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Vous allez faire un petit tour d’Europe, ça va vous calmer ! La Meinau était en feu dimanche soir pour la réception d’un de ses poursuivants dans le sprint final.
Potion magique
La Meinau, c’est comme le chaudron de potion magique d’Astérix et Obélix, beaucoup sont tombés dedans lorsqu’ils étaient petits. Du berceau jusqu’à la Meinau, c’est le thème du tifo des Ultra Boys 90 pour la réception de Lyon. De superbes vignettes peintes sur des voiles en plastique se déploient avant l’entrée des joueurs. La première représente le jeune supporteur au berceau, puis avec son père au stade, enfin les deux dernières le représentent en supporteur actif chez les ultras, accompagnés d’une grande banderole « de cette vie-là nous en rêvions depuis gamins ! ». Une deuxième partie vient compléter la chorégraphie avec un voile représentant le jeune ultra tendant son écharpe sous-titrée « derrière nos couleurs nous ne faisons qu’un ! ». Toute l’animation a été réalisée 100% maison par la « jeunesse ultra », c’est-à-dire les membres qui viennent d’intégrer les UB90. On peut leur tirer notre chapeau.En quart de virage nord-est, pas de supporteurs visiteurs, les Lyonnais étant interdits de déplacements suite à leurs frasques à Charléty contre le Paris FC. Le club a donc invité 1000 spectateurs « issus de Maisons d’Enfants à caractère social, d’Institutions médicoéducatives, d’associations de quartiers, de services hospitaliers, d’associations sociales et solidaires et de collèges ».
La rencontre se déroule à guichets fermés comme c’est et ce sera le cas pour cette fin de saison qui donne le sourire à tous les supporteurs des Bleus et Blancs.
Le domaine des Dieux
Chacun a sa théorie mais il est certain que l’ambiance face aux Lyonnais est un cran au-dessus des derniers matchs à domicile. Certains avancent l’enjeu et le statut soi-disant supérieur de la petite équipe de province qui peine à rattraper le grand Racing, d’autres insistent sur l’horaire, 19h, plus adapté au football que l’après-midi. Même si les élections viennent perturber le football et que certains ont les yeux braqués sur leur téléphone pour connaître les résultats avant le coup de sifflet final de l’arbitre M. Turpin. Enfin le but et le gros match de Sissoko a aussi pu entrainer les 26 000 spectateurs à jouer pleinement leur rôle de douzième homme. Le kop appelle plusieurs fois le reste de la Meinau à lui venir en aider, avec succès et le chant « aux armes » résonne comme rarement cette saison. Nous avons même le droit au retour des lumières des téléphones, encore eux, pour en mettre plein la vue aux inventeurs du cinéma.Toujours est-il que le match fut tendu et que le public a poussé jusqu’au bout pour aider les joueurs à faire la différence. Lyon en aura décidé autrement et c’est un match nul pas immérité mais frustrant qui se ressent d’ailleurs lors du tour d’honneur des joueurs, pas vraiment contents d’eux. S’il n’est pas encore acquis que l’on « kiffe l’Europe avec nos potes » comme le chant lancé avec puissance les dernières minutes, la quatrième place et la très belle saison du Racing sont bien réelles. Vivement le prochain match !