Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

D2 : les 12 saisons du Racing

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Lacour, déjà présent en 2001 © Karim Chergui

Vaut-il mieux être supporter d'un club en queue de classement de D1 ou en haut de tableau de D2 ? Pour la treizième fois de l'histoire du Racing la question peut se poser... Retour sur les douze premières éditions du club en deuxième division.

Le cycle 1986-1992
6 années marquées par 2 descentes et 2 remontées, mais aussi par la plus mauvaise place en championnat professionnel et par la victoire contre Rennes en barrages.

Saison 86-87
Arrivé au bout de son entreprise d'autodestruction débutée six ans plus tôt, le Racing entame une ère nouvelle en deuxième division. A l'automne Daniel Hechter prend la présidence du club et alors qu'il est déjà trop tard pour modifier en profondeur une équipe en difficulté en championnat (une victoire pour cinq défaites), ses premières décisions sont de renvoyer l'entraîneur Francis Piasecki au profit de Robert Herbin et d'engager le défenseur international argentin Juan Ernesto Simon.
Malgré les 13 buts de Peter Reichert et les débuts prometteurs de José Cobos et Vincent Sattler, le Racing ne parvient pas à enchaîner les bons résultats et termine la saison à une triste 9ème place, la pire de toute l'histoire du club. Seul coup d'éclat : l'élimination en coupe de France du champion de France en titre, le Paris SG.
Saison triste également dans les tribunes avec une moyenne de 4000 spectateurs, où seul le derby contre Mulhouse parvient à attirer la foule (3-4) ; le fond du gouffre étant atteint lors de l'avant dernier match de la saison à domicile : 1500 spectateurs contre Quimper (0-2).
Equipe type : Schuth – Jenner, Simon, V. Cobos, Barraja – Vogel, Andrieux, Gudimard, Niesser – Schaer, Reichert.

Saison 87-88
L'équipe totalement modelée par Hechter (jusque dans la tenue avec un maillot bleu ciel et un short long) est désormais entraînée par Henry Kasperczak : le recrutement est pléthorique avec notamment le retour au pays de Léonard Specht. Certains joueurs sortent rapidement du lot, comme l'attaquant allemand Peter Reichert (15 buts) et Juan Simon, impérial en libero à l'ancienne.
Invaincu les quatorze premiers matchs, le Racing parvient à retrouver la première division en terminant premier à la différence de buts, devant Caen et Mulhouse. La saison à domicile se terminant face à Melun dans un stade copieusement garni (25000 personnes, entrée gratuite) et une victoire 4-1 (4-0 à la mi-temps).
Le Racing remporte également le titre honorifique de champion de D2 en battant Sochaux (la D2 est alors organisée en 2 groupes dont les vainqueurs s'affrontaient en fin de saison) : 2-1 et 1-0.
Equipe type : Flucklinger – Liégeon, Simon, V. Cobos, Barraja – Christen, Andrieux, Didaux, Etamé - Reichert, Lemonnier.

Saison 89-90
A nouveau relégué après un intermède d'un an en D1 marqué par l'échec de Pita et la mort de Sattler, cette saison démarre avec une dizaine de nouveaux joueurs dont Didier Monczuk et Youri Djorkaeff (26 et 21 buts cette saison là).
Lassé par les sifflets à son encontre, l'entraîneur Gérard Banide démissionne dès la fin août et laisse sa place à Leonard Specht, le jeune retraité.
Le Racing réalise une belle saison (meilleure attaque du championnat avec 70 buts) mais doit cependant passer par la phase de barrages pour espérer remonter en D1. Après avoir éliminé Rouen et Valenciennes, le club échoue au dernier tour face à Nice, entraîné par Carlos Bianchi, l'ancien coéquipier de Specht au Racing : malgré une belle victoire au match aller (3-1 devant 35 000 spectateurs), le Racing s'effondre au retour (0-6).
Equipe type : Sansone - Dall'Oglio, Leclerc, V. Cobos J. Cobos – Rolff, Buisine, Didaux, Péron – Monczuk, Djorkaeff.

Saison 90-91
Peut-être encore marqué par la déroute niçoise, le début de saison est extrêmement difficile (une victoire en huit matchs). Les hommes de Specht parviennent finalement à lancer leur saison à l'occasion de la réception de Chaumont, battu 6-0 (dont 5 buts en 9 minutes).
Dès lors le club enchaîne les bons résultats et malgré une affluence à nouveau faible (7000 spectateurs de moyenne), le Racing réalise un festival offensif en terminant la saison avec 70 buts (Bastia, la deuxième meilleure attaque, en est à 46).
Mené par Ivan Hasek, le capitaine de la sélection tchécoslovaque et Frank Leboeuf, arrivé en cours de saison pour stabiliser la défense (et marquer 9 buts en 17 matchs), le Racing n'échoue finalement qu'à un point du premier, en raison notamment d'un double échec face au voisin mulhousien (0-1 et 0-3).
Au cours des barrages d'accession les Bleus échouent une seconde année consécutive, cette fois contre le RC Lens de Roger Boli et Robby Slater.
Equipe type : Sansone – Dall'Oglio, Leboeuf, V. Cobos, J. Cobos – Jenner, Didaux, Hasek, Etamé – Péron, Monczuk.

Saison 91-92
Pour la seule fois de son histoire, le club entame une troisième saison de suite en D2 et pour enfin retrouver l'élite, Jacky Kientz et Emile Stahl convainquent Gilbert Gress de revenir entraîner le Racing. La ferveur populaire que provoque le retour du champion de France 1979 est énorme : le premier match se déroule devant près de 25 000 personnes et se solde par une victoire écrasante face à Nice, sur le même score que celui qui empêcha l'accession quelques mois plus tôt (6-0). Un signe du destin ?
La moyenne de fréquentation du stade frôle les 15 000 personnes et deux rencontres se déroulent devant plus de 30 000 personnes, face à Mulhouse et Bordeaux (avec Lizarazu et Dugarry).
Invaincu au cours des matchs aller (17 matchs sans défaite), la lutte avec Bordeaux et Istres est intense tout au long de la saison. Finalement les Girondins parviennent à prendre le dessus, obligeant ainsi les Strasbourgeois - handicapés par la blessure d'Ivan Hasek - à disputer une troisième fois les barrages.
Après des premiers tours tranquilles face au Mans et Angers, le Racing fait match nul à Rennes (0-0) avant de prendre la place des Bretons dans l'élite grâce à une victoire 4-1 à la Meinau, devant 35709 spectateurs.
Equipe type : Sansone – Mura, Leboeuf, Keshi, J. Cobos – Pouliquen, Paillard, Etamé, Keller – Péron, Monczuk.


Les remontées immédiates
Strasbourg est l'un des spécialistes français de la « remontée immédiate » après une relégation. Il faut dire que parmi les grands clubs français, il est sans doute celui qui s'est le plus souvent infligé ce type de challenge.

Saison 33-34
Cette saison là, le Racing passe dans le championnat professionnel et incorpore le groupe Nord de la D2. Trois Autrichiens chargés d'encadrer les joueurs alsaciens sont engagés dont Walter Presch, auteur de 13 buts en 25 matchs au cours de cette saison. Rapidement Lucien Halter se révèle tout comme les frères Keller. D'abord Curt en janvier 1934 lors d'un match amical contre les Roumains d'Oradea puis Fritz au cours d'un match disputé à Rouen et remporté 5-3 par les Strasbourgeois.
Les Bleus terminent finalement quatrièmes et ont l'occasion de disputer les matchs de barrages contre Mulhouse et Saint-Étienne. Après un nul contre les Haut-rhinois, les Strasbourgeois battent Saint-Étienne 2-0 (buts de Fritz Keller et Havlicek, exclusion de Presch) et Mulhouse 3-1 avant de terminer par un nul dans le Rhône (4-4), ce qui permet au Racing d'accéder pour la première fois à l'élite.
Les matchs disputés à la Meinau sont un succès populaire et financier, d'ailleurs le 4 novembre 1933, le derby contre Mulhouse est diffusé pour la première fois sur les ondes de Radio-Strasbourg.
Désormais meilleur club de la ville, les habitants de la capitale alsacienne se prennent de passion pour les Racingmen, notamment Fritz Keller, qui, à 20 ans, est retenu en équipe de France pour disputer la coupe du Monde en Italie.

Saison 52-53
Comme en 2006, Strasbourg descend en D2 une saison après une grande victoire (coupe de France 1951).
Dans un stade flambant neuf et inauguré quelques mois plus tôt (en novembre 1951), les Bleus font la course en tête en compagnie de Monaco et Toulouse. Emmené par quatre des meilleurs alsaciens que le Racing ait connu - Edmond Haan, René Hauss, Raymond Kaelbel et Jean Wendling – le Racing termine troisième (11 points d'avance sur le quatrième) avec une moyenne de 3 buts par match marqués à domicile.
En match de barrage, il domine Rennes 4-0 et remonte en première division.

Saison 57-58
Malgré quelques bons matchs à domicile, le Racing connaît de grosses difficultés pour assurer la remontée. Entraîné par le Tchécoslovaque Ferdinand Faczinek, le club, après quelques sueurs froides en fin de saison, termine quatrième et arrache l'accession à la D1 in extremis (un petit point de plus que Bordeaux et Forbach).

Saison 60-61
Joseph Heckel devient directeur sportif et engage son ami Emile Veinante comme entraîneur. François Remetter revient au club alors que Casimir Novotarski et Robert Jonquet, l'ex-capitaine de Reims et de l'équipe de France signent également à Strasbourg. Pour accompagner ces joueurs expérimentés, les dirigeants décident de miser sur quelques jeunes comme Gilbert Gress, Gérard Hausser et Roland Merschel.
Casimir Koza termine meilleur buteur du championnat (28 buts) et le club, au terme d'un parcours très régulier, arrache la quatrième place synonyme de montée en D1.
La saison se terminant même sur un festival offensif face au FC Nantes (victoire 6 à 3).

Saison 71-72
La saison précédente (marquée par la fusion avec les Pierrots Vauban) fut un échec et le club est relégué en D2 après avoir usé trois entraîneurs en un an. Dès le mois de juin, un groupe d'anciens Pierrots fait dissidence et quittent le club : c'est dans cette atmosphère délétère que Casimir Novotarski prend la tête de l'équipe et parvient à faire remonter immédiatement le club en D1.
Premier de son groupe avec 13 points d'avance sur le second, une différence de buts de +73 et seulement deux défaites, les coéquipiers du rayonnant Ivica Osim réalisent plusieurs gros cartons (9-1 contre Arles, 7-2 contre Gueugnon, 6-0 face à La Ciotat, 8-0 face à Montpellier, etc.) et se baladent tout au long de la saison.
Equipe type : Montes – Grava, Hackl, Burkhard, Serrus – Berthommier, Schurr, Osim – Hausser, Hardouin, Molitor.

Saison 76-77
Sans le sou, le Racing est au bord de la faillite quand quelques hommes se décident à assurer sa survie (notamment Alain Léopold, André Bord, Emile Stahl). Dans le même temps, le club se sépare des Pierrots Vauban et retrouve son appellation « RCS », à la place de feu « RPSM ».
Heinz Schilcher, un Autrichien passé par l'Ajax, est nommé comme entraîneur-joueur d'une équipe jeune et talentueuse dans laquelle on trouve aussi Ivica Osim, revenu au club.
Pour apporter l'expérience nécessaire à ce groupe, Alexander Schwartz sort rapidement de sa retraite haguenovienne – à près de 70 ans - pour venir épauler Schilcher dans sa tâche : à son contact, les joueurs s'épanouissent (Specht, Gemmrich, Tanter, etc.) et le club termine premier de sa poule, marquant 84 buts en 34 matchs.
Au passage le club devient champion de France de D2 en battant Monaco (2-0 et 1-1). Un an plus tard Monaco est champion de D1, Strasbourg troisième.
Equipe type : Dropsy – Marx, Specht, Duguépéroux – Deutschmann, Schilcher, Osim, Tanter – Wiss, Gemmrich, Wagner.

Saison 01-02
Après le départ de Peguy Luyindula fin août (auteur de 5 buts en 6 matchs) et les blessures de Paatelainen et Pierre Laurent, le Racing évolue une bonne partie de la saison avec un seul véritable attaquant, Danijel Ljuboja, heureusement très efficace (15 buts).
Pour sa première saison à la tête du club, Ivan Hasek dispose d'un effectif expérimenté la plupart des joueurs étant déjà présents la saison précédente.
Grâce à un très bon début de saison, le club figure rapidement en tête du championnat et y reste toute au long de la saison, malgré un gros coup de mou à la sortie de l'hiver (4 défaites consécutives et 7 matchs sans victoire).
Heureusement, dans la dernière ligne droite, les joueurs assurent l'essentiel (5 victoires sur les 6 derniers matchs) et Mamadou Bagayoko parvient à marquer le but de la montée à Martigues lors de l'avant dernière journée (0-1, but dans les arrêts de jeu). Le dernier match à domicile face au Havre est la seule rencontre à plus de 20 000 spectateurs (moyenne de 9 500 sur l'ensemble de la saison).
Equipe type : Chilavert – Fischer, Bertin, Devaux, Momha – Bassila, Camadini, Johansen, Martins, Ehret – Ljuboja.

Bilan
Sur les douze saisons en deuxième division le Racing n'est donc jamais vraiment passé à côté, mis à part au cours de la saison 86-87. Terminant huit fois dans les trois premiers, le club est parvenu à remplir son objectif d'accession à six reprises.

filipe

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