraître rétrospectivement irresponsables dans leur absence de pressing et leur replacement aléatoire. Aucun entraîneur contemporain ne tolérerait un tel laxisme.
    Cette indolence apparente résultait pour une part des caractéristiques physiques des joueurs, qui ne pouvaient, alors, tenir 90 minutes en enfilant autant de kilomètres que leurs homologues actuels. Pour une autre part, ce tempo modéré constituait une convention de jeu tacite. C’est ainsi que l’on s’accordait à jouer, et un Gattuso téléporté en 1982 serait passé pour un hurluberlu, et un danger sanitaire.


    Pas de temps pour la technique
    Par contraste, c’est donc la rapidité du jeu actuel qui mérite d’être pleinement perçue. Les joueurs doivent maîtriser des passes qui auraient eu des allures de tirs il y a deux ou trois décennies. Certains observateurs estiment que le niveau technique a baissé, mais ce n’est pas certain: la technique a littéralement de moins en moins d’espace pour s’exprimer quand il importe de se replacer, de presser, et quand les gestes les plus simples (contrôler, passer) doivent être accomplis avec une promptitude affolante, sous une pression constante.
    Il n’est pas exclu que les footballeurs qui nous paraissent les plus frustes aient un bagage technique égal ou supérieur à leurs prédécesseurs, mais qu’il reste inexploité dans un contexte où les exigences d’impact dans les duels et de respect des mises en place constituent des fins en soi et contraignent à une efficacité maximale. La performance technique en 2011 – et elle n’est pas mince -, c’est déjà de ne pas perdre le ballon.


    Éloge de la lenteur
    Un style de jeu de passes a quasiment disparu: les milieux de terrain avaient jadis le loisir de lever la tête pour évaluer les différentes options, pour choisir entre différentes transmissions. Michel Platini, dont la « vision du jeu » était une évidence, incarne parfaitement cet âge du football. Au pire, il faisait la passe limpide que vous aviez vue depuis les tribunes ou votre canapé, sinon il effectuait celle que personne n’avait imaginée. Et toujours, cette passe juste favorisait le mouvement, elle disait au partenaire où il devait aller et elle lui avait déjà éliminé un ou deux adversaires, à quatre ou cinq mètres de lui mais dans sa course, dans l’intervalle. Le meneur de jeu avait un coup d’avance, et ses partenaires aussi.
    Platini a souvent lancé la boutade qu’il vaut mieux faire courir le ballon que courir soi-même, mais avec le quadrillage du terrain désormais en vigueur, les joueurs sont plus enclins à chercher des solutions immédiates ou à courir avec le ballon: dans les quelques dixièmes de seconde impartis, il est difficile de concevoir une meilleure passe que la passe la plus évidente. Et la vision du jeu se rétrécit considérablement pour le porteur du ballon.


    Prendre de vitesse
    En schématisant, aujourd’hui on joue vite, dans les pieds, en passes courtes, on cherche des appuis, des relais, un pivot pour progresser et manœuvrer le bloc d’en face, on percute plus qu’on ne dribble. Les joueurs techniques n’ont pas disparu, mais ils ont changé de profil, à l’image des stars actuelles: Messi, Cristiano Ronaldo, Rooney, Robben ou Ribéry sont des détonateurs, des solistes dotés d’un alliage désormais obligatoire d’habileté et de vitesse. Des footballeurs « spontanés » qui se distinguent notamment par une conduite de balle exceptionnelle (Jean-Patrick Sacdefiel a récemment dit tout le mal qu’il pense d’eux).
    Le prototype du joueur décisif doit être capable de franchir les rideaux de défenseurs et de déclencher des frappes soudaines. Capable de prendre de vitesse l’adversaire, de réaliser un exploit individuel plutôt que de penser une solution collective. Au sein de la sélection brésilienne, l’adoption de l’intransigeance tactique européenne et l’apparition de Ronaldo ont ainsi marqué, pour elle, la fin du football subtil mais inefficace de Socrates et Zico (lire « 1986, l’assassinat du football« ). Le jeu se fermant tactiquement, il faut de la célérité et un rythme élevé pour l’ouvrir (et le sauver de l’ennui?).


    L’intelligence sur le banc
    La construction des actions, l’aptitude à déséquilibrer l’équipe opposée reposait donc autrefois, pour une large part, sur la capacité d’analyse des joueurs et sur une forme de compréhension collective qui a depuis tendu à régresser, au profit d’un jeu plus instinctif qu’intuitif, plus tactique aussi. En résumant, l’intelligence de jeu s’est déplacée du terrain vers le banc: elle réside moins dans l’expression des joueurs que dans les schémas tactiques.
    Depuis une trentaine d’années, le coaching est en effet devenu de plus en plus déterminant, et une série d’évolutions parallèles a consolidé la tendance: raréfaction des numéros 10 [2], importance croissante des qualités d’endurance, préférence accordée aux profils très athlétiques, musculation intensive, recul de la construction du jeu au profit des milieux « récupérateurs » ou « relayeurs », généralisation de la rigueur tactique, homogénéisation des styles de jeu, standardisation de la formation, durcissement des « duels »…


    Différences parlantes
    Avec moins d’inspiration dans un milieu de terrain sous pression constante, une forme de créativité collective a certainement décliné au profit de la stratégie et des exploits individuels (pour les équipes en mesure de recruter des joueurs hors classe). Naturellement, le football n’a pas changé du tout au tout en trente ans. Il reste des Iniesta ou des Xavi pour inventer des passes et donner de l’intelligence à leur équipe, il y a des joueurs exceptionnels, et les moments de grâce n’ont pas disparu (lire « 7 secondes avec Messi », dans Le Tigre n°5). On voit même les petits gabarits prendre un commencement de revanche sur les mastodontes.
    Les différences sont tout de même parlantes et le jeu a en partie changé de nature: il n’est certes pas moins « spectaculaire », à en croire l’attention planétaire qu’il suscite encore, mais il est plus calculateur et moins imaginatif, plus fulgurant mais moins cérébral… Chacun estimera si cela suffit à dire que « c’était mieux avant »: ce doit être affaire de goût, sinon de génération.
    [1] Sortie des joueurs temporairement blessés, interdiction pour le gardien de prendre le ballon sur une passe du pied d’un partenaire et obligation de dégager en sept secondes, décompte plus précis du temps additionnel…
    [2] Zidane constitue un cas d’espèce, intermédiaire: joueur « lent », sa technique exceptionnelle lui permettait s’échapper à la pression de l’adversaire et de prendre un temps d’avance. Mais sa vision du jeu comme son jeu de passe ne couvrait qu’un rayon relativement réduit en comparaison des numéros 10 des années 70 et 80.
  • rcsforever a écrit, le 26/11/2016 14:07 :
    . Le jeu a évolué et il serait faux de dire le contraire mais je suis persuadé qu'avec des bleus champions du monde et un Stade Toulousain.. champion de France, il aurait à nouveau plein de qualité à tes yeux.


    Concernant le Stade Toulousain, c'est justement le contraire qui se passe ici et que je ressens comme la plupart des Toulousains, a savoir qu'on ne courent pas (ou plus seulement) après le palmarès et que le public d'Ernest Wallon ne trouve plus trop de plaisir a voir évoluer le Stade dans ce style de rugby moderne.
    Ce phénomène était déjà constaté lors des dernières années de Guy Noves a Toulouse et n'est donc pas lié a l'arrivée de Mola ni au manque de titre...
    D'ailleurs la baisse d'affluence au stade est parlante a ce sujet.
    Mon propos n'est pas de dire que c'était mieux avant et de jouer au vieux nostalgique mais le style de jeu du rugby ou du foot actuel, n'est pas satisfaisant pour beaucoup de spectateurs et surtout téléspectateurs.
  • Le sujet aura au moins le mérite de faire couler beaucoup d'encre...C'est sûr que "avant" tous les joueurs n'étaient pas des flèches...(ex: Tanter pourtant champion de France) mais dans l'ensemble je trouve qu'on voyait plus de gestes techniques et aussi plus d'engagement...franchement les mecs ils y allaient quoi...
    Alors aujourd'hui ils sont bien mieux payés et semblent avoir moins d'envie (peut-être parce qu'ils jouent davantage pour leur pognon que pour l'amour du club) et cela se ressent...Personnellement (je respecte ceux qui apprécient) je n'ai aucune envie d'aller voir un joueur rater sa passe, rater son centre, réussir un tir proche d'une transformation au Rugby...je trouve cela impardonnable pour des gars qui sont professionnels et dont c'est le métier de tous les jours grassement payé de surcroit...
    Pour autant souhaiter davantage de technique ne veut biensûr pas dire qu'on va se retrouver avec 300 Messi et 350 Zidane qui resteront des joueurs d'exception
    mais simplement un minimum syndical afin qu'on puisse parler de professionnels :)
  • La grosse différence c'est que maintenant il y a des défenses... Avant c'était des passoires. Les joueurs étant beaucoup plus rapide et endurant qu'avant ça fait que les joueurs font beaucoup plus de pressing au milieu et en défense. Un 10 a beaucoup moins de marge de manoeuvre maintenant par exemple.

    Pour l'exemple des centres c'est pareil, ils sont bien meilleurs aujourd'hui, il faut lui donner un effet, une trajectoire, anticipé la course de l'attaquant, etc, avant il suffisait de balancer un ballon dans la surface et c'était dangereux notamment à cause de marquages beaucoup moins serrés qu'aujourd'hui.

    Mettons les joueurs de ballons des années 70/80 face aux défenses d'aujourd'hui ils se feront manger facilement.

    Ca a évolué tactiquement c'est logique et physiquement (le physique c'est logique aussi, c'est universel dans le sport comme progrès)
  • dudu a écrit, le 26/11/2016 12:28 :

    Pour le Racing, pour ma part, c'est juste le coté inconditionnel qui me fait supporter certains matchs et surtout l'envie irrationnelle de le voir revenir en L1....

    Tu résumes parfaitement ce que beaucoup d'entre nous doivent ressentir depuis 6 ans!


    osim58 a écrit, le 26/11/2016 14:12 :
    Les enjeux financiers ne sont effectivement plus les mêmes mais c'est justement là que c'est totalement paradoxal car avec un beau spectacle notre stade serait quasi plein ce qui représente quand même plus de gains...

    Ceci est d'autant plus vrai pour un club comme le racing dont les supporters sont plus difficiles et attendent du spectacle et des résultats , je me faisais encore la réflexion vendredi en regardant l'affluence à la meinau : je reste persuadé qu'on aurait eu une bien meilleure affluence si on avait réussi à produire plus de jeux et obtenir davantage de résultats sur les matchs précédents.
    pour rebondir sur un autre sujet directement lié, pour l'heure , avec une équipe moyenne en l1 proposant peu de spectacle, un stade neuf ou rénové de 25 a 30000 places suffirait amplement pour nous malgré le potentiel public dont on bénéficie.

    Merci à @speedy67 pour ce superbe article sur l'évolution du fooball, ça recadre en effet le débat.
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