En France, la polémique fait rage sur l'arbitrage pro-lyonnais, on attend un commentaire de Sarkozy et un sketch de Jamel sur la question. Je trouve cela passablement ennuyant et pire, haineux, les petites phrases dans l'équipe sont une incitation à la haine qui d'ailleurs, ne se prive pas de se répandre sur l'internet. Il paraîtrait que le président de l' AS St étienne exige la vidéo pour les hors-jeux, peut-être se rendra-t-il à l'assemblée nationale pour expliquer comment rejouer une séquence de jeu interrompue par un arbitre qui revient sur sa décision.
Coincée entre le championnat français et le championnat néerlandais, la jupiler league est fort justement sous-médiatisée de part et d'autres de la frontière, qu'elle soit flamande, wallone, outre-quiévrine ou bruxelloise. Amateur de musique underground, jettons une lumière crue sur un football des bas-fonds.
Olympique Lyonnais 5 Racing 0, encore une victoire du foot business, vous diront sans ciller les fièrs Jean-Claude Darmon et consorts. Comme je sais que vous rêvez secrètement de victoire et de cours d'action aussi pimpante qu'une échappée de Johansen dans les entrailles de Graouly, voici un article sur le foot business avec des ordres de grandeur à faire passer des banderolles commémoratives pour des manifestations capricieuses de mauvais goût.
Hier, j'ai lu avec délectation un entretien avec un entraîneur qui revient méritoirement sur le devant de la scène: Alain Perrin. Beaucoup de choses sensées ont retenu mon attention, dont une qui m'a littéralement transporté de joie, je vous la livre en pâture :
"Ensuite, j'ai tenté d'appliquer mon credo, ce en quoi je crois sur le plan du jeu: la maîtrise technique et collective du ballon, des principes technico-tactiques plutôt que fondés simplement sur des qualités mentales d'agressivité ou des qualités physiques d'engagement".
C'est là synthétisé avec plus de métier ce que je voulais illustrer il y a quelques mois.
Comme un épisode de 24, avec des ingrédients de Nip-tuck, c'est avec des rebondissements et des haut-le-coeur qu'on réveille et pimente la chronique du Betis.
Ce soir, toute l'europe du ballon rond aura les yeux fixés sur la rencontre Barcelone/Brême, car comme trop rarement dans une compétition cadenassée, un coup d'éclat est possible. Ce coup d'éclat illustrerait la déroute du tenant du titre, éliminé au premier tour. Mais ce serait ne pas rendre justice à un adversaire, le Werder de Brême qui, vous, spectateurs de téléfoot, ne le savez pas, marque son époque.
Contre l'Espanol, le Betis n'a pas préservé le score, se faisant rejoindre à la 94ème minute. "Mal cuerpo".
Le Betis peine à s'extirper de la zone de relégation.
Jules Deschanels, qu'on ne présente plus, donne ses conseils précieux qui ont permis au team d'Almendralejo, de s'élever au 103ème rang du concours de pronostics du seul championnat qui vaille.
Le jeune Yohan Gourcuff qui a fait, on le rappelle, des infidélités à la Bretagne et cracher à la gueule de son club formateur, pour être pudique, écrit (ou son agent) une lettre à son père depuis le milanello.
Le capitaine de l'équipe de France a craqué dans les dernières minutes d'un événement de la plus haute importance. Comme tout le monde mais mieux que quiconque (pas le gorille), Jules Deschanels, l'antique et respecté entraîneur, souhaitait s'exprimer.
Une projection (sur les bases d'un rapport secret dans les tiroirs de la Fifa) assez réaliste (les années Octobre 2015) dans le futur du Stade Rennais, où force est de constater que le football breton ont des chapeaux de roue qui ne tournent plus rond. L'avenir, c'est du n'importe quoi, et où l'expression "il n'y a plus de jeunesse " peut trouver ici un second souffle.
De notre observateur: Jules Deschanels
C'est une nouvelle tendance dans le football moderne, encore une. L'entraîneur qui a à sa charge un groupe de trente professionnels pubères ne doit plus être un meneur d'hommes tyrannique mais doit agir avec la finesse d’un G.O, pour conserver les joueurs dans la poche du K-way et leur motivation intacte.
L'entretien de Thuram dans le Monde a réveillé une lointaine polémique, où le défenseur tente de faire passer Alain Finkielkraut pour un petit Le pen, et ce après avoir lu deux bouts de phrases dans les cahiers du football. A quand Johnny Hallyday et ses optic 2000 critiquant la nocivité des thèses de ce fachos de Sloterdijk?
Le football est un monde et même un écosystème où cohabitent diverses espèces dans le même pré. C'est pourquoi, nous inaugurons ici un cahier d'étude des spécimens en short.
Comme l'avaient bien signalé les traqueurs de tendance, le latéral qui centre correctement est en voie d'extinction. Nous, nous allons ouvir notre classification par le milieu défensif qui ne sait pas frapper de loin.
Dans les zones à climat tempéré, terrains hivernaux impraticables et été caniculaire, le numéro six est la véritable vedette du troupeau. A la meinau, des sous-specimens comme Balmont, sablé ou fernando ont facilement émergé de la foule des anonymes. Pour d'aucuns, mettre un récupérateur au coeur de son système, c'est détériorer le spectacle et l'offensive, mais il semble que les spectateurs et entraîneurs soient respectueux de ces adaptes guerriers du zéro zéro, ces interlocuteurs privilégiés des ramasseurs de balle et des soigneurs. Le six moderne court, il court beaucoup, n'aime pas beaucoup la technique, mais aime donner de la voix. Ils ont introduit "le toro" et le demi-fond dans le football. Discipline tactique, premier rempart et lampe de lancement des contre-attaques, une bonne équipe a un excellent six, une très bonne équipe en a deux, une équipe diabolique en a trois (ah! ah!, j'arrête là). Toutefois, notre époque consacre un six qui a toutes les qualités sauf une et à la meinau, nous sommes bien placé pour le savoir. Le six ne sait pas être dangereux, balle au pied, des trente mètres et cela n'est pas sans incidence. Le coach qui a supervisé Loué peut facilement donné la consigne de ne pas l'attaquer. Lorsqu'une attaque s'amorce, le six va chercher un partenaire. Aucun défenseur adverse ne va "sortir" pour le contrer, il restera à son marquage, pourra reculer et ainsi il n'y aura pas d'espace. on se retrouve dans une configuration de hand ball, où la défense sera bien regroupé, compacte, resserrée. alors que si notre six décoche une frappe limpide, surpuissante, dangereuse, le défenseur devra faire le choix de déstabiliser sa défense, créant une phase de jeu dynamique, car incertaine.
C'est pourquoi nous souhaitons dans la charte des bonnes pratiques pour un football de qualité que dans les académies de football soit institué le programme "rétablir le numéro 6 et sa puissance de frappe".