La campagne ne ressemblant qu'à un vol au dessus d'un nid de coucou c'est nous, oú les Etat-majorettes déjouent les champs de mines en rassemblant au maximum les pigeons qui sauteront avec eux, c'est vers les extrêmes, oú les déflagrations, qui font parties du quotidien ont causé le plus de sinistre et vers lequel nous jeterons nos regards. La campagne a une chance de se jouer au poing. fight club de station-service.
Petite querelle qui passsera inaperçu chez les spectateurs de Claire Chazal, de l'inspecteur Derrick et de Melissa Thériau.
Ce n'est pas parce que les grands lessiviers de Procter & Gamble, qui fabriquent votre shampooing, vos chips et vos piles ont abandonné la cravate dans un tiroir-caisse que nous, les jeunes devons la mettre au placard.
"Le client qui attendait sa femme près de l'entrée a du moins entrevu une autre vie, sans elle, le temps d'un vertige, comme lorsque le teinturier, brandissant la perche munie du crochet, hésite à dépendre pour nous un manteau étranger. Et qu'il nous fait cadeau, déjà, de ce flottement".
Comme un épisode de 24, avec des ingrédients de Nip-tuck, c'est avec des rebondissements et des haut-le-coeur qu'on réveille et pimente la chronique du Betis.
Citation: Georg von Wergenthin saß heute ganz allein bei Tische. Felician, sein älterer Bruder, hatte es vorgezogen, nach längerer Zeit wieder einmal mit Freunden zu speisen. Aber Georg verspürte noch keine besondere Neigung, Ralph Skelton, den Grafen Schönstein, oder andere von den jungen Leuten wiederzusehen, mit denen er sonst gern plauderte; er fühlte sich vorläufig zu keiner Art von Geselligkeit aufgelegt.
Vienne au crépuscule raconte l'histoire d'un jeune aristocrate viennois, brillant et paresseux, qui se consacre à la musique et aux mondanités. A travers ce roman psychologique, nous suivons les amitiés et les inimitiés de la bourgeoisie qui se partage entre l'antisémitisme, le conservatisme et le nationalisme.
Paru sur ce site, à propos d'un livre sur Schnitzler, qui a inspiré Eyes wide shut, cette critique judicieuse : Schnitzler fut un subtil observateur de la société viennoise de la Belle Epoque. Juif assimilé à la culture allemande de la bourgeoisie viennoise, il n'a pas de définition claire de l'identité juive mais se montre très sensible aux manifestations répétées d'un antisémitisme dont il comprend et montre qu'il est devenu le code culturel dominant dans les sociétés allemandes et autrichiennes de l'époque. Le roman Vienne au crépuscule est en la matière emblématique.
La musique classique est très présente car elle est le signe distinctif de la bourgeoisie viennoise.
Rares sont nos amis sourds (ou pour parler stublogically correct, ont les oreilles gourdes) qui prendront offense du fait que nous ne fissions un compte-rendu au mot près, à la respiration près, de l'émission dominicale et radiophonique (ou webmatique, sans vouloir exclure les patients des doigts gourds expatriés, parmi lesquels nous comptons de très larges proportions d'amis et d'accompagnateurs de route) de l'Esprit public, mais une recension subjective et impressive, toute chose étant égale par ailleurs.
Pour les footballeurs du nord-isère qui se changent dans une salle de classe le dimanche matin, pour les joueurs de rugby qui excellent dans le championnat suisse, pour ceux qui ont des automobiles qui ne sonnent pas lorsqu'on ne met pas la ceinture, pour les molécules thérapeutiques qui vont rendre des blouses blanches heureuses, ce flyer d'encouragement
Place aux jeunes, certes, mais place aux doigts gourds, à l'amitié, au rock, à la liberté d'expression, aux encouragements d'Arbo et place à l'adrénaline.
Pour ceux qui aiment des humoristes peu avouables, pour ceux qui n'ont plus le temps de lire un roman, pour ceux qui habitent Besançon et qui vont faire du ski dans les Vosges, ce flyer d'encouragement
Pour l'adolescent dont les copains, tous maqués, se retrouve seul pour partager une pizza quatre fromage, pour celui qui est déçu par l'an 2000 et pour celui qui ne s'intéresse pas aux élections présidentielles, ce flyer d'encouragement
Pour le stagiaire qui se démène après avoir traversé les épreuves des transports en commun et qui doit répondre aux ordres d'un superviseur acariâtre, pour l'étudiant qui n'arrive plus à faire le tri dans ses photocopies à quelques jours d'un examen, pour le Rmiste déçu par trois heures de files d'attente, ce flyer d'encouragement
Un petit article de notre doux et talentueux Antoine Latham (à qui j'ai déjà serré la main) retrace une expérience intéressante. Deux visions du monde dans le blanc des yeux.
Alors que les fédérations organisent des matchs spectacles pour leur centenaire, matchs qui alourdissent les calendriers et qui n'intéressent que les happy-few ou les marques de rasoir, nous, tenanciers de ce stublog, pour célébrer notre première année dans le cosmos virtuel, nous avons organisé un match un peu spécial, dont voici le compte-rendu.
Je viens de quitter la porte Kirschleger, après deux mois d'études cliniques. J'ai gagné quelques sous, en prêtant mon corps. Je suis un habitué de la Science. Dans ce cas, on testait sur mon "corps sain" des substances et leur degré de toxicité, je n'ai jamais eu trop mal, on a arrêté l'expérience plutôt que prévue. Par contre, la peau de mon bras s'est durcie, je ne reconnais plus, mon petit derme doux imberbe et érogène. Ma copine est partie, je le voyais bien qu'elle s'amusait mieux avec son groupe d'amis, elle riait avec eux, évoquer des choses futiles et moi, j'avais droit aux plaintes et douleurs physiques. J'attendas qu'elle finisse de dormir, en général. Je ne sens plus mes dents, ce n'est pas désagréable.
Je repense à ce russe avec qui je jouais aux échecs chaque jour et ce marocain flambeur qui revenait d'Angleterre où il s'était fait oublié des institutions françaises, il a aiguisé son sens des affaires. Je lui souhaite du succès.
On a résilié mon forfait de téléphone. Une fois que mon argent tombera, je m'achéterais un forfait hors de prix et une petite merveille technologique.
J'ai été contacté. J'appartiens au panel. Je devrais participer à une émission de grande audience, car j'ai une question à poser à un ambitieux ministre. J'aimerais lui dire que les gens ne sont pas assez progressistes pour élire un nabot de 1m68, cocu et d'origine étrangère (sinon je serais président, hé hé). Mais cela ne fait rire que moi, j'ai les lèvres gercées et ce serait douloureux.
Je lui ai dit que j'aimerais partir en Afrique du Sud, j'aimerais aider dans une vaste exploitation agricole de boers, puis, apprendre, avec l'esprit bâtisseur, cultiver l'esprit pionnier, qui nous manque ici, dans notre pays, puis, pourquoi pas ? si la violence se calme là-bas, reprendre une ferme avec des animaux, des potagers et des jardins, des beaux jardins. S'il pouvait me payer le billet d'avion, lui dis-je, je serais content, je voterais pour lui, lui dis-je.
Les critiques de comptoir sont unanimes :
Paul-Paul : "enfin, je peux me vanter d'avoir choisi allemand première langue".
Olo : "Les Inrocks en ont même dit du mal."
Almendralejo : "J'ai mis une semaine pour m'en remettre"
Wolf Beerman : "Die Gespenter treten aus dem Schatten"
NV : "C'est mieux, j'imagine, qu'Effroyables jardins".
Pour un petit gars comme moi, Disgrâce est un roman sidérant, car je partage toutes les incompréhensions du héros, Tel Charon, David Lurie est un passeur qui essaie de faire ressuciter les vieux morts (Byron et sa vieille amante) et accompagne les chiens abandonnés à trépas. Il est à la jonction de deux mondes. Un monde blanc crépusculaire "post-Christian, post-historical, post-literate" qui n'a plus que faire de sa culture (les boers sont en voie d'extinction un à un, à l'université, la communication a remplacé la littérature, où le père ne protège plus sa fille du viol), qui ne sait plus se mouvoir sans s'étendre et un monde noir (dans ce livre, conquérant et barbare, stupéfiant et édificateur).
La première des disgrâces de David Lurie intervient lorsqu'une étudiante qui n'a jamais refusé ses avances (par indécision), les a subies, l'amène à démissionner de son poste pour harcèlement sexuel. Le prédateur sexuel tombe de son pied d'estale.
La deuxième des disgrâces secoue Lurie lorsque retournant à la campagne, à la terre, il ne peut protéger sa fille des agresseurs et qu'au final, celle-ci se retourne vers ceux qui peuvent la prendre sous leur aile protectrice, quelques soient les sacrifices. "There must be some niche in the system for women". Lucy se coupe de son père, il n'est plus de ce monde. Il ne peut même plus sauver l'honneur. Les derniers scènes sont cinglantes, il compose un opéra sur Byron dans un chenil misérable.
"Paris n'est plus une très grande ville. C'est une agréable cité, qui ressemble à un gros bourg paisible. Souvent le soir, traversant le boulevard Saint-Michel ou le Saint-Germain, à l'heure où Londres, New York grondent, j'aperçois un bus ou deux, vides aux trois quarts, trouant la nuit; quelques piétons se hâtent chez eux, comme dit le romancier."
Au Cap, Afrique du Sud, David Lurie, un séduisant universitaire de 52 ans, doit démissionner de son poste car il est convaincu de harcèlement sexuel sur une étudiante avec qui il a eu une aventure. Il part rejoindre sa fille, qui s'occupe d'une ferme dans la province du Cap-Oriental. Alors qu'il tente de renouer avec elle, des événements terrifiants et banaux vont le précipiter dans le cauchemar.
Ce roman qui glaçe et qui sidére, a été récompensé par de nombreux prix, si bien qu'on le tient pour un des classiques de la littérature anglosaxonne contemporaine.
Dans le contexte sud-africain, d'une violence indicible, l'auteur met côte à côte la déchéance d'un être cultivé vers la brutalité et une société civilisée vers la décrépitude.
Hier, à l'écoute d'un nouvel épisode conté par Alexandre Adler, le -il faut-le-dire- Pierre Bellemare des relations internationales, nous suffocâmes d'indignation bien plus que des mamies à proximité de Joey Starr. Dans une ultime provocation, le rondouillard chroniqueur a clamé haut et fort : Bravo Jacques Chirac!
Reprenant nos esprits, une question brûle le quidam égaré sur l'autoroute FM : Pour qui roule Alexandre Adler?" serait-on tenté de demander si on ne prenait le risque de voir un comité contre la discrimination des gros nous tomber dessus.
L'armée d'occupation des deux principaux camps politiques a bien balisé le terrain médiatique, afin d'y concentrer les forces de la campagne.
Petit exemple d'élimination symbolique.
L'année 2007 n'a pas commencé depuis quinze jours qu'Alexandre Adler, le traducteur en France de The economist, toujours aussi bien informé, chronique à tout va.
Que nous professe-t-il dans le coin de l'oreille sur l'oreiller? (8h15 sur le 88.8, je vous le rappelle)
Nous apprécions tous Jean-Louis Bourlanges avec son air docte, ses cravates roses et son air de Jean-Pierre Arthur Bernard. Ci-bas, la livraison d'un texte sur l'éventuelle présidente de la république tiré du magazine économique l'Expansion.
Nous le claironnons, cette année sera l'année de toutes les frimes. Nul besoin de voitures bien carrossées, un correspondant permanent en Espagne et un autre chargé de marquer à la culotte Monsieur Adler devraient donner du lustre à ce café du commerce international.
Comble de coïncidence, ce matin, à une heure qu'on peut qualifier pour un andalou d'aurores indûes, Alexandre Adler, le Maître Morrissart des relations internationales a évoqué l'Espagne dans sa chronique. Ce qui a permis à nos camareros de se partager le travail.
A la suite du forum du financement, il a été question de la stimulation des projets innovants par le biais d'un comparatif pôle de compétitivité français et Kompetenznetz allemand.
Les parisiens ont délaissé les embouteillages du matin, les heures de pointe dans le métro, profitant du weekend ensoleillé pour retrouver le plaisir de l'entassement dans un nouveau transport en commun passéiste et moderne : le tram.