nature


Histoire d'eau (ou l'étang moderne...)

07/10/2007 10:41
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"Des étangs dormaient dans les bois
sous leurs paupières
baignées d'ombre de brume

Le jour ils ont les yeux ouverts
rêvant avec le ciel nomade
les migrations les Désirades

Mais dans le lourd sommeil des vases
l'envers hanté sous leurs yeux clos
fermentent les métamorphoses
Les feux follets de l'eau profonde
remontent courir dans la nuit
Et des grottes vertes d'attente
sortent des racines-serpentes
qui s'enroulent autour des arbres blanchis

Et du haut du saut du chevreuil
dans ce bruissement de légende
de la secréte Quénécan*
on voit luire perdues dans le vent
leurs grandes pupilles pâles
comme des regards de clairière
dont on ne voit jamais le fond.

On s'approchait pourtant du bord
sans voir où passe la lisière
A peine un clapotis d'oiseau
aux cils des herbes et des joncs
Glissade d'insectes ou d'aiguilles
On reste là comme un roseau

Et le temps, immobile, brille..."



Jacqueline Saint-Jean, "Entre lune et loup"

http://www.summilux.net/calendriers/2007/Gautier-etang-800.jpg

*Quénécan est une forêt bretonne...

Eurock is not dead !

05/07/2007 14:03
1.815 lectures
Date incontournable dans MON planning, les Eurockéennes de Belfort. Dans le précédent billet (que vous avez tous dévoré, je le sais - ahem), je maudissais matteo de me faire manquer une affiche du tonnerre le samedi (grrrr, je te hais !)

Rendez-vous est donc donné dimanche à 14h30. Le temps de paumer le chat ('tain, va pas me gâcher mon plaisir non ?! déjà qu'il est pas à moi !), d'éviter 2 accidents de voiture, de déposer Zoé chez sa mère-grand, on a le K-way, le gilet, les bottes, des clopes, c'est bon, on peut y aller ?

Ils (mes amis, enfin ceux qui font office de :D) sont là à m'attendre, déjà j'me fais enguirlander parce qu'il pleut. Visiblement ils ont convoqué une réunion avant mon arrivée, et décidé que je m'en prendrais (gentiment) plein la tronche toute la journée. A moi donc les 'tites claques, les taquets, les prises de kung-fu, les giclées de sable, les quolibets et j'en passe. "Bon Maud cet aprèm tu gardes les sacs ?" :))

Apanage indispensable du festivalier belfortain, j'exhibe fièrement mon t-shirt wak-and-woll, une bière la main, un bédo dans l'autre, sans oublier d'arborer la cooly attitude...

Bon, on entame cette après-midi avec les Bikini Machine, de joyeux drilles en costard, frenchy et adeptes d'un rock psyché à la Philippe Katerine, et qui auront le mérite de nous filer une bonne patate. (A noter une excellente reprise de Dutronc, "La fille du Père Noël").

Dernier jour oblige, le site ressemble à une marée humaine géante crapahutant sur un tas de détritus plus ou moins descriptibles, dont les déplacements sont bercés par le doux parfum des cabines de toilettes mobiles. Histoire d'en rajouter, les jeunes hommes exhibent leurs appendices dès qu'une haie s'offre à eux, n'omettant pas d'accompagner leur geste d'un déhanchement provoqué par la mélopée émanant de l'enceinte voisine...

Sur la Plage nous attendent les Loney, Dear qui, comme tout groupe de pop qui se respecte, nous rappelle que le "la-la-la" est de rigueur :D ('commence à venir du bon son de Suède ces derniers temps (+) )

On fera l'impasse sur TV on the radio, qui s'annonce mou...

Direction la Grande Scène, pour écouter "The Good, The Bad & The Queen", enfin ce sera plutôt "The Bad, The Bad & The Depressive", tellement Damon Albarn nous apparaît aviné, bouffi, une bouteille de sky sur le piano, et un show mollasson berk.

Pas grave, on se magne, y'a les pouet-pouet a.k.a "The Klaxons" qui se préparent sous le chapiteau. Même claque que l'année précédente avec les Arctic Monkeys, même scène, même horaire, mêmes jeunes et beaux protagonistes qui nous offrent un set festif et maîtrisé. Coup de coeur pour James Righton, qui en plus d'être terriblement séduisant, passe des claviers au chant ou à la guitare avec une aisance impressionnante pour son jeune âge... rrrr...

(pendant ce temps, je continue à subir les taquineries de mes potes qui me miment quand je danse - oui je danse -, se foutent de ma poire, "Maud va chercher des bières, rends-toi utile au moins !" :p)

Un coup d'oeil sur le programme, y'a quoi là ? Laurent Garnier ou Tryo ? Ah par pitié, pas Tryo !!! Bon ben on va danser un peu, faut pas oublier que ça fait de 15 ans qu'il sévit le petit frenchy, et il arrive encore à mettre le feu. Chapeau. Franchement.

Un dernier 'ti tour à la plage pour découvrir "Chin Chin", un truc bizarre avec des chinois (sur le flyer y'a écrit : US - disco funk). mouais...

Demi-tour, on retourne au Chapiteau, y'a AIR qui brasse du vent :D

(Entre temps, les averses fines mais nombreuses seront parvenues à pourrir le sol, la vision "Woodstock" se précise, et atteindra son apogée en fin de soirée, au point de faire réagir le chanteur d'Arcade Fire : "Shitty rain !!")

On refait demi-tour, pour aller écouter Goose, qui nous abreuvera d'une électro à la sauce belge comme on l'aime. Et pour paraphraser kellermann, "qui n'saute pas n'aime pas l'électro !"

Je commence à avoir sérieusement mal aux pieds, mais il n'est pas question que je pose mon cul dans la boue. J'suis roots, mais y'a des limites hein...

A noter cette année que les groupes sont ponctuels, quasiment aucune attente, ce qui avait le don les années précédentes de me rendre PARTICULIEREMENT AGRESSIVE !! (et sinon, pour patienter, on nous diffuse le trailer de "Control", film retraçant le destin tragique d'Ian Curtis, leader de Joy Division... ben voyons, un pti coup de rappel hein ;) )


Apogée donc, avec Arcade Fire qui clôt cette prog 2007 de main de maître. Le son est parfait, les 11 membres (enfin je crois, mais il était tard et j'avais largement abusé de tout) passent tous d'un instrument à l'autre avec une dextérité étonnante. Merci à eux pour ce grand moment...

01h00 : les Eurockéennes ferment leurs portes, nous laissant éreintés, mais éblouis... J'ai froid, je veux rentrer, vite, il me faut un sourire...

(L'année prochaine je vous ferai un compte-rendu chiffré : kilomètres parcourus, litres absorbés, légalité enfreinte, argent dépensé, fous-rires, beaux gosses croisés - qui n'ont pas manqué cette année, rrr... - décibels, tabac ingurgité, etc... )

Petit panel de ce qui m'a vraiment plu...

Bikini Machine, Bum Bum Boogie


Loney, Dear, I am John


The Klaxons, Two receivers

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Goose, British Mode


Arcade Fire, Rebellion (on s'y croirait là...)

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Moches rooms...

10/10/2006 19:54
872 lectures
Je ne me lasserai jamais de ces petites escapades... botaniques... Promenade mycologique bien instructive...

Ce qui surprend d'abord, ce sont les noms. Ainsi peut-on croiser un coprin chevelu (non conan, ce n'est pas le chanteur d'Europe qui erre dans les sous-bois ! )
Vient ensuite l'amanite phalloïde. Si l'on décompose (et si on fabule un peu aussi), on peut arriver à ça : la manite phalloïde ("man" pour main, et "ite" pour inflammation en terme médical), inflammation de la main, donc, due à un truc phall...oïdal... Hum hum, vous visualisez là ?
Il y a aussi le bolet. Le beau laid. Non comestible par conséquent...
Le polypore. Z'avez déjà vu un cochon bien élevé vous ?
La fistuline : variété proche du pébroque de kibitz...
Le pénicillium : je vous avais prévenus, tous des obsédés ces botanistes (bah oui, bota...nique...)

Et que dire des formes de ces espèces d'espèces !

http://www.chemins-rencontres.com/Activit%E9s/Mycologie/fiches/ph...

http://mycorance.free.fr/valchamp/valimage/vesperl3.jpg

http://www.champignonssauvages.com/photos/Amanvir.jpg

http://www.tachenon.com/Autre/guepinie1.jpg

Pour les séquences hallucinogènes, fiez-vous à la météo. Les champignons aiment l'O, le pain et le travail. Enfin, l'humidité, les résineux et les bouleaux (ben oui, je finis sur un truc naze si ça me chante...relle ! )

Accro...polie...

14/07/2006 11:23
542 lectures
On dit qu'il y fait toujours beau
C'est là que migrent les oiseaux
On dit ça
De l'autre bout du monde

J'avance seule dans le brouillard
C'est décidé ça y est, je pars
Je m'en vais
À l'autre bout du monde

L'autre bout du monde

J'arrive sur les berges d'une rivière
Une voix m'appelle puis se perd
C'est ta voix
À l'autre bout du monde

Ta voix qui me dit mon trésor
Tout ce temps, je n'étais pas mort
Je vivais
À l'autre bout du monde

L'autre bout du monde

Sur la rivière il pleut de l'or
Entre mes bras je serre ton corps
Tu es là
À l'autre bout du monde

Je te rejoins quand je m'endors
Mais je veux te revoir encore
Où est il
L'autre bout du monde ?

L'autre bout du monde

Emilie LOIZEAU, "L'autre bout du monde"

http://www.jockanddeb.com/images/greece/Greece%20100.jpg

Vacances j'oublie tout...

Quand arrive le mois de juin
Des qu'on a r'çu les carnets de notes
On passe en CE1 c'est bien
Mais une bonne paire de calottes
De la part d'un papa furieux
Parc'qu'on est pas l'premier d'la classe
Moi je trouve que c'est dégueulasse
A chaque trimestre il faut faire mieux

Mais après tout j'm'en fous j'me dis
Voilà deux mois et d'mi d'vacances
Pendant lesquelles on s'dit : « finis
Les punitions, l'histoire de France
Les règles de grammaire les dictées,
Les interros et le piquet »
En plus le dernier jour on peut
En classe ramener des jeux !

Des vacances comme ça j'te jure
C'est vraiment pas une sinécure
Moi je préfère l'école
Et ne crois pas que je rigole

Quand arrive le mois de juillet
On s'dit « super j'fais qu'il me plaît ! »
Mais maman me donne plein d'boulot
En m'faisant un drôle de cadeau
Ce satané cahier d'vacances
Deux heures par jour ça c'est pas d'chance
Mais après je peux aller jouer
Avec mes copains d'à côté

A 7 heures faut déjà rentrer
Parce que c'est l'heure d'aller manger
Sur la terrasse ce qui implique
Qu'on s'fasse bouffer par les moustiques
Les voisins presque tous les soirs
Font un barbecue et du bruit
Nous asphyxient et font la foire
Se calment rarement avant minuit

Des vacances comme ça j'te jure
C'est vraiment pas une sinécure
Moi je préfère l'école
Et ne crois pas que je rigole

Et quand arrive le mois d'août
On doit partir en colonie
On fait les valises et en route
On prend le car pour l'Italie
Déjà là, ça commence très fort
On a tous le mal des transports
On dégueule pendant tout l'voyage
Au détour du moindre virage

A l'arrivée, on oublie tout
La monitrice est vachement bonne
Mais la cantine c'est pas l'Pérou
J'dirais même qu'on nous empoisonne
Des randonnées pendant trois s'maines
Et les pieds parsemés d'ampoules
Les courbatures les coups d'soleils
Les sandwitchs aux fourmis c'est cool

Des vacances comme ça j'te jure
C'est vraiment pas une sinécure
Moi je préfère l'école
Et ne crois pas que je rigole

Quand arrive le mois d'septembre
C'est à c'moment qu'il faut se rendre
Avec maman pour la rentrée
Au supermarché pour acheter
Toutes les fournitures prescrites
Par la maîtresse, notre instit'
Pour pouvoir en bonne et due forme
Reprendre le chemin d'l'école

A moi les stylos, les cahiers
Des feutres de toutes les couleurs
Un compas, une ardoise des craies
Un beau tube de colle des classeurs
Une trousse et un agenda
Un maillot d'bain pour la piscine
J'suis sûr qu'avec mon beau cartable
J'vais faire craquer toutes mes copines

Des vacances comme ça j'te jure
C'est vraiment pas une sinécure
Moi je préfère l'école
Et ne crois pas que je rigole

http://www.longpassages.org/images/Mykonos%20alleyway.jpg

Ortie...culture

30/05/2006 18:57
643 lectures
Faire une sortie géologie avec un prof de biologie, c'est un peu comme visiter un musée avec un prof d'histoire de l'art...
Chaque halte est prétexte à une explication, une anecdote...

Malgré les torrents de pluie qui s'abattent sur nous, on se plaît à découvrir l'Histoire. Celle de notre région d'abord, qui était recouverte d'eau et de sable il y a plus de 270 millions d'années. Les strates sur les roches ne sont rien d'autre que les couches de sable successives qui ont formé notre sol jour après jour. Et puis crac ! Un beau jour, un petit séisme, un pan de roche s'effondre ! Plus de 3000 mètres de dénivelés, et voilà les Vosges qui surgissent ! La plaine se dessine, plage à perte de vue...

Au coeur de cette jungle vosgienne, un petit "grand canyon", devenu site d'escalade naturel...

Plus bas, dans les collines, l'une des réserves de fleurs sauvages et rares la plus vaste d'Alsace. S'y épanouissent nombre d'orchidées, dont la céphalanthère, majestueuse touche immaculée au milieu des hautes herbes...

C'est l'heure du pique-nique. Z'avez déjà essayé de tartiner du paté sur du pain avec un couteau en plastique, debout, d'une main, l'autre tenant le parapluie qui tente tant bien que mal de vous protéger des rafales ? Ahhh, l'aventure...

On remonte sur l'autre versant, respirer l'aspérule odorante, la fraxinelle, ou fleur des princesses (je vous passe l'anecdote). On ramasse des pierres, on y cherche des fossiles. Ici une épine d'oursin, là une coquille d'huître (sous les eaux, l'Alsace, qu'il a dit le monsieur !!).

On reprend la route, les enfants sont gelés, trempés, affamés. Moi aussi... Dans les sous-bois, il raconte. Faut pas toucher à Bambi, sinon sa maman elle va l'abandonner ! Bouhou ! Des larmes de pluie... Plus loin, un chaos granitique, recélant des gravures néolithiques (enfin, c'est pas sûr...)

Au détour d'un chemin, il ramasse une ortie. Et c'est parti pour le laïus botanique. Voilà une plante bien étrange. Malgré ses piques gorgées de venin, c'est une espèce amie de l'homme (ça me rappelle une autre espèce végétale... ;)). De sa macération, on extrait un purin naturel, le meilleur engrais/pesticide paraît-il. Attention, ne vous approchez pas ! Voici la digitale pourpre ! Sous ses pétales élégants se cache un poison tétanisant. Comme toutes les belles plantes, elle est dangereuse ! Comme certaines femmes, croit-il bon de préciser... Sourire....

On passe aux astuces. La nature en est pleine. Une branche de sapin, d'où l'on détache un embranchement, et voilà un baromètre naturel : si la tige s'affaisse, il fera beau. Si elle remonte, la pluie nous guette. (comme chez certains hommes que j'aimerai préciser...)

La pomme de pin n'est pas mal non plus. Des écailles resserrées nous prédisent l'orage. Un écartement semblable à une floraison nous annonce une éclaircie... On peut même, si l'on possède un oeil exercé, et selon les torsades laissées par le rongeur, savoir si cet écureuil est droitier ou gaucher...
Incroyable nature... J'avais oublié comme c'était beau...


On finit par une note de philosophie, car après tout, toutes les sciences ont leur place dans la nature... En définitive, le seul être vivant inutile, c'est l'homme...

Cette journée m'a apaisée...

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