Et volà, 2005 s'achève donc...
Une année marquée par le matraquage médiatique pour Florence Aubenas, la mort du Pape (et le grand "habemus Papam !"), l'Irak, le Liban et autre éternel conflit israélo-palestinien, le "non européen", les attentats de Londres (Atocha, basta ya !), Katrina, le retour de Zidane et autres violences urbaines, notamment...
Une année 2005 marquée également par la victoire en Coupe de la Ligue, le show de la présidence strasbourgeoise, l'habituelle gueule de bois sportive, la connerie des gens, les 15 ans du groupe et bien sûr le livre ! Avec en fond de toile, le recul progressif...
Une année 2005 marquée également par les boulots et le concours, le déménagement et la photo, les rencontres et autres péchés moins avouables...
Bref, sur un plan personnel, essayons de récidiver. Pour le reste, qu'ils se démerdent... Comme déjà dit, mort aux cons, aux hypocrites, aux égoïstes et aux ingrats !
A tous les autres, bonne année !
Comme une impression de solitude... Le calme dans sa beauté la plus froide... Robinson aurait pu être urbain, s'il avait été nocturne... Au moins le passant rapide marque-t-il de son empreinte éphémère ce tapis déroulé à ses pieds... Plaisir simple, mais on est tous encore des gosses finalement...
Misère humaine, qu'il fait froid en sortant du bar... Je titube dans la neige, m'accroche à un lampadaire salutaire, j'appuie sur le déclencheur, ouf celle-là semble plutôt nette...
Il fait nuit, il fait blanc, la neige recouvre toutes les rues, les passages sont immaculés, à 2h la nuit semble blanche et les traces de pas sont rares... J'avance dans la tempête de flocons, quelques irréductibles se livrent à une bataille de boules de neige, non loin.. Je dois être fou pour avoir regagné la rue dans cet état...
Pourquoi mes pensées semblent si embuées... ?
Ayé, Noël est passé, les places sont libérées, les Bulgares boutés hors de la capitale européenne, et déjà le yaourt tombe du ciel...
Bref, bientôt un grand vide s'emparera des rues strasbourgeoises...
Pas de photo personnelle ce soir, mais un cliché emprunté à l'Agence Reuters, représentant des lumières lâchées dans le ciel thaïlandais. Spectacle aussi magnifique que lourd de signification...
A l'issue du Conseil Européen des 15 et 16 décembre qui s'est tenu à Bruxelles, surprise avec l'obtention d'un accord sur les perspectives budgétaires pour la période 2007-2013.
Pas encore beaucoup de réactions sur ce sujet pourtant capital dans la perspective de la répartition des fonds structurels, gérés en Alsace par la Région. Un des rares articles sur le sujet, en attendant plus, et en se méfiant de la vision très franco-française (puisqu'émanant du Ministère)...
"Après plusieurs mois de négociation, le Conseil européen a adopté, dans la nuit du 16 au 17 décembre, sous Présidence britannique, le budget de l'Union européenne pour les années 2007-2013. Ces perspectives financières prévoient une augmentation de l'ordre de 50 Mds € du budget de l'Union par rapport à 2006 et engagent une remise en cause progressive et définitive du « chèque britannique ».
Aux termes de cet accord, le budget de l'Union pour la période 2007-2013 s'établit à 862 Mds € (soit 1,045 % du RNB de l'UE), dont 36 % consacrés à la politique de cohésion et 35 % à la Politique agricole de marché. Les dépenses consacrées à la croissance et à la recherche augmentent quant à elle de 33 %, auxquelles viendra s'ajouter un rôle accru de la Banque européenne d'investissement, à travers une facilité de financement de 10 Mds €. En outre, l'effort budgétaire en matière de liberté, de sécurité et de justice (protection des frontières extérieures notamment) augmente de 50 %.
L'accord obtenu répond aux objectifs que s'était fixés la France.
L'Europe est relancée :
Le financement des politiques communes (recherche, cohésion, agriculture...) est assuré. Surtout, les nouveaux Etats membres recevront l'essentiel des sommes promises pour leur développement (près de 158 milliards d'euros pour la seule cohésion), ce qui est non seulement le respect de la parole donnée, mais aussi essentiel pour le rattrapage économique et social de ces partenaires et le développement de l'ensemble de l'Union.
Les politiques communes sont préservées
La politique agricole commune (PAC) n'est pas remise en cause. Les crédits de PAC « marché » ont été les mieux préservés de toutes les catégories de dépenses par rapport à la proposition initiale de la Commission. L'accord de 2002 de Bruxelles sur la PAC a donc tenu jusqu'au bout.
Par ailleurs, la politique de cohésion obtient une augmentation de 17 % de ses crédits, ce qui en fait le premier poste budgétaire de l'Union européenne (près de 30 %). Les nouveaux Etats membres, ainsi que la Grèce et le Portugal, ont obtenu des concessions importantes en matière de facilités de gestion des fonds structurels. S'agissant des politiques de croissance, l'accord met principalement l'accent sur le renforcement des politiques de recherche, affirme la priorité donnée à certains projets essentiels en matière de réseaux trans-européens, sanctuarise les financements pour le démantèlement des centrales nucléaires en Lituanie et en Slovaquie, et approuve l'idée d'un « fonds d'ajustement à la mondialisation » proposé par la Commission.
Une réforme profonde et durable du « chèque britannique » a été engagée
Pour la première fois depuis 1984, le rabais britannique est profondément et durablement modifié, pour assurer que le Royaume-Uni paiera sa juste part des coûts de l'élargissement, seules les dépenses d'élargissement concernant la PAC « marché » restant soumises au rabais. Cette disposition sera progressivement mise en place pendant la période 2007-2013, avec une réduction de 10,5 milliards du montant du rabais. La participation britannique normale au financement de l'élargissement est un acquis définitif, qui perdurera après 2013. C'est un point qui permet de rééquilibrer les contributions des Etats membres.
L'accord prévoit une clause de rendez-vous
Le budget européen est devenu trop compliqué et pas toujours adapté aux nouvelles réalités européennes. Les perspectives financières qui viennent d'être adoptées sont un paquet financier de transition, nécessaire pour financer l'élargissement et réformer durablement le rabais britannique. Mais pour le plus long terme, une réflexion plus ambitieuse, pour toutes les dépenses et toutes les recettes, est certainement nécessaire. Le Conseil européen a ainsi prévu que la Commission doit remettre un rapport à ce sujet en 2008-2009, ce qui lancera la réflexion pour préparer le budget d'après 2013.
Au-delà de cet accord, la négociation va se poursuivre dans trois directions
- d'une part, le Conseil, la Commission et le Parlement européen vont engager la négociation de l'accord inter-institutionnel 2007-2013, nécessaire pour donner une base juridique aux perspectives financières ;
- d'autre part, les travaux doivent se poursuivre au Conseil en vue de rédiger, sur la base de l'accord intervenu le 17 décembre, la nouvelle décision « ressources propres ». Cette décision du Conseil devra être ratifiée par les 25 Parlements nationaux ;
- enfin, le législateur européen devra finaliser la négociation des différents règlements de mise en oeuvre des politiques communes pour 2007-2013, ce qui impliquera la définition de manière plus précise des montants attribués à chacune de ces politiques."
Source : site du Ministère des Affaires étrangères (ici)
Jeudi et vendredi ont eu lieu à la Maison de la Région, à Strasbourg, les séances plénières de l'assemblée régionale pour voter le budget 2006. Evènement politique important, c'est aussi une expérience intéressante à vivre, et l'occasion pour ceux qui ne connaissent pas les nouveaux bâtiments, de les découvrir, le public (maigre en l'espèce) étant autorisé à assister aux sessions...
Voici le résumé du vote, trouvé sur le site de la Région Alsace ((source)
"Le Conseil Régional d'Alsace a adopté, ce vendredi 16 décembre 2005, le Budget primitif 2006 proposé par son Président Adrien Zeller. Ce vote a été acquis par 27 voix pour*, 19 voix contre* et un absent.
D'un montant total de 640,95 M€, il est en progression de 1,6 % par rapport à 2005 (à périmètre constant), avec une augmentation maîtrisée, de 2 à 2,5 %, de la fiscalité directe.
Ce budget est marqué par une situation budgétaire saine, des dépenses d'intervention renforcées, en progression de 4,5 % (à périmètre constant) et une augmentation des recettes de 7% (hors emprunt).
Les dépenses d'intervention atteignent 570,8 M€, contre 526,3 M€ en 2005, pour représenter 89 % du total des dépenses. Les principaux secteurs concernés par ces dépenses d'intervention sont les transports (35 % des dépenses d'intervention) et la formation (lycées, apprentissage, enseignement supérieur et formation continue) (41 % des dépenses d'intervention).
Le budget 2006 est également marqué par un renforcement du budget de l'économie, de la recherche et de l'innovation afin de contribuer à bâtir, notamment par la modernisation des entreprises, un nouveau développement économique et une compétitivité accrue de l'Alsace, par l'innovation.
Les recettes fiscales et les compensations représentent 34,2 %, les dotations de l'Etat, 45,2 %, et l'emprunt, 20,6 % du budget 2006."
A noter en page d'accueil du site, une visite virtuelle de ces nouveaux locaux, on l'on peut notamment voir l'hémicycle où ont eu lieu les débats...
Voici une présentation que j'avais faite pour le site www.ub90.com. Etant l'auteur, je me permets de la recopier, à des fins personnelles ici...
Un peu d'histoire...
Petite bourgade celte, Argentorate devient Argentoratum en -12 avant J.C., camp romain appelé à se développer et qui va donner au lieu une importance nouvelle. Le site constitue en effet un emplacement stratégique important, du fait de sa situation géographique, par son caractère naturel de carrefour de voies d'eau et de routes. Une période de croissance s'ensuit, jusqu'à ce qu'Attila et sa horde de Huns ne ravagent la ville en 451.
Reconstruite et plus tard rattachée au royaume des Francs (mais bénéficiant encore de l'influence alamane), la ville devenue entre-temps Strateburgo, Strastisburgo ou Stratiburgum (« la ville des routes ») doit attendre la période carolingienne au VIIIe siècle pour connaître un véritable essor. Rattachée à la Germanie et à la dynastie saxonne, elle est avec Cologne et Nuremberg une des villes les plus importantes, notamment grâce à son commerce rhénan, et voit son aura renforcée par Gutenberg et son imprimerie.
La ville devient une place forte de l'humanisme, doctrine qui remet à l'honneur les langues et les littératures anciennes, notamment grâce à Sébastien Brant. Ville libre, sorte de mini république quasi indépendante située au coeur d'un foisonnement culturel intense, Strasbourg est évidemment touchée de plein fouet par la Réforme, ce mouvement religieux et politique qui va briser l'unité catholique. Mais bien que constituant une place forte des idées nouvelles et de leur diffusion, la ville va alors connaître un certain déclin.
Affaiblie par la guerre de 30 ans au XVIIe siècle, Strasbourg est ensuite prise par Louis XIV, et perd son statut de ville libre du Saint Empire pour devenir capitale de la province française d'Alsace, et connaît un nouveau développement. C'est en effet l'époque des Lumières et du commerce prospère, et la ville bénéficie encore une fois de sa situation géographique. Alors que la Révolution fait son oeuvre, Strasbourg n'échappe pas à la Terreur et à une période trouble face aux menaces extérieures, tandis que Rouget de L'Isle compose ce qui deviendra La Marseillaise.
La prise de pouvoir par Napoléon Bonaparte va redonner un nouveau souffle à la ville, qui redevient un carrefour européen hautement stratégique, du fait notamment de son rôle de grande place de guerre de l'Empire et du développement du commerce avec une Europe alliée ou soumise. C'est le retour à la prospérité, qui se traduit notamment dans l'aménagement des voies de communication et au niveau de l'architecture. Après la chute de Napoléon et le siège de la ville par les troupes ennemies, Strasbourg retrouve un certain calme jusqu'à la prise de pouvoir de Louis-Napoléon Bonaparte qui rétablit l'Empire. Si le nouveau régime apporte encore la prospérité à la ville, il va également entraîner la guerre de 1870 et l'incendie de Strasbourg, annexée à l'Allemagne l'année suivante.
En piètre état, elle va pourtant connaître un essor considérable jusqu'à la première Guerre Mondiale, et passer notamment de 85 000 à 180 000 habitants, « Strassburg » devenant une ville-symbole sensée représenter le rayonnement allemand. Au niveau urbain, cela se traduit par la construction de grands bâtiments d'époque, comme par exemple l'actuelle Bibliothèque Nationale et Universitaire, la gare, le Palais Universitaire, etc. L'industrie et l'activité fluviale sur le Rhin sont en plein boom, bref la ville montre un nouveau visage.
Puis survient la guerre et le retour final à la France, mais à peine les blessures sont-elles pansées que l'on se dirige vers le second conflit mondial, l'entre-deux guerres n'étant qu'une période de crise tant économique que politique. Alors que sa population fuit, notamment en Dordogne et dans le Périgord, Strasbourg est rapidement occupée et germanisée, tandis que la jeunesse strasbourgeoise est incorporée de force dans l'armée allemande. Bombardée plusieurs fois, la ville est finalement reprise, en triste état. Commence alors la reconstruction, période faste qui voit Strasbourg et l'Alsace devenir une des régions les plus prospères de France...
Et maintenant...
Aujourd'hui, Strasbourg compte intra muros 265 000 habitants, la Communauté Urbaine de Strasbourg en dénombrant 450 000 (la CUS représente 27 communes : Bischheim, Eckbolsheim, Eckwersheim, Entzheim, Eschau, Fegersheim, Geispolsheim, Hoenheim, Holtzheim, Illkirch-Graffenstaden, Lampertheim, Lingolsheim, Lipsheim, Mittelhausbergen, Mundolsheim, Niederhausbergen, Oberhausbergen, Oberschaeffolsheim, Ostwald, Plobsheim, Reichstett, Schiltigheim, Souffelweyersheim, Strasbourg, Vendenheim, La Wantzenau, Wolfisheim). Disposant du 7e aéroport français, du 2e port sur le Rhin et du 2e port fluvial français, Strasbourg dénote également par son caractère très international. Ainsi, la ville est par exemple le siège du Parlement Européen, du Conseil de l'Europe, du Médiateur Européen, de la Commission et de la Cour Européenne des Droits de l'Homme, de l'Etat-major d'Eurocorps, de l'Assemblée des Régions d'Europe, de la Commission Centrale pour la Navigation du Rhin, d'ARTE la Chaîne de télévision culturelle européenne, etc. On y trouve également 30 Consulats, et, du fait de la présence du Conseil de l'Europe, 45 représentations permanentes des pays membres...
Ville universitaire (plus de 50 000 étudiants, dont près de 20% sont étrangers), Strasbourg est également très touristique (l'Alsace étant la 4e région touristique de France), notamment à la belle saison ou pour son très réputé Marché de Noël tout le mois de décembre. Le centre-ville y est piéton, tandis que son réseau de pistes cyclables est l'un des tout premiers de France. Il faut mentionner le quartier historique de la Petite France, la Cathédrale, le Palais des Rohan, la place de la République, les Ponts Couverts, l'Ancienne Douane, le Conseil de l'Europe et le Parlement Européen, les nombreuses églises, parcs et terrasses qui font le charme de la ville, mélangeant harmonieusement histoire et modernité. Strasbourg, à l'image de l'Alsace, est également réputée pour sa gastronomie, dont les plats les plus connus sont notamment la choucroute, la tarte flambée, le baeckeofe, le foie gras, le munster, le kougelhopf, la bretzel, les saucisses et autres pâtés, le coq au Riesling, et tant d'autres plats au vin... Celui-ci fait également la fierté de l'Alsace, avec le Sylvaner, le Riesling, le Pinot Blanc, le Muscat d'Alsace, le Tokay Pinot Gris, le Gewurztraminer ou le Pinot Noir. Comment ne pas mentionner la bière, comme la Kronenbourg, la Fischer ou dans une moindre mesure la Schutzenberger, mais aussi toutes les autres, notamment celles à déguster directement dans les nombreuses brasseries de la ville...