L'adversaire : Le Mans

Peu de gens auraient parié sur un tel parcours en championnat pour Le Mans au début du mois d'août lorsque débutait la saison. En effet, promus en qualité de vice-champion de L2, l'effectif manceau dirigé par Frédéric Hantz n'avait recruté qu'avec parcimonie, compensant essentiellement les départs dans le secteur offensif avec les arrivées de Bangoura, de Melo, Romaric et Ekhosuehi, et renforçant le secteur défensif en recrutant le serbe Basa. Il s'appuyait pour le reste sur un groupe qui pour une bonne partie avait déjà connue la Ligue 1 lors de l'unique saison du club à ce niveau, en 2003-04, qui s'était cruellement soldé par une relégation pour 1 point alors que l'équipe avait entrepris un sprint final d'enfer après des débuts calamiteux.

Et cette fois la mayonnaise prend rapidement au pays des rillettes. Proposant un jeu léché, tourné vers l'offensive, Le Mans entame bien la saison, pointant au soir de la 7ème journée à une surprenante seconde place, avant de se stabiliser à la trêve à la 11ème place du classement. Parmi les victimes de cette première moitié de championnat, le Racing Club de Strasbourg est allé se faire battre 2-0 au stade Léon Bollée le 23 octobre lors de la 12ème journée de championnat, s'enfonçant lentement dans les profondeurs du classement et la crise. Cette première moitié de championnat voit se révéler au sein du collectif manceau quelques individualités marquantes, comme le gardien Yohann Pelé, unanimement reconnu comme l'un des plus grands espoirs à son poste. Marko Basa règne en défense centrale, Tulio de Melo, inconnu avant son arrivée en France s'affirme en goléador, alors que le japonais Daisuke Matsui enchaîne les bons matchs et les passes décisives sur son côté gauche.

Le mercato permet de renforcer encore la percussion offensive de l'équipe mancelle avec les arrivées de l'ex-Toulousain Fauré et du Brésilien Grafite. Si le premier apparaît régulièrement dans le groupe, le second, annoncé comme une future star, peine a trouver le rythme est n'est apparu qu'à trois reprise dans l'équipe. La grave blessure du meilleur buteur du club, De Melo, aux ligaments croisés, devrait cependant lui permettre de faire ses gammes d'ici la fin de la saison.

La reprise du championnat en janvier commence par deux défaites pour les Sarthois, avant qu'ils n'entament une bonne série leur rapportant 14 points en 6 matchs, avec à l'arrivée une victoire de prestige au Parc des Princes face au PSG qui permet au Mans d'engranger 42 points et d'être ainsi assuré de son maintien parmi l'élite au soir de la 27ème journée. Sentiment de contrat rempli, chute de motivation ? Toutefois Le Mans ne confirme pas cette bonne passe et reste sur deux échecs consécutifs lors des deux derniers matchs, encaissant notamment un retentissant 4-0 lors de la dernière journée à Lille. Les hommes de Frédéric Hantz, confirmé jusqu'en juin 2008 à son poste d'entraîneur, se présentent donc à Strasbourg dans la peau d'une équipe qui a assuré l'essentiel, mais qui ne rechignerait pas à agrémenter son tableau de chasse d'une victoire chez le 18ème du classement, n'ayant jusque là jamais perdu face à l'un des 6 derniers du classement.

Strasbourg a toutes les cartes en mains pour continuer d'espérer un peu plus de se maintenir face à une équipe du Mans, qui elle, n'a plus rien à perdre dans ce championnat, et qui se présentera à la Meinau avec l'espoir de réaliser une bonne sortie. Nul doute que ce match, le plus important de la saison comme à chaque fois, devrait grandement influer sur le futur immédiat du Racing. Une fois de plus la victoire est impérative. Pour continuer d'espérer, au moins....