Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Rouen - RCS, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par guigues
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Forcément dépaysant, un match de Coupe de France recèle de surprises pour qui sait les découvrir. A l'assaut du mythique stade Robert Diochon!

On the Road to Rouen !
C'est un bus rempli de 52 valeureux ou inconscients Strasbourgeois (et pourquoi pas de valeureux inconscients) qui prend le départ de Strasbourg en fin de matinée pour rallier la ville aux cent clochers. Le voyage fut comme à son habitude épique : le bus arrivant à 5 minutes du coup de sifflet final... de Beauvais-OM, avant de faire demi-tour devant le stade Pierre Brisson et de reprendre la direction de Rouen.
Arrivé néanmoins à l'heure aux alentours du stade Bob Diochon, le bus des UB90 est pris en charge par une douzaine de CRS. Ces derniers escortent le véhicule en courant à côté, un peu à la manière de Clint Eastwood veillant sur la vie du président des US dans « Dans la ligne de mire ».
Le ton est donné : Rouen reçoit un club de première division et l'accueil sera en conséquence.

Rouen dans un fauteuil
Le contingent strasbourgeois occupe la tribune Nord, qui lui est plus ou moins réservée !? Plus ou moins c'est-à-dire qu'il n'y a pas vraiment de parcage et qu'une légère sécurité sépare les visiteurs de quelques locaux éparpillés dans la tribune. Au final, on compte 60-70 Strasbourgeois venus encourager leur équipe. Ils sont regroupés derrière la bâche UB90 siglée de la tête de Predator, une banderole « en mode Rémy » (hommage déguisé à Jacques, pensionnaire des 2 clubs jusqu'à la fin de sa carrière mi-Ben Johnson mi-Bernard Lama, ou bien message beaucoup plus ésotérique ?) et le drapeau rouge et blanc représentant l'Alsace (en plein débat sur le blason à faire apparaître sur les plaques minéralogiques de la région).
La tribune Nord, à mille lieux des projets du président Ginestet, est en fait une structure métallique classique recouverte d'une mousse verte, aux vertus sûrement écologiques, mais surtout dangereusement glissante. Elle est évidemment bien découverte et exposée à la pluie et au vent, enfin et surtout, l'interdiction de fumer n'y a pas encore cours.
Les supporteurs Ultras du KIR (Kollectif Indépendant Rouen) sont regroupés en tribune Sud, derrière une bâche Rouen 1899. La tribune latérale abrite également un public démonstratif qui organisera un fort joli tifo au coup d'envoi : feuilles bleu blanc rouge et voile Coupe de France en son centre.
Le Kir a, lui, prévu un simple mais toujours efficace lancé de confettis. Alors que les Strasbourgeois déploient drapeaux et étendards à leurs couleurs, accompagnés de quelques fumigènes.

La Coupe sera toujours la Coupe !
L'ambiance est au rendez vous et c'est l'ensemble du stade qui vibre et pousse à l'unisson derrière ses Diables rouges. Sur le terrain, le match est serré et, jusqu'au bout, les locaux croient en l'exploit, entonnant à plusieurs reprises les désormais fameux « Qui ne saute pas n'est pas Rouennais » et « Allez les rouges ».
Au final c'est le Racing qui s'impose lors de la séance de tirs aux buts, effectuée juste devant les supporteurs alsaciens. Une chance pour ces derniers qui peuvent suivre les exploits de Nicolas Puydebois et tenter de déconcentrer les adversaires par des ruses dont eux seuls ont le secret.
Johansen ne tremble pas et expédie un bien chanceux Racing en 16ème de finale : les joueurs semblent heureux et viennent faire la fête devant leurs supporteurs. Dos Santos et Gasmi offrent leurs maillots (siglés Hummel en Coupe de France ?), tout le monde chante et se congratule. Cassard, remplaçant d'un soir, vient saluer le public et est acclamé comme à son habitude.
Tout le monde regagne le bus, accompagné des CRS et de la sécurité...

...Quand tout à coup...
... quelques pierres sont lancées sur les Strasbourgeois par des individus situés en dehors du stade. Quelques Rouennais veulent régler des comptes avec leurs homologues Strasbourgeois : le ton monte mais la police fait entendre raison aux deux parties.
En effet, au cours du match, il semble que plusieurs drapeaux aux couleurs du FC Rouen aient été dérobés. Rien de bien difficile dans un stade qui n'est pas sectorisé et où, à la mi-temps, l'on pouvait discuter et échanger des écharpes tout en faisant la file pour s'acheter les fameuses frites Diochonaises.
Au cours du match, la sécurité viendra à plusieurs reprises voir les supporteurs visiteurs, pour tenter de négocier le retour des drapeaux à leurs propriétaires. Puis elle tentera même de venir perquisitionner le parcage avant d'être poliment mais fermement raccompagnée jusqu'à la sortie de la tribune. Pour finir, c'est une fille passablement excitée, pour ne pas dire éméchée, qui sera elle aussi raccompagnée hors de la tribune.
C'est aussi ça, le charme de la Coupe, et les supporteurs alsaciens pas rancuniers adresseront une barrière de derrières, chère à certains stubistes, pour saluer les quelques Rouennais excités à l'heure du départ. Certains libertins tenteront même des adieux plus osés et seront ensuite pris de remords !

guigues

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