Du foot à Colmar ? Mythe !

(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles documentaires dont on voudrait nous faire croire qu’ils sont teintés d’un ton décalé et résolument second degré dans l’espoir naïf de préserver la Rédaction de la vengeance aveugle de forces chtoniennes abominables, indicibles et cauchemardesques à la fois. A lire avec précaution et en caressant un talisman de protection +10 sur les jets de santé mentale.)

Alors que nous célébrons les 70 ans de la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, la Stub se devait d’éclairer une face sombre de l’histoire française : Colmar. Oui, Colmar, ville la plus nazie de France, tout simplement (on vous laisse 20 secondes pour absorber le choc si vous êtes pro-RCS, et autant pour appeler vos avocats spinalo-romarimontains si vous ne l’êtes pas) : il s’agit de la ville qui est restée le plus longtemps naziste de l’Est de la France. Les faits sont là, et les faits sont têtus comme disait Habib Beye.

Terre et Fondation

Pour comprendre l’étendue de l’ignoble abomination que représente Colmar, il faut revenir à son apparition totalement incongrue dans la chronologie historique. La fondation de Colmar remonte bien avant la plus Haute Antiquité. C’est une civilisation exo-terrestre qui créa Colmar : les mouettes dunkerquoises parties du ponant de l’Europe pour déferler sur le continent dans une conquête sauvage et débridée. En passant au dessus des Vosges, les volatiles cosmiques furent horrifiés par les pratiques impies des sauvageons bucherons, déjà endogames et infanticides en ces temps reculés finalement similaires à la modernité vosgique. On peut être une civilisation intemporellement allodimensionnelle et avoir ses limites dans l’indicible monstruosité des mœurs.

Arrivée d’une soucoupe à mouette dunkerquoise dans la plaine d’Alsace juste après avoir survolé les Vosges aux mœurs sinistres (dans le fond). Jeudi 5 décembre 4004 avant J.-C. (crédit photo : AFP).

Éreintées émotionnellement par ces visions à la fois grotesques et ignobles, les mouettes s’accordèrent une pause dans la plaine dont la verdoyance ondoyante laissait présager l’ordre, la beauté, le calme et la volupté. Et c’est ainsi que Colmar naquit : des reliefs du bivouac improvisé par une horde de volatiles extra-terrestres. Le sceau de la mouettitude dunkerquoise marqua à jamais le destin du bourg jusqu’à nos jours sombres dans ce siècle médiocre déjà à ranger dans les poubelles de l’Histoire.

C’est à ce moment que les ancêtres des colmariens actuels, des cousins germains consanguins des Barinois et dont la volonté déjà farouchement affichée de se distinguer « juste pour le principe » avait poussé sous ces latitudes, rencontrèrent ces êtres supérieurement évolués qu’étaient déjà les mouettes dunkerquoises.

Et là, c’est pas des conneries puisque c’est History Channel qui nous le dit, les mouettes cosmiques ont (vous remarquerez le refus d’employer le conditionnel) transmis leur savoir supérieur et leur technologie aux Colmariens, qui de la culture de la vigne, qui du canon à orgones.

Mais qu’est-ce qu’un canon à orgones ? s’égosille le seul lecteur intéressé (en fait jpdarky déguisé en costume d’écolier. Car oui, jpdarky aime à se travestir pour regarder des spots de pub de Manpower). Le canon à orgones, ou Cloudbuster, c’est cette invention formidable qui permet de maîtriser l’énergie cosmique universelle que l’on dégage au moment de l’orgasme, la bonne nouvelle c’est que ça marche aussi pour l’orgasme masculin, parce que pour l’autre, on n’est pas sûrs qu’il y aurait beaucoup d’orgone à foutre dans le machin.

JPDarky, posay, regarde son DVD de publicités Manpower sur sa Telefunken 51cm.

Très pratique et livré dans sa housse en satin pourpre, le canon à orgones permet au choix de faire pleuvoir, de chasser les tempêtes ou de chasser des OVNIS en forme de cigare.
Pas con (ça surprend mais c’est la vérité vraie), les Colmariens utilisèrent cette technologie pour faire de Colmar une des villes les plus sèches de France.

Tout se passait donc bien pour les Colmariens, qui cultivaient joyeusement la vigne et le besoin de se distinguer des autres (poussant le vice jusqu’à se faire passer pour des Norinois) jusqu’à nos jours sombres dans ce siècle médiocre déjà à ranger dans les poubelles de l’Histoire. On l’a peut-être déjà dit ça. Ca n’en reste pas moins vrai.

Le national-socialisme n’est pas un humanisme, mais il y a les autoroutes quand même

Arrive la Seconde Guerre Mondiale et ses cliques de germains psychorigides, ambiance bruit de bottes et coup de schlag dans la gueule, mais bon, le soir, il n’y avait pas de jeunes peigne-culs ivre morts qui font pipi dans la rue du miroir, méwé. Déjà, il faut avouer que c’est autre chose que les soirées du Carlton de Lille. Ensuite, il faut se demander ce qui pousse des milliers de teutons dans nos vertes contrées, alors qu’ils pourraient aller se faire rougir la couenne à Majorque en écoutant Sandra ou titillier du ladyboy peu farouche en Thaïlande.

Ce n’est pas mû par une pulsion sadique et guerrière que nos chers voisins ont saccagé l’Europe entière, mais bien par insatiable désir d’élévation au sublime qui a poussé ces chères têtes blondes de ce côté du Rhin à faire main basse sur ledit canon à orgones. Imaginez un instant une telle technologie aux mains de nos voisins pragmatiques, rigoureux, efficaces, étonnants en attaque et consensuels. Et ennuyeux.

L’Allemagne serait aussi ensoleillée qu’un clip de la Schlägerparade et Reinhard Mey ne nous auraient pas bassinés avec son Über
den Wolken ! Mais pour maquiller les vrais buts de cette virée, osons le dire intéressée, les Allemands penseront quand même à massacrer plusieurs millions de personnes histoire de noyer le hareng aussi sûrement qu’un enfant vosgien (alors que le Dunkerquois sait noyer le hareng, un de ses innombrables talents).

Malheureusement, et comme souvent, ce projet édénique sera mis à mal par des peuples fainéants, jaloux et sans doute de gauche, voir grecs.

Après avoir retournées les poches de Dunkerque (tiens tiens) et s’être accrochés à celle de Colmar comme un norinois sur la stamm (ce qui fait de Colmar l’une des villes les plus longtemps nazies de France, vide supra), les Allemands s’en retourneront brocouilles de par chez eux, penauds comme un Guillaume Lacour après une relégation. Le canon à orgones restera introuvé jusqu’à ce qu’un certain Gilbert ne mette la main dessus.

50 nuances de Gilbert

Arrêtons un instant cet exposé clair, synthétique et concis sur la création de Colmar par des mouettes dunkerquoises pour évoquer un autre phénomène étrange : la propension suspecte des gourous cosmiques à se prénommer Gilbert.

Alors voilà, sous prétexte qu’on se prénomme Gilbert, v’la t’y pas qu’on s’affuble de titres ronflants et qu’on s’attribue des exploits aussi extraordinaires qu’invérifiables. Plutôt beau parleur et charismatique, le Gilbert est un bon client pour les médias en mal de bons mots ou de déclarations grandiloquentes. Malgré l’abracadabrantisme flagrant de ses affirmations qui feraient fuir n’importe quelle personne douée d’un minimum bon sens (ce qui exclut la majorité des stubistes et la totalité des habitants de Raon), le Gilbert arrive toujours à attirer à lui toute une clique d’adorateurs en mal de mysticisme qui le défendent bec et ongles.

Citons par exemple Gilbert Bourdin, Messie Cosmo-Planétaire, qui prétendait à qui veut bien l’entendre, et surtout à Christophe Dechavanne, que sa mission était de faire fusionner toutes les religions existantes en une seule, dont il serait le Dieu, en toute simplicité.

Après avoir construit une sorte de Center Parcs mystique dans les Alpes-de-Haute-Provence, lieu de pèlerinage prisé par les stubistes en villégiature dans le coin qui trouvent, là un bon moyen de se refaire entre deux bacchanales, le Gigi affirmait aussi avoir protégé la Terre des lémuriens de Pluton et des Atlantes. La mégalomanie et la paranoïa sont consubstantiels du Gilbertisme cosmique, ce bon vieux Bourdin prétendait même qu’un général plutonien avait pris la forme d’un chien pour mieux le tromper.

Au mandarom, on n’a pas de Cathédrale en grès rose, mais on a un messie cosmo-planétaire, prends ça la Fondation Notre-Dame.

Plus proche de nous, un autre Gilbert se faisant passer pour un illustre entraîneur du Racing avait réussi à tromper son monde. Sa pensée était la synthèse du 4-3-3 du Barca, du myopisme, de la zoophilie cohond’indiere et de l’exil fiscal, il attira à lui bon nombre d’adorateurs à qui il promettait la jeunesse éternelle en échange de deux trois pamplemousses et de l’achat de son dernier livre de révélations eschatologiques.

Devant le juge, Mme Irma le cochon d’inde affirma que Gilbert devait bien se douter qu’elle n'avait accepte de faire ces saloperies que pour l’argent.

Lui aussi aimait s’attribuer des exploits divins, comme d’avoir remporté 27 batailles de suite sur la lointaine planète Xamax ou bien encore d’avoir trouvé le secret de la jeunesse éternelle dans un pamplemousse. Ayant un gros penchant pour le délire de persécution comme tout bon Gilbert cosmogonique qui se respecte, il confiera que Philippe Ginestet était un lémurien de Pluton, que Grégory Paisley était un joueur de football et qu’il l’aurait même rencontré dans un aéroport (peut-être celui de Denver).

Oui Gilbert, et on en a pris 6 à Istres en 90 minutes.

Personne n’a cité le Gilbert Montagné, dont la clairvoyance n’est pas sans rappeler celle de Claude Le Roy à l’heure de recruter un footballeur de lui seul connu ? C’est dommage. Il aurait certainement donné à mulose un relief qui lui manque cruellement. Comment ça, “Colmar” et pas “mulose” ? Oui bon, le Norin, tout ça, c’est un peu du pareil au même, comment voulez-vous que je reconnaisse, à part que Colmar ressemble à un musée sous les tilleuls et Mulhouse à un musée sous les catacombes ?

Pourquoi vous parlez de tout ça me dites-vous ? Tout simplement parce que la Colmar actuelle est aux mains d’un autre Gilbert cosmique.

Le gilbertisme est un humanisme cosmo-planétaire

Colmar est bien autre chose qu’une des villes les plus sèches et les plus nazies de France. Comme si cela ne suffisait pas de rater chaque année l’organisation des mycologues israélites d’Europe pour des raisons encore obscures mais probablement odieusement communautaristes, Colmar est désormais entre les mains d’un gourou cosmique prénommé Gilbert.

Initié très tôt dans la mystique gilbertiste rigoriste, il parvient à déchiffrer le langage codé de « Le livre de la jungle » et à trouver l’emplacement du canon à orgones. Il s’en sert depuis pour asseoir sa mainmise sur l’agglomération colmarienne et mener à bien ses projets aussi loufoques qu’onéreux.

Le grand Ghana Gilbert Meyer sur le trône de Colmar avec son canon à orgones. Notez la présence évidente du canon à orgones sur le blason de Colmar, coïncidence ? Certainement pas. En revanche, pour la swastika sur la gauche, on préfère ne pas commenter.

Après avoir défendu le maintien contre toute logique économique et pratique d’un aérodrome à Colmar pour accueillir le retour prophétique des mouettes dunkerquoises, le gourou cosmo-bourgmestrial est bien décidé à transformer sa ville en nouveau Mandarom.

L’aérodrome de Colmar, vu du ciel.

Prétextant la menace des barbares sidéraux venus de la Babel sataniquement cosmopolite du Nord, il fait construire en 2004 une réplique de lui-même de 12m de haut pour protéger la ville. C’est grâce à ce totem qu’il prétend avoir repoussé en 2013 une invasion de la CTA (Confédération Transplanétaires des Atlantes).

La Liberty Meyer Statue protégeant le peuple colmarien.

Le match sera-t-il diffusé sur Alsace20 ?

On a beau mettre en lumière les plus grands mystères de notre Univers et tenter d’écarter par notre logorrhée tout lectorat potentiel, il n’en reste pas moins que par un autre mystère inexpliqué un stubiste perdu arrive à ces lignes et se demande « ok les mouettes, les nazis tout ça c’est bien beau mais le foot dans tout ça ? ».

Hé bien tu tombes bien mon cousin, il a été décidé en conférence de rédaction de laisser toute la place qu’il mérite à ce club qui vient nous visiter en cette 21ème journée du championnat. Avant d’évoquer le football, parlons tout de même du président dudit club tant il cherche à faire parler de lui en faisant des moulinets avec les bras pour brasser de l’air. En septembre dernier il gratifia FR3 Alsace d’une interview en direct d’un fort beau gabarit. Notre staff technique a analysé cette vidéo à l’aide d’un EMF meter homologué et d’un P-SB11 Ghostbox. Les résultats sont édifiants et nous ramènent brutalement à la réalité mouettesque colmarienne.



Pour ce qui est du football et du club en question, voici donc, comme promis, la place qu’il mérite : .

Document pour l’Histoire co-divinisé par iuliu68, meem et jpdarky

Ce document est dédié à la mémoire de Wilhelm Reich.
Rock on Willy !