Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Bayonne, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par guigues
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Vis ma vie de supporteur du RCS. © denisub90

La fête à la Meinau, tout le monde en parle, racingstub.com aussi !

C'est évidement un coté tribune un peu spécial. Il clôt une saison qui est pourtant loin d'être finie, il vient après une rencontre ou les tribunes de la Meinau ont eu plus d'importance que le rectangle vert soigneusement entretenu par REV (Racing Espace Vert). De rêve, il est en sera question tout au long de l'article. Évidement.

Match à risque ?


Le feuilleton comique de la semaine avait tenu en haleine l'Alsace toute entière, faisant même couler de l'encre jusque dans la presse nationale, peu encline habituellement à s'intéresser à un club en perdition loin en troisième division. Le dispositif de sécurité avait finalement été renforcé pour faire face à d'éventuels débordements de joie ou des manifestions d'amour envers le club. La police patrouille donc en nombre sur le parking de la Meinau, les fourgons sont garés devant le Kop mais l'ambiance est détendue, loin de l'atmosphère parfois pesante d'un derby face aux voisins lorrains. Personne n'est d'ailleurs dupe, et le match se déroulera dans la bonne humeur annoncée. C'est bien le plus important.

Messages personnels.


Fidèles à leurs habitudes les supporteurs font passer quelques messages par l'intermédiaire de banderoles. Du coté des UB90, plusieurs jeux de tissus sont de sortie. A tout seigneur tout honneur c'est l'équipe qui a la primeur des remerciements : « Merci la bande à Fournier. Vous méritez notre respect. Vous avez incarné nos valeurs, défendu nos couleurs ». Pour éviter de vexer l'égo de l'actionnaire, deux messages lui sont également réservés : « Huis clos en hélico : t'as encore oublié de prendre tes cachets ?!? » « Au championnat du monde de la connerie il finirait deuxième, il est trop con pour finir premier ! » reprise de Coluche. Mais pour ce match exceptionnel, ils ne sont pas les seuls à avoir ressenti le besoin de faire passer ce qu'ils avaient sur le coeur.

Du coté du KCB c'est également l'équipe que l'on veut remercier : « les joueurs bravo, Hilali zéro, le peuple bleu et blanc est immortel ». Enfin du coté du coté du quart de virage Sud Ouest ou s'étaient donné rendez-vous les partisans du projet Unis pour le Racing, on pouvait lire plusieurs banderoles : «Bravo le Kop», «Unissons nous» etc.

Dans l'ensemble du stade, tous les supporteurs présents ont également voulu faire passer un message d'amour pour le Racing, que ce soit en chantant ou simplement en venant soutenir une dernière fois cette équipe lors de ce championnat de National 2010-11.

Ambiance !


Dès le début du match le ton est donné. La Meinau se doit d'être bouillante et le Kop sera le métronome qui donnera le tempo. Papelitos et rouleaux de PQ sont de sortie pour donner un petit air d'Argentine à notre stade monumental. Il flotte également un parfum d'Anfield lorsque résonne à la sono du stade un vibrant « You will never walk alone » interprétés par Gerry and the Pacemakers. Les écharpes se tendent, les langues se délient, et les coeurs se mettent à battre un peu plus vite. Le Quart de Virage Nord Ouest est rempli pour la première fois de l'année. Il est même difficile d'accéder à sa partie basse, tant de nombreux fans ont voulu être au coeur de l'ambiance. Le stade, en revanche, n'est pas plein mais la barre des 10.000 est franchie, un exploit quand l'on sait que la location n'a débutée que le matin même du match. Au niveau de l'organisation, tout a été fait pour éviter les files d'attente et il y aura donc assez peu de retardataires au coup d'envoi. L'ambiance monte crescendo et les deux buts des Bleus font à chaque fois monter l'ambiance. Le penalty de Noro aurait pu être l'apogée de la soirée, mais la transversale et le public en décident autrement. Point de 3-0 don,c mais le match est loin d'être fini. Cela n'empêchera pas le kop de réciter son répertoire du classique allez les bleus et blancs au toujours apprécié HUMBA. Le match se finit comme depuis le déplacement à Amiens par le même chant qui déchaine les cordes vocales des fans du RCS. Ce tube des tribunes européennes aussi appelé Dale Cavese en référence aux supporteurs du club de l'Unione Sportiva de la Cavese qui l'ont popularisé.

Il y a une vie après le coup de sifflet final.


Lorsque l'arbitre renvoie les joueurs aux vestiaires, ces derniers ne quittent pas la pelouse immédiatement. Transcendés par cette Meinau où ils seront restés invaincus, il est temps pour eux de remercier les supporteurs pour leur soutien inconditionnel. D'abord regroupés dans le rond central, ils entament un tour d'honneur un peu spécial. Arrivés devant le kop, les joueurs communient avec le public comme on a déjà pu le voir par le passé. On se rappelle tous du show de Jeff Strasser pour célébrer la remontée du club face à Metz en 2007. C'est alors que l'incroyable soirée continue, l'équipe quitte le terrain et se rend directement en tribune sous les ovations du public resté nombreux dans le stade. Chauffés à bleu et blanc par notre infatigable speaker, les joueurs pénètrent dans le kop bondé pour se rendre au perchoir. Là, les capos leur cèdent la place et ce sont les Bleus qui sont à la baguette. Farez Brahmia et Milovan Sikimic en chesf d'orchestre, le moment magique dure de longues minutes, que l'on aurait évidement voulu interminables. Laurent Fournier se fend d'un discours bref mais émouvant. Comme il le souligne, des moments pareils, personne n'est prêts de les oublier. Les leaders des ultras reprennent la baguette et c'est un énorme aux armes qui est entonné par les joueurs et les supporteurs dans le kop, et auquel répond l'ensemble des fans du RCS venus se masser autour de la tribune. «Le Racing est à nous, Hilali casse toi » voilà le cri du coeur qui déchire une Meinau plus de vingt minutes après la fin du match. Cette saison atypique dans l'histoire du Racing se termine donc en apothéose. Les joueurs et les supporteurs seuls à la Meinau, chez eux.

La fête se poursuit ensuite jusqu'au petit matin, Laurent Fournier passant au local des supporteurs pour les inviter à venir saluer l'équipe le samedi. Les plus courageux se donnent donc rendez vous à 11 heures pour échanger encore une dernière fois avec cette équipe. A 15 heures les inconditionnels prennent la route du stadium de Molsheim pour assister à la victoire des petits jeunes, avenir du RCS si tant est qu'on les laisse rester chez les bleus. La saison est maintenant finie, enfin presque. Mais elle restera à tout jamais gravée dans le coeur des supporteurs, preuve que le Racing est bel et bien immortel.

guigues

Commentaires (3)

Flux RSS 3 messages · Premier message par id · Dernier message par iuliu68

  • Je n'arrive pas à descendre de mon nuage depuis Vendredi, c'est comme une drogue qui veut pas partir et cet article côté tribune ne va pas m'aider je crois :) Comme dirait l'autre, "Jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien... L'important c'est pas la chute, c'est l'atterrissage."
  • J'en ai eu mal aux oreilles, tant ça chantait. Y compris en 2ème mi-temps, que j'ai passée en tribune Ouest. Du haut de mes 16 ans de supportariat, et de ma soixantaine de matchs du Racing, je n'avais jamais vu ça.
  • "Les absents ont toujours tort": on pourrait penser que ce proverbe fut créée vendredi soir!

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