Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Top 10 : Ils ont régné sur l'Europe

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Wolfgang Rolff et Francis Llacer / DR © www.moellers-hsv-eck.de

L'auto-proclamée capitale européenne n'a jamais vraiment brillé sur la scène continentale, ce qui n'a cependant pas empêché d'abriter en son sein quelques gloires de la coupe d'Europe.

L'histoire d'amour entre le Racing et la coupe d'Europe est ancienne, quoiqu'en pointillés. Les Bleus d'Alsace furent chronologiquement les troisièmes en France à aligner quelques exploits. C'était en 1964-1965, un temps après le grand Stade de Reims et au lendemain du beau parcours de l'Olympique lyonnais en Coupe des coupes.

Cela étant, le Racing n'a, on le sait, jamais dépassé les quarts de finale en dix participations à une épreuve continentale. Et par deux fois ses adversaires du moment ne se génèrent pas pour administrer la fessée et faire ainsi la démonstration d'une différence de niveau patente, qu'il s'agisse du Manchester United de George Best (0-5 en 1965) ou de l'Ajax pourtant finissante de Ruud Krol (4-0 en 1980).

Il a donc fallu se tourner vers l'extérieur pour attirer à Strasbourg quelques beaux palmarès, tandis que des jeunes pousses élevées en Alsace ont également été chercher par la suite leur dose d'argenterie.

1. Wolfgang Rolff


Formidable chien de garde du Hambourg de 1983, il dégoûte Platoche à Athènes et le HSV domine la grande Juve du Trap' et son alignement de champions du monde (1-0). Rebelote cinq ans plus tard pour Wolfgang Rolff, capitaine du Bayer Leverkusen vainqueur de la coupe UEFA face à l'Español Barcelone de Thomas N'Kono. On se demande toujours ce qu'un champion de sa trempe venait faire au sein du RCS de Daniel Hechter, en D2. La nuque longue qui tombe sur un maillot de couturier ça jure, quand même.

2. Franck Sauzée


Patator attitré du Marseille de Goethals, Franck bat le CSKA Moscou à lui tout seul un soir glacial de mars 1993 (6-0). En finale à Munich, il est particulièrement surveillé par l'arrière-garde du Milan et cadenasse le milieu de terrain en combo avec la Dèche. Les Français gagnent enfin, à l'italienne (1-0). On ne dira jamais assez combien les triomphes bleus de 1998 et 2000 doivent à cet OM dépareillé de son romantisme initial. Pour Sauzée, la suite sera moins rose avec une saison blessé à Bergame et une fin de carrière en pente douce. Avec le RCS, il en plante tout de même une belle à San Siro, histoire de faire un peu peur à ses copains milanais.

3. Lucien Muller


Le pionnier. Les débuts au côté d'Ernst Stojaspal sont déjà bien loin quand le natif de Bischwiller remporte la Coupe des villes de foires 1966, premier titre continental glané par un footballeur ayant évolué au Racing. Il sera d'ailleurs longtemps le seul joueur français a avoir brillé au Barça, avant que Ludovic Giuly vienne mettre fin à la malédiction. Egalement le seul Gaulois a avoir coaché les Blaugranas, avec lesquels il aurait pu gagner, à deux mois près, une Coupe des coupes en plus. Mais pas de chance : il est viré en avril 1979, et c'est son ancien adjoint Rifé qui récolte.

4. Youri Djorkaeff


Il est, avec son ancien coéquipier Rolff, le seul dans ce florilège a pouvoir s'enorgueillir d'en avoir gagné une paire. En 1996, il est l'homme indispensable du PSG de Luis Fernandez, décisif notamment contre La Corogne avant une finale plutôt terne face aux terreurs du Rapid Vienne (1-0). Il remet ça deux ans plus tard au Parc des Princes avec les Nerazzurri, après avoir pourtant tremblé sous les coups de boutoir de Valérien Ismaël. C'était le temps où la coupe UEFA ressemblait à quelque chose, et cette finale italienne Lazio-Inter alignait un beau paquet de vedettes sur le pré. Le trident Zamorano-Ronaldo-Djorkaeff ne fit pas dans le détail face à Pavel Nedved et ses partenaires (3-0).

5. Reinhard Libuda


Ironie du sort, ce Schalker historique a du faire un crochet par Dortmund pour ramener une breloque : la Coupe des coupes 1966. C'est même lui qui marque le but décisif en prolongations lors de la finale à Hampden Park, contre les Reds (2-1). Formidable dribbleur sur son côté droit, il est assurément l'un des plus purs talents a avoir évolué au RCS. C'était malheureusement trop beau et le paquet cadeau était en fait largement faisandé suite au scandale de la Bundesliga.

6. Laurent Fournier


Exilé en Gironde pendant l'épopée des Weah & cie en Ligue des champions, la paire d'yeux la plus célèbre du foot français des 90's est back with a revenge dans le onze de l'homme à la sucette en 1996. Laurent connaît son taf' : il bloque le couloir droit avec application et sait mettre le pied quand il faut. A Bruxelles, son métier est enfin récompensé, après les déceptions de 1991 et 1993. Il ne voit cependant pas la fin du match, sorti à douze minutes du terme pour cause de carton jaune vif. On ne se refait pas.

7. Carsten Nielsen


Numéro 8 du grand 'Gladbach de la fin des années 1970, le Danois remonte le terrain pour mieux servir son compatriote, le Ballon d'Or Allan Simonsen. Titulaire en finale aller de la coupe UEFA 1979, il ramène avec ses coéquipiers le nul du Marakana de Belgrade, chauffé à blanc par près de 90 000 supporters de l'Etoile rouge (1-1). Au retour, Simonsen plante le penalty qui donne la victoire à la bande à Berti Vogts (1-0). Deux ans plus tard, Nielsen débarque au Racing en patron de l'entre-jeu et sera un des seuls joueurs de cette époque à évoluer à son meilleur niveau. Sans doute la plus grande (la seule ?) satisfaction en matière de recrutement sous l'ère André Bord.

8. Jean-Pierre Papin


JPP et la coupe d'Europe c'est d'abord une histoire maudite. Battu aux pénos à Bari en 1991, il se trouve à nouveau dans le mauvais camp deux ans après face à ses anciens copains de la Canebière. Une blessure au ménisque plus tard, le Ballon d'Or 1991 traine son spleen du côté du Bayern de la plus belle époque FC Hollywood, celle où Jürgen Klinsmann et Lothar Matthaüs se glissaient des mots doux dans l'oreille chaque matin à l'entraînement. Un onze de caractériels où l'on retrouve aussi ce gredin de Kostadinov, et qui écarte sans trop pousser les Bordelais en finale de la coupe UEFA 1996.

9. Frank Leboeuf


Libéro du Chelsea multicultural première version, Franky s'impose en 1998 en finale de la Coupe des coupes face au VfB Stuttgart de Joachim Löw (1-0). C'est bien sympathique mais comme cette compétition est promise à une mort prochaine, pas grand monde ne fait attention, surtout qu'à l'époque il est parfaitement normal pour un footballeur français de gagner.

10. Le banc du PSG 1996


Un vrai tir groupé au stade du roi Baudouin, avec un pur Strasbourgeois (José Cobos), deux joueurs emblématiques du PSG en transit pour le RCS (Pascal Nouma et Francis Llacer) et le gardien remplaçant born-again qui passait dans le coin (Richard Dutruel). Il y a juste un Panaméen aux dents d'or qui se demande ce qu'il fait là, au milieu d'un aréopage de « Choucroutiers et Choucroutiers-friendly », selon l'expression consacrée par jpdarky. Pour le prix, on vous rajoute même le marabout Yannick Noah venu faire le G.O. avec son matos aux fines herbes, et qui fera aussi une pige pour son beauf' avant la finale de la coupe 2001. Le plus drôle là-dedans c'est que le seul dans le lot qui est entré en jeu est Cisco Llacer, l'unique ballon de plomb à avoir gagné une coupe d'Europe. Mythique, définitivement mythique.



(La photo de Wolfgang Rolff illustrant cet article est utilisée avec l'aimable autorisation de Wolfgang Möllers : http://www.moellers-hsv-eck.de/.)

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